L'organisation architecturale d’une mosquée
La tradition veut que la première mosquée ait été la maison du prophète Mohammed, à Médine, dont on a toujours les plans, et qui était une cour carrée, dont un des murs, tourné dans la direction de La Mecque, est devenu la qibla. Des alcôves latérales étaient aménagées sur les deux côtés et accueillaient les femmes du prophète. Un de ses compagnons, Zarkachi, a laissé une prescription des principes à suivre pour la construction des mosquées. Les croyants devaient prier dans un climat empreint de sérénité et suivre sans difficulté le sermon du prédicateur.
L'intérieur d'une mosquée se décline donc toujours sur le même plan. Une entrée permettant de se déchausser, une fontaine permettant de se purifier, un sanctuaire à proprement parler, dont le mur du fond est la qibla, avec en son milieu une niche, le mirhab, devant laquelle l'imam se tient et dirige la prière. La mosquée, érigée sur le principe de la piété, doit provoquer chez le croyant une réaction respectueuse face à la majesté de l'absolu, et l'inciter à méditer le mystère de ce principe éternel. L'architecture de la mosquée était ainsi dictée par les règles de la prière. Parmi les mosquées à ne pas manquer en Tunisie, notons la Mosquée Zitouna à Tunis ou la Grande Mosquée de Kairouan.
Avertissement sur la visite des mosquées
Sachez que la plupart des mosquées sont interdites aux non-musulmans. Toutefois, si vous pouvez pénétrer dans le sanctuaire, n’oubliez surtout pas de vous déchausser. Couvrez vos bras et jambes (shorts et jupes interdits) ; les dames devront couvrir également leurs cheveux. Prévoyez donc un ou deux grands châles si une visite est au programme, bien que des foutas soient souvent mis à votre disposition. Restez silencieux et n’essayez pas de prendre des photos. C’est un lieu saint et certains voyageurs ont tendance à l’oublier.
Sunnites et chiites, quelle différence majeure ?
L’Islam connut à ses débuts une séparation des fidèles en deux courants : les sunnites et les chiites. La rupture entre les deux mouvements résulta de la lutte menée par Ali, le gendre de Mahomet, et Mu’awiya, le fondateur de la dynastie des Omeyyades. Après un conflit qui coûta la vie à un nombre considérable d’hommes, Ali, quatrième calife, fut vaincu en 661 par son rival de Damas qui lui succéda dans ses fonctions. Les sunnites (l’écrasante majorité des Tunisiens) sont des musulmans « orthodoxes » revendiquant leurs origines dans la branche des chevaliers omeyyades. Ces partisans reçurent le nom de sunnites, car ils puisent le nom de leur courant religieux dans la sunna qui signifie « tradition ».
Les chiites pour leur part ne reconnaissent que les descendants d’Ali.
Des gestes superstitieux pour éloigner le mauvais œil
La société tunisienne n'échappe pas à son lot de rituels et actes pour se porter bonheur ou éviter la malchance. Cela commence par la main de Fatma au pouvoir protecteur. Pour ne citer que quelques superstitions : il est bon de franchir le pas d'une nouvelle maison par le pied droit ; ne pas plier les vêtements dans le sac après le hammam ; ne pas siffler car cela invoque le diable ; ne pas ouvrir le parapluie dans la maison ; jeter de l'eau derrière quelqu'un qui va prendre la route pour qu'il revienne sain et sauf...