Découvrez le Belize : Environnement

25 000 km 2 (moins de 5 % de la surface de la France métropolitaine) suffisent au Belize pour s’illustrer en une riche démonstration d’écosystèmes en tous genres. Entre mangroves, forêts tropicales, marais, rivières, cascades, savanes, zones humides et herbiers d’algues, l’un est particulièrement spectaculaire : la barrière de corail. Si ces écosystèmes subissent diverses menaces, comme la déforestation, l’urbanisation, l’agriculture intensive ou le réchauffement climatique, le pays n’hésite pas à prendre des mesures fortes pour protéger son environnement. Ainsi, avec 40 % de la superficie du territoire classées en aires protégées en tout genre, le Belize dépasse déjà largement l’objectif de la COP15, de protéger 30 % des terres du monde d'ici à 2030. De la même manière, en prenant des mesures fortes pour protéger sa barrière de corail, le pays a réussi l’exploit de la sortir de la liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco.

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La forêt face aux haches

La déforestation, comme pour presque toutes les forêts tropicales du monde, fait rage au Belize. Alors que la forêt couvrait 75 % du territoire dans les années 1980, elle n’en représente aujourd’hui que 60 % environ. La raison principale : l’abatage massif pour faire place à l’agriculture, et notamment aux monocultures de banane et de canne à sucre. Ce phénomène est pourtant extrêmement dangereux, lorsque l’on sait que le Belize est couvert d’une des rares forêts tropicales primaires, c’est-à-dire complètement sauvage, qui n’a jamais subi d’intervention de l’Homme. Ces forêts vierges s’opposent aux forêts gérées par l’être humain, qui représentent une biodiversité largement amoindrie. Seulement, s’il ne faut que quelques coups de haches pour abattre les arbres d’une forêt tropicale, il faudra plusieurs siècles pour qu’elle se reconstitue. Il est alors essentiel de prendre le problème à la source, et d’empêcher l’abattage massif des forêts béliziennes. C’est le combat pour lequel s’est engagée une coalition d’ONG internationales. Elle a acheté près de 1 000 km2 de forêt vierge, dans l’est du pays, pour l’épargner des tronçonneuses. Au-delà d’en protéger la riche biodiversité, composée d’espèces tropicales telles que les jaguars, singes-araignées ou singes hurleurs, cela permet également de lutter contre le réchauffement climatique, puisque les forêts tropicales sont d’importants puits de carbone. De son côté, le gouvernement agit également, notamment en multipliant les aires protégées. Seulement, la déforestation se fait bien souvent de manière clandestine.

Une spectaculaire barrière corallienne

Qui aurait cru que ce petit pays d’Amérique centrale posséderait la troisième plus vaste barrière de corail au monde, après celles de l’Australie et de la Nouvelle-Calédonie ? Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la barrière de corail du Belize est d’une richesse sans pareil : au moins 100 espèces de coraux, 500 espèces de poissons, et 100 espèces d’invertébrés, bien que l’on estime que l’immense majorité de la biodiversité du récif reste à découvrir. Comme toutes les barrières coralliennes du monde, celle du Belize est menacée, notamment par le réchauffement des eaux, qui cause le blanchiment des coraux, mais aussi par le tourisme et le chalutage.

Le gouvernement prend toutefois des mesures concrètes pour sa conservation, par exemple à travers le Belize Barrier Rief Reserve Système (Système de réserve de la barrière de corail du Belize), un enchevêtrement de sept réserves marines, protégeant près de 1 000 km2 de récif. En 2010, le pays est également devenu le premier au monde à interdire tout chalutage dans ses eaux, comprenant toute sa Zone Économique Exclusive (ZEE). Ces mesures ont payé : l’UNESCO a décidé en 2018 de retirer la barrière de corail du Belize de la liste du patrimoine mondial en péril. Elle y avait été placée en 2009, suite à des décisions de forage pétrolier offshore, de vente de terres et de destructions de mangrove, qui mettaient en danger le récif. Dix ans plus tard, après avoir interdit le forage pétrolier dans ses eaux et protégé la mangrove et les terres par des lois, le site est enfin sorti de la liste du patrimoine mondial en péril.

L’invasion des sargasses

Le Belize souffre d’une prolifération de sargasses. Ces algues brunes, qui flottent à la surface de l’eau avant de s’échouer sur les côtes, sont complètement naturelles et un maillon important des écosystèmes marins. Pourtant, depuis 2011, leur prolifération dépasse l’entendement sur les littoraux de la mer des Caraïbes et du Golfe du Mexique. Si ce phénomène n’est pas encore tout à fait compris par la communauté scientifique, on estime toutefois qu’il proviendrait de l’action conjuguée des engrais terminant leur vie dans l’eau et du réchauffement climatique. Chaleur et nutriments seraient un peu trop favorables à la vie des sargasses, si bien que les côtes du Belize sont régulièrement jonchées de ces algues.

Seul bémol : en s’échouant sur les plages, les algues se décomposent et libèrent alors un gaz aussi malodorant que toxique. Au-delà de l’odeur d’œuf pourri que dégage le cocktail gazeux, il serait aussi lié à des maux de têtes et problèmes digestifs récurrents. Ces marées brunes représentent également un risque pour la vie marine, en faisant suffoquer certaines espèces et en perturbant la nidification des tortues. Ce phénomène étant aussi récent que soudain, les scientifiques n’ont pas encore trouvé de solutions. Les marées sont toutefois épisodiques, et les voyageurs ont des chances d’y échapper.

Les aires protégées : des sanctuaires de biodiversité

Les aires protégées : des sanctuaires de biodiversité

D’après l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN), le Belize protège près de 40 % de ses terres, et 20 % de ses eaux. Le pays compte ainsi 17 parcs nationaux, auxquels s’ajoutent des réserves marines, des sanctuaires, et d’autres aires protégées comprenant différents niveaux de protection. Parmi elles, l’une est d’intérêt international : la Cockscomb Basin Wildlife Sanctuary. Il s’agit en effet de la plus ancienne, et de la plus importante réserve au monde dédiée au jaguar ! Même si le jaguar, particulièrement discret, ne laisse que quelques rares privilégiés l’apercevoir, le sanctuaire est connu pour être un site d’observation majeur au niveau international. En effet, si certains pays comme le Brésil comptent de plus grandes populations, grâce à leur superficie, c’est bien le Belize qui compte la plus haute densité du félin.

De son côté, le Bacalar Chico national Park and Marine Reserve conjugue beautés terrestres et marines, c’est d’ailleurs pour cela qu’il est à la fois parc national et réserve marine. C’est cette dualité entre mer et terre qui lui offre sa richesse d’écosystèmes exceptionnelle : mangroves, plages, forêt tropicale, marais, et bien sûr, la barrière de corail. Le parc compte même le seul endroit du pays où les coraux rencontrent la côte. Ce site exceptionnel est appelé Rocky Point, pour « point rocheux » en anglais, en référence aux coraux fossilisés qui dépassent des flots.

Top 10 : Site naturel

Les sites naturels du Belize

Le Belize compte un nombre important d’aires protégées. Les 25 000 km2 du pays regorgent d’une diversité de paysages admirables, qu’il est d’autant plus essentiel de protéger. Entre terre et mer, ils offrent aux vacanciers des souvenirs mémorables, et à la biodiversité de véritables sanctuaires.

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Cockscomb Basin Wildlife Sanctuary

La première, et la plus importante aire protégée au monde dédiée au jaguar, est un point d’observation majeur !

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Mountain Pine Ridge Forest Reserve

Cette épaisse forêt de pins abrite plusieurs trésors, dont un site Maya et une spectaculaire cascade.

Billy Barquedier National Park

Dans cet écrin de forêt vierge, se cache une petite cascade accessible en seulement 15 minutes.

St. Herman’s Blue Hole National Park

Deux trésors pour ce parc : la St. Herman’s Cave, une grotte autrefois habitée par les Mayas, et le Blue Hole, une cenote profonde.

Chiquibul National Park

Le plus grand parc national du Belize est composé d’une forêt tropicale abritant une biodiversité luxuriante et des sites Maya.

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Hol Chan Marine Reserve

Cette réserve est divisée en quatre zones : barrière de corail, plantes marines, mangrove et zone des raies-requins.

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Laughing Bird Caye National Park

Ambiance cocotiers et sable blanc, pour cette île tropicale idéale pour la bronzette et la plongée.

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Half Moon Caye National Monument

Cet îlot de verdure entouré de coraux est un important site de nidification de rares espèces de tortues.

Bacalar Chico National Park and Reserve

Entre terre et mer, les mangroves et la forêt tropicale rencontrent des coraux parmi les plus beaux du pays.

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Guanacaste National Park

Il tire son nom du Guanacaste, un arbre tropical dont il abrite une population, parmi laquelle un spécimen vieux de 160 ans !

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