De l’aéroport au centre-ville au Viêt Nam

Hanoï (Noi Bai), Hô Chi Minh-Ville (Tân Son Nhât), Dà Nang, Nha Trang-Cam Ranh, Phu Quoc, Van Don... Les aéroports internationaux se multiplient au Viêt Nam, mais Hanoï et Hô Chi Minh-Ville demeurent les destinations principales des vols touristiques en provenance d’Europe.

À Hô Chi Minh-Ville, depuis l’aéroport, une ligne de bus dédiée, le bus public de la ligne 152, permet de gagner le centre-ville (Q1, Ben thanh Market) en une heure environ (parfois plus si il y a du trafic). À droite en sortant du terminal, départs toutes les demi-heures entre 5h30 et 0h30 (ticket : 6 000 VND). Le bus jaune de la ligne 109 est un peu plus rapide, mais plus cher (20 000 VND). Le bus de la ligne 49 vous dépose directement auprès des sites touristiques (40 000 VND). Si vous passez par l’application Grab, comptez environ 120 000 VND en voiture. Par navette Songviet, comptez 220 000 VND.

À Hanoï, le bus 86 assure la liaison entre l’aéroport Noi Bai et le centre-ville (le parcours dessert notamment le quartier touristique, avec une station sur la rive du lac Hoàn Kiêm). Départs devant les terminaux T1 et T2 entre 6h30 et 23h30. Comptez 1h de trajet (ticket : 45 000 VND). Un minivan affrété par les compagnies aériennes effectue le même trajet plus rapidement et avec davantage de confort pour 50 000 VND.

La solution du bus est la plus économique, mais peut-être pas la plus pratique après 12h de vol, lorsqu’on arrive dans un pays inconnu et qu’on est encombré de ses bagages. Des taxis assurent la liaison entre les aéroports et le centre-ville et vous déposent à la porte de votre hôtel (il peut être judicieux de négocier une navette avec l’hôtel ou l’agence réceptive lors de la réservation). Vous pouvez également réserver via une application (Grab ou autre). Comptez entre 350 000 VND et 450 000 VND, en fonction de la destination, du nombre de places et de l’état du trafic.

Arrivée en train au Viêt Nam

Le train est un moyen de transport original, peu onéreux mais lent (45 km/h de moyenne), pour découvrir le «  vrai  » Viêt Nam. Long de 2 600 km, le réseau ferroviaire est en assez mauvais état et le matériel vétuste. La plupart du temps, il n’y a qu’une voie, unique, ce qui oblige à de fréquents arrêts pour laisser passer le convoi arrivant en sens inverse lorsque vous n’êtes pas dans un train express, c’est-à-dire prioritaire.

Les prix varient en fonction des trains et des catégories de places. Il ne faut pas hésiter à payer un supplément pour avoir un siège mou (soft seat) ; au bout de quelques heures, vous n’aurez aucun regret pour le siège dur (hard seat). Les couchettes sont compartimentées en 6, 4 ou 2 places. Les prix varient selon la qualité de la couchette, dure (hard sleep) ou molle (soft sleep). Le train étant assez cher et très lent, pensez à comparer les prix avec ceux de l’avion. Mais par rapport à la route, le train reste le moyen de transport le plus sûr (surtout pour les trajets de nuit) et le plus confortable. Les trains codés SE1, SE2, E1, E2, S1 et S2, qui relient Hanoi et Hô Chi Minh-Ville, partent dans la soirée afin d’arriver à l’aube à leur destination finale. La durée du trajet entre Hanoi et Hô Chi Minh-Ville est toujours de 32 heures en moyenne. Notez également le développement des «  trains spéciaux  », au confort amélioré, qui desservent les destinations touristiques, Sapa, Phan Thiêt, Nha Trang.

Prix et réservations. Le prix des billets dépend de la période de réservation, de la vitesse du train, de la position de la couchette, du moelleux du siège ou de la couchette, de l'air conditionné… Vous devez réserver au moins 4 jours à l’avance (le plus tôt possible) pour les couchettes, souvent prises d’assaut, et au moins 1 jour avant pour les places assises. Si vous voulez continuer votre périple en train, faites les réservations dès votre arrivée en gare (si les guichets sont ouverts), car les gares sont souvent éloignées du centre-ville. Un guichet spécial est souvent prévu pour les étrangers (possibilité de parler en anglais). Par ailleurs, prenez garde aux heures d’arrivée dans les villes. Prenez vos précautions si vous devez débarquer en pleine nuit (en réservant un hôtel par téléphone ou en avertissant de votre arrivée tardive) !

Site Web des chemins de fer vietnamiens : dsvn.vn/#/ (en anglais)

Transports en commun au Viêt Nam

Hanoï, asphyxiée par les embouteillages, attend toujours son métro dont l’achèvement est sans cesse retardé par des questions financières et bureaucratiques. Dans les grandes villes, le réseau de transport en commun se résume encore à des lignes de bus qui font bien leur service. Ils sont peu utilisés par les touristes, à tort car ils constituent un moyen de transport rapide et très bon marché. Un conseil pratique et ô combien utile : téléchargez les applications BusMap pour le nord du pays et Hanoi BusMap pour la capitale. En anglais mais faciles d’emploi, ces applications permettent de choisir son trajet (point de départ et destination), elles vous localisent l’arrêt de bus le plus proche et les numéros des bus à prendre... Indispensables !

Hors des périmètres urbains, les bus jouent un rôle essentiel dans les liaisons inter-villes.

Bus locaux. Desservant de très nombreuses destinations, ils sont peu confortables et très lents du fait de la multiplicité des arrêts. De plus, les places y sont étroites (d’autant plus qu’il est préférable de garder ses bagages avec soi, attention aux pickpockets !). Les horaires de départ sont en général respectés, mais pour l’arrivée, c’est une autre histoire… Seul avantage de ce mode de transport : c’est le moyen le plus économique de voyager. En outre, les bus locaux sont toujours un bon moyen d’approche d’un pays (on y découvre notamment un concentré du système D vietnamien). Mais inconfort, délais démesurés, problèmes de communication, de sécurité (surcharge, compagnies qui circulent sur des itinéraires dangereux sans licence et en infraction avec la loi...), le bus local peut être aussi un biais qui ne fait voir le pays que par ses mauvais côtés…

Bus touristiques. Proposés par de nombreuses agences et officines, ces bus offrent un confort nettement amélioré : véhicule récent, couchettes, wi-fi... L’agence la plus connue est le Sinh Café (www.opentourvietnam.com/francais_info/opentour_bus.htm) qui propose un Saigon-Hanoï ou un Saigon-Huê (valable dans l’autre sens) à la carte, avec des arrêts dans les principales villes. En réservant la veille de votre départ, vous pouvez embarquer pour la destination suivante. Comptez environ 60 US$ pour un billet opentour Saigon-Hanoï dans un bus avec air conditionné équipé de couchettes.

Minibus. Des compagnies de minibus se sont développées un peu partout et proposent toutes les destinations possibles, avec des départs fréquents. Les conditions sont néanmoins loin d’être optimales : véhicules souvent vieillissants, arrêts intempestifs, promiscuité... Des cafés faisant office d’agences vous convoient souvent en minibus. Avant d’acheter un billet, il faut être vigilant et se renseigner sur le nombre de passagers qui seront autorisés à embarquer.

En choisissant le bus comme moyen de transport, soyez conscient qu’au Viêt Nam les accidents de la route font chaque jour environ 80 morts et blessés… Pensez à considérer les conditions de sécurité : état du véhicule, du chauffeur (!), nombre de passagers.

Vélo, trottinette & co au Viêt Nam

Il est possible de louer des deux-roues (motocyclette et vélo) par l’intermédiaire des hôtels. Sinon, de nombreux petits garages sont visibles dans les rues, souvent à proximité des hôtels. Tous les deux-roues éveillent bien des convoitises ; il existe heureusement de nombreux parkings gardés. Le numéro est marqué sur la selle et sur un carton plastifié, remis au conducteur, et qu’il ne faut évidemment pas perdre. Tarif approximatif : vélo : 2 000 VND ; mobylette : 5 000 VND. C’est plus cher à Hô-Chi-Minh-Ville : de 5 000 à 10 000 VND, selon l’horaire, pour une mobylette. Le casque est obligatoire sur les routes nationales et provinciales. Les casques disponibles sur le marché local étant de qualité variable, il est recommandé d’apporter un casque aux normes européennes si l’on a l’intention de louer une motocyclette ; veillez également à être couvert par une assurance (problématique si l’on n’est pas titulaire du permis international...).

Moto. La moto est certainement le moyen de transport le plus adapté pour quiconque souhaite voyager jusqu’au cœur du pays de façon autonome et à son propre rythme. Du biker confirmé au débutant complet (il est possible de prendre des cours), les amoureux des deux-roues trouveront auprès de certaines agences tous les renseignements et services adaptés à leur demande.

Il faut bien choisir la saison avant de décider d’un parcours, certaines routes exposées aux glissements de terrain ou à la montée des eaux devenant impraticables pendant la saison des pluies. Une assurance médicale personnelle est naturellement nécessaire, de même que le casque, ainsi qu’une bonne carte (attention à ne pas traverser des zones militaires !) et/ou les applications Google Maps (dans certaines zones, le smartphone et son GPS peuvent voir leur utilité relativisée par les caprices de la 3G) et MapsMe (qui ne nécessite pas de connexion internet). Il est possible de louer des automatiques (mobylettes japonaises de 80 cm3 à 110 cm3) ou de plus grosses cylindrées Honda ou Yamaha (250 cm3) dans la plupart des grandes villes pour un prix journalier de 5 à 35 US$.

Pour une sortie en montagne et si le conducteur est accompagné (sans oublier les bagages...), préférer une cylindrée supérieure à 200 cm³ qui fournira la puissance nécessaire dans des montées qui peuvent être raides, mais en prenant garde de choisir un loueur de confiance, car en cas de pépin mécanique, ce type de moto ne pourra pas être réparé par les mécaniciens des routes de montagne, faute de connaissances et de pièces de rechange. Surtout, pour les circuits en montagne, éviter à tout prix les motos automatiques, car le frein moteur est indispensable pour affronter des descentes interminables...

Généralement, le loueur ne demande pas de permis (rappelons que le permis français n’est pas reconnu au Viêt Nam, s’il n’est pas accompagné du permis international), mais seulement de remplir un contrat de location. Parfois, une caution peut être exigée (évitez de laisser votre passeport, par prudence, et parce qu’il est exigé à la réception des hôtels ; n’oubliez pas de demander au loueur les papiers de la moto et ses coordonnées téléphoniques afin de pouvoir le joindre en cas d’éventuels problèmes avec la police). En choisissant de partir avec un guide et dans le cadre d’un circuit organisé par une agence spécialisée, on s’évite ce genre de désagréments. Pour tous les motards, il est en tout cas indispensable d’observer au maximum les règles de sécurité. Le casque est obligatoire. Il est disponible chez les loueurs pour environ 1 US$ par jour ou compris dans la prestation avec guide. Le choisir et le vérifier avec soin, il peut vous sauver la vie ! Les lunettes sont indispensables pour se protéger des insectes, gravillons et autres aléas pas toujours identifiés. Les gants sont également vivement recommandés. Roulez au rythme du pays pour ne pas surprendre par une conduite imprévisible. Prenez garde à la conduite très fréquemment fortuite des autres usagers de la route. Évitez de rouler de nuit. Les vélos n’ont pas de lumière, les piétons et les buffles sont invisibles. Les autres véhicules roulent pleins phares. Pour bien gérer les étapes, comptez une moyenne de 30 km/h. Sur les axes roulants, il faut compter 7 à 8 heures pour parcourir 200 km, en tenant compte des repas et des arrêts (fréquents de préférence). Surtout, renseignez-vous très précisément quant à l’itinéraire. Il y a beaucoup de zones sensibles au Viêt Nam : zones militaires, zones situées à proximité des frontières ou zones où cohabitent de nombreuses minorités. Enfin, prenez bien la mesure du contexte vietnamien et privilégiez toujours une attitude respectueuse et responsable. NB : la circulation des deux-roues est interdite sur les autoroutes (duong cao tôc) vietnamiennes.

Mobylette. Dans de nombreuses villes, il est possible de louer une Honda (mobylette reine) à la journée. Les prix varient de 5 à 10 US$ la journée. Il est préférable d’établir un contrat ou de passer par l’intermédiaire de la réception de l’hôtel. Pensez au casque.

Vélo. Ils peuvent être loués à la journée dans certains hôtels et dans les cafés. Les vélos vietnamiens sont toujours dépourvus de lumière et n’ont souvent pas de freins. De nombreux expatriés cyclistes utilisent un casque, une lumière de signalisation et des réflecteurs.

Ces accessoires ne sont malheureusement pas couramment disponibles au Viêt Nam. Pour les amateurs de projets cyclistes, il vaut mieux y penser avant le départ. À noter que le vélo semble redevenir tendance dans la capitale vietnamienne, avec des passionnés qui importent de coûteux modèles. Des agences touristiques proposent par ailleurs des circuits cyclistes pour lesquels elles assurent la logistique.

Vélos électriques. Essentiellement importés de Chine, ils sont de plus en plus nombreux à rouler dans les villes vietnamiennes. Ils sont souvent utilisés par les jeunes adolescents (pour les parents, ils reviennent moins cher à l’achat et à l’usage qu’une motocyclette). Leur impact en matière environnementale doit être évalué, mais il existe une certitude : silencieux, relativement rapides et puissants, le plus souvent dotés d’une signalisation et d’un éclairage déficients, maniés par de jeunes conducteurs novices et souvent inconscients du péril, ils constituent un danger supplémentaire sur les routes vietnamiennes.

Avec un chauffeur au Viêt Nam

Les compagnies de taxi se sont multipliées. Tous les vrais taxis affichent le nom et le numéro de téléphone de la compagnie et ont des compteurs (précisez au chauffeur qu’il doit le mettre en marche…). Ils ne sont pas très chers et constituent le moyen le plus sûr pour se déplacer en ville la nuit.

Le Viêt Nam n'est pas épargné par les bouleversements entraînés par l'émergence de modèles disruptifs qui rebattent les cartes dans certains secteurs de l'économie. Les compagnies de taxi traditionnelles doivent désormais compter avec l'essor des applications de transport. Pour les touristes, l'utilisation de ces applications (Grab, InDriver, Go-viet) est recommandée (tarifs fixes et annoncés, parcours traçable sur téléphone) et facile d'accès, surtout Grab qui est en anglais et qui compte de nombreux véhicules disponibles à Hanoi et Hô Chi Minh-ville.

En voiture au Viêt Nam

Le permis de conduire français n’est pas reconnu au Viêt Nam. Depuis le 1er décembre 2014, vous pouvez présenter votre permis international accompagné de votre permis de conduire français, y compris si vous résidez au Viêt Nam. Si vous résidez au Viêt Nam, sur la base d’un accord bilatéral entre la France et le Viêt Nam, vous pouvez également demander l’échange de votre permis de conduire français contre un permis vietnamien (traduit par un traducteur assermenté) en vous adressant au service de la circulation et des transports dans votre ville de résidence. Ce permis permet en outre de conduire des deux-roues jusqu’à 175 cc.

Certains expatriés conduisent, mais ils sont rares, et étant donné les dispositions légales et les conditions de la circulation, il est préférable d’avoir recours aux services d’un chauffeur. Pour les touristes, en tout cas, c’est une disposition qui s’impose en cas de location de voiture.

Sinon, la voiture constitue le moyen de transport le plus rapide, le plus pratique et le plus ouvert à la découverte. Bref, c’est l’idéal pour parcourir le Viêt Nam. À quatre, c’est parfait pour partager les frais. Les voitures de location sont payables au kilométrage hors agglomération et à la journée en ville. Elles se louent avec chauffeur. Les locations sont possibles dans toutes les agences officielles, officines et… cafés. Dans tous les cas, pensez à vous assurer des compétences du chauffeur et de son état physique (fatigue, etc.). Attention aux effets de l’alcool lors des étapes ; certains chauffeurs, épuisés, ont recours à la drogue pour tenir à tout prix.

Les attrape-touristes au Viêt Nam

Prudence dans les trains et les avions, ils sont le terrain de chasse des pickpockets ! Dans les trains, méfiance face aux virtuoses du rasoir, qui découpent poches et sacs avec une remarquable discrétion. Dans les avions, attention aux effets rangés dans les coffres à bagages, surtout s’ils ne sont pas à portée de vue.

Dans les taxis, au moment de payer, bien vérifier le montant affiché par le taximètre et se méfier du nombre de 0 pour qu’il ne soit pas multiplié par 10 ou 100…