Tissage
Le tissage est une tradition bédouine qui se transmet de mère en fille. Il est utilisé pour fabriquer tapis, coussins ou toiles de tente, des éléments indispensables au mode de vie des nomades. Laines de mouton et de chèvre sont mélangées pour un résultat étanche. La laine de dromadaire est également utilisée, mais plus lourde, elle entre exclusivement dans la confection des tapis. Jusqu’à il y a peu, les Bédouines utilisaient des pigments naturels pour teindre la laine. Indigo (bleu), grenade (jaune), pelure d’oignon (rosé), cochenille (rose), kermès (rouge) faisaient partie de leurs ingrédients principaux. Mais la sédentarisation forcée des Bédouins a pratiquement fait disparaître cet artisanat ancestral. Les femmes du Wadi Rum tentent de perpétuer la tradition en la modernisant. En plus des tapis ou couvertures, elles proposent des sacs, des pochons et autres petits objets qui peuvent être facilement glissés dans une valise.
Broderie
La broderie fait partie des arts traditionnels de la Jordanie. Autrefois, les femmes portaient des robes brodées par leur soin. Les couleurs et motifs utilisés étaient propres à leur village. Ainsi, on pouvait identifier l’appartenance d’une femme à une tribu au premier coup d’œil. Le savoir-faire était passé de mère en fille, chaque fille étant amenée à se constituer son trousseau en vue de son mariage. Les filles les plus agiles avec l’aiguille pouvaient prétendre à un meilleur parti. Là encore, le passage à un monde moins empreint de traditions a porté un coup dur à cette forme d’artisanat. Les femmes ont délaissé les habits traditionnels lourds et chauds pour préférer du prêt-à-porter venu du Pakistan ou de Chine. Certains designers textiles ou créateurs de mode se sont cependant constitué un réseau de brodeuses pour faire perdurer le savoir-faire et produire des créations uniques. La marque Abla Azar qui possède une petite boutique à Amman fait partie de ces enseignes qui proposent de véritables œuvres d’art que les Jordaniennes aisées se disputent pour les grandes occasions. Vous trouverez également des répliques de tenues traditionnelles dans les bazars, qui sont encore portées lors des mariages. En revanche, les broderies sont réalisées mécaniquement.
Bijoux
Les femmes jordaniennes portent leur richesse sur elle, sous forme de bijoux travaillés. Si l’argent a longtemps eu leur préférence, aujourd’hui l’or semble le supplanter, pour sa valeur toujours plus élevée. Les bijoux font partie de la dot de la mariée, et sont offerts par le mari à l’occasion du mariage. Cela leur procure une assurance en cas de divorce ou de veuvage. De lourdes pièces d’argent serties de pierres semi-précieuses font partie de l’orfèvrerie traditionnelle bédouine. On peut en trouver de beaux exemples chez les antiquaires tandis que des créateurs plus modernes tels que Lama Hounani ou la Nabatean Ladies Cooperative proposent des pièces modernisées qui s’inspirent du folklore et de la tradition.
Poterie
La poterie est produite depuis plus de 10 000 ans en Jordanie, avec des artefacts retrouvés sur le site d’Ain Ghazal près d’Amman. Elle s’est aussi beaucoup développée sous les Nabatéens et Pétra était un site majeur de production. Si aujourd’hui beaucoup des poteries que vous trouverez dans les échoppes de souvenirs viennent d’Egypte ou du Maghreb, un petit atelier situé à At-Taybeh, un village proche de Wadi Musa, tente de faire revivre l’art traditionnel nabatéen. Ces poteries en terre crue, très simples et ornées de motifs traditionnels peints à partir de pigments naturels, sont très recherchées.
Sculpture sur bois
La tradition de la sculpture sur bois d’olivier aurait été enseignée aux artisans de Bethléem par des moines chrétiens lors de la fabrication de la croix de l’église de la Nativité au IVe siècle. Les Palestiniens qui ont fui la Cisjordanie lors des guerres avec Israël en 1948 et 1967 ont importé avec eux ce savoir-faire en Jordanie. Les artisans fabriquent des boîtes, des cadres, des chapelets, des bougeoirs, des figurines ou des objets religieux, souvent incrustés de nacre, une autre technique qu’ils maîtrisent à la perfection.
Sable coloré
Ce souvenir un peu kitsch fait partie des incontournables de Pétra. Des couches de sable de couleurs différentes sont superposées dans de petites bouteilles en verre transparent marquées à votre nom. Cette tranche napolitaine illustre la variété des tonalités de Pétra, alliant le rose, le jaune, le beige, le rouge et même le bleu. Le souvenir plaît surtout aux enfants et présente l’avantage d’être peu onéreux pour les parents.
Œuf d’autruche
Des autruches sont élevées dans la Réserve naturelle de Shaumari, près d’Azraq. Les œufs non-fertilisés sont peints par les femmes de la Réserve marécageuse d’Azraq qui les vendent dans les boutiques de souvenirs du coin. On peut aussi les trouver dans les magasins du Vieux Amman, à proximité de la mosquée du Roi Abdallah. Le prix varie en fonction de la sophistication du dessin.
Savon
Le nord de la Jordanie produit parmi les meilleures huiles d’olive au monde. On en retrouve leurs bienfaits dans des savons d’exception faits main et à partir de produits exclusivement naturels et 100 % bio du côté d’Ajloun. Les savons de The Soap House sont parmi les plus réputés de Jordanie. Les femmes élaborent une gamme de 17 savons différents, produits en petite quantité pour garantir la fraîcheur. Ils sont vendus à l’entrée de la Réserve naturelle d’Ajlun.
Huile d’olive
Les meilleures oliveraies du pays se trouvent sur les hauts plateaux autour d’Irbid. Les huiles de la région sont particulièrement réputées, car elles sont le fruit d’arbres centenaires aux sols préservés. Vous pourrez trouver de l’huile d’olive de première pression à froid n’importe où dans le pays, mais ne manquez pas de vous arrêter dans un moulin si vous vous rendez à Umm-Qais ou à Ajloun, chaque village en possède un.
Epices
Si vous avez adoré le manaqish, cette galette de pain fourrée et parfumée, vous ne manquerez pas de vous procurer quelques dizaines de grammes de zaatar, le thym jordanien, qui peut aussi être parsemé sur du houmous. Vous trouverez également dans toutes les bonnes épiceries, du sumac, ces baies rouges séchées qui entrent dans la composition de nombreuses recettes.
