Guide de voyage Guadeloupe

Voici l'évènement qui rassemble les foules chaque année. Il débute le premier dimanche de janvier pour s'achever le mercredi des Cendres en février dans l'apothéose, avec le « brulé Vaval » qui sonne la fin des festivités. Le carnaval donne lieu à des défilés hauts en couleur dans différentes communes avec des particularités selon les jours.

Plusieurs créoles existent et la Guadeloupe possède le sien. Plus qu'une simple langue régionale utilisée au quotidien, le créole, aux sonorités espagnoles, anglaises, françaises, remonte au temps de l'esclavage, pour que maîtres et esclaves communiquent. Le créole, langue orale à l'origine, ne connaît pas le vouvoiement et les genres.

Si vous apercevez une propriété entourée de bougies, cela signifie que l'on subit un deuil dans la maison. À la Toussaint, les cimetières sont illuminés de bougies (ne pas manquer celui de Morne-à-l'eau). À la tombée de la nuit les familles s'y retrouvent et se recueillent dans une ambiance conviviale, loin de l'atmosphère triste de l'Hexagone.

Le jeu de dominos se pratique beaucoup. Il est fréquent de voir des Guadeloupéens s'y adonner sur la terrasse d'un lolo (petite épicerie locale où l'on peut consommer du rhum). La particularité de ce jeu est qu'il ne se joue pas en silence ; il s'agit au contraire d'impressionner ses adversaires en posant bruyamment ses dominos sur la table.

Le goût de la fête n'est pas une simple formule ici. Il y a toujours une occasion pour s’amuser, mettre de la musique et danser un peu. Pour preuve, aux onze jours fériés reconnus dans l'Hexagone, viennent s'ajouter neuf jours chômés en Guadeloupe. L'événement phare de la fête est le carnaval qui, chaque année, réunit toute la population.

Karukera, qui signifie « l'île aux belles eaux », est le nom donné à l'île par ses premiers habitants, les Kalinagos, faisant ainsi référence à ses nombreuses rivières, ses cascades et ses bassins d'eau chaude. L'île a ensuite été baptisée Santa María de Guadalupe par Christophe Colomb. Un nom qui s'est ensuite francisé pour devenir la Guadeloupe.

Ces petits commerces traditionnels bien typiques sont généralement installés dans des cases créoles. Ils sont encore bien présents malgré l'implantation de commerces de proximité. Les lolos font office, à la fois, de commerces alimentaires, de buvette, voire d'espace de restauration pour certains, et surtout encore de nos jours, de lien social.

Ce petit crustacé d'eau douce, doté de pinces, de la taille d'une écrevisse, est un régal pour les papilles. À l'honneur lors des repas de fêtes il y a encore quelques années, il ne se trouve malheureusement quasiment plus dans les rivières de l'archipel. Un parc aquacole situé à Pointe Noire dispose d'écloseries pour sauvegarder l'espèce.

La population bénéficie d'une double identité à la fois créole et française. Car l'histoire de la Guadeloupe et ses différentes vagues d'immigration ont façonné un métissage de cultures qui en font aujourd'hui son charme. Fiers de leurs traditions et de leur patrimoine, les Guadeloupéens sont ravis de les partager avec ceux qui s'y intéressent.

Il faut admettre que la Guadeloupe doit en partie sa renommée à la qualité de ses rhums. Cette boisson spécifique à chacune de ses distilleries et sublimée par le climat tropical, est issue du terroir local aux sols volcaniques fertiles. Elle est associée à des traditions, des techniques de fabrication et indubitablement à l'histoire de l'archipel.

La cuisine créole est à l'image des Antilles : métissée, parfumée et savoureuse. Son secret réside dans la préparation de la marinade et l'utilisation d'épices. Certains produits étaient déjà utilisés par les Kalinagos (le roucou), d'autres ont été importés pour nourrir les esclaves (les racines), d'autres par les engagés indiens (le curry).

Si la maison béton, plébiscitée pour sa résistance aux ouragans, a longtemps supplanté la maison créole traditionnelle, cette dernière, plus adaptée au climat revient en force : elle est dotée d'ouvertures permettant une meilleure ventilation afin de limiter le recours à la climatisation, et d'une grande terrasse, pièce à vivre à part entière.