Que manger en Grèce continentale ? spécialités culinaires et gastronomie

En Grèce, la plupart des restaurants sont ouverts tous les jours et proposent un service en continu du midi au soir. Le premier service commence vers 12h et les cuisines ferment en général entre 22h et 23h. Certains restaurants font aussi café et sont donc ouverts le matin. Des établissements plus haut de gamme sont fermés certains jours et ont des horaires de service plus restreints.

Taverne. La taverne (taverna) est le type de restaurant le plus répandu. Il s'agit d'un établissement proposant de la cuisine grecque. Les clients locaux prennent en général plusieurs entrées/mezzés et une salade à se partager ainsi qu'un plat chacun. Et la plupart des tavernes authentiques n'ont pas réellement de dessert au menu. Le pain est souvent facturé en plus. Dans les tavernes populaires, comptez ainsi environ 15 € par personne avec un plat entre 7 et 12 €. Certaines tavernes perpétuent la tradition du dessert offert, en général un fruit ou une portion de gâteau maison. Le vin maison est servi au pichet : demandez ena kilo pour un litre, miso kilo pour un demi-litre, kokkino pour un rouge, lefko pour un blanc. Vous noterez qu'il existe une large variété de types de tavernes : ouzeri, mezedopolio, tsipouradiko, psarotaverna… Elles sont toutes à l'origine spécialisées : ouzo, mezzés, tsipouro, poissons et fruits de mer… Mais les différences sont parfois subtiles et les plats servis sont souvent les mêmes. Dans tous les cas, la carte bancaire est désormais acceptée presque partout.

Gyros et souvlaki. Le gyros, c'est le sandwich grec traditionnel, l'équivalent du döner kebab turc. Il s'agit de viande d'agneau ou de porc grillée sur une broche tournante servie dans un pain pita avec un peu de tomate et d'oignon, de l'origan, du tzatziki et des frites. On peut aussi opter pour le souvlaki : une brochette d'agneau, de porc ou de poulet servie de la même manière. Comptez entre 3,50 et 6 € pour un gyros ou un souvlaki.

Une bonne partie des restaurants facturent le pain : environ 1 €/personne. Pour l'eau, demandez nero to vrysis pour de l'eau gratuite en carafe. Celle-ci est sans risque. Mais elle n'est pas toujours disponible : dans les restos chics et, surtout, dans les tavernes des îles manquant d'eau, une bouteille d'eau minérale est le seul choix possible. Quant au pourboire, il n'est pas obligatoire, mais il est bien de laisser 10 % en plus pour le service… si vous êtes satisfait !

Dans les tavernes, les plats et entrées arrivent sans ordre précis et les convives d'une même table ne sont pas forcément servis en même temps. C'est pour cela qu'il est bien de partager des mezzés et une salade. Sachez aussi que les plats n'ont pas toujours un accompagnement. Il faut demander des frites, du riz ou des légumes en plus. Pour autant, les serveurs ne poussent généralement pas à la consommation : si vous êtes trois à table, vous pouvez commander une salade et deux plats seulement, par exemple. En fin de repas, on ne vous mettra pas non plus la pression pour quitter la table : à moins que vous ne demandiez l'addition (ton logariasmo), on vous laissera tranquillement en profiter, sans nécessairement débarrasser la table. Et si vous n'arrivez pas à tout manger, n'hésitez pas à demander un paketo pour emporter les restes. Sachez enfin que le café ne fait pas partie des habitudes grecques en fin de repas : on le boit partout et à longueur de journée, mais très rarement au restaurant. En revanche, il est assez courant qu'un petit dessert ou un verre d'alcool soit offert en fin de repas.

Rien en particulier. Mais si vous allez au restaurant avec des Grecs, payez la note ou faites-vous offrir le repas. En tout cas, évitez de faire le décompte de ce que chacun a mangé pour payer uniquement votre part. Cette pratique n'est pas répandue, voire carrément impolie. À savoir également : si vous célébrez votre anniversaire avec des Grecs au restaurant, ce sera à vous d'inviter et non l'inverse.

Les enfants sont souvent très bien accueillis. Et ils trouveront facilement quelques spécialités à leur goût, qu'ils soient végétariens, carnivores, petits mangeurs ou dévoreurs de frites (patates tiganites). Hormis dans les restaurants touristiques, les menus enfants sont inexistants. Mais il est facile de demander une demi-portion de spaghettis (miso makaronia) par exemple.

Les Grecs sont de gros fumeurs. Mais l'air devient enfin plus respirable dans les tavernes. Certes, la loi anti-tabac, votée en 2008, est longtemps restée très théorique. Cependant, la plupart des restaurants interdisent désormais de fumer à l'intérieur.

Disons juste que, comme partout, c'est rarement dans les établissements avec un rabatteur à l'entrée que l'on mange le mieux… Et si certains restaurants bien placés (site touristique, vue panoramique…) pratiquent des prix exorbitants, les tarifs sont en général bien affichés. Par ailleurs, ce n'est pas forcément un attrape-touristes, mais l'addition dans un restaurant de poissons peut donner lieu à des surprises. Car poissons et fruits de mer sont chers et facturés au poids.

La plupart des cafés et bars sont ouverts tous les jours, dès le matin pour le petit déjeuner et jusqu'à environ minuit. Certains bars de nuit n'ouvrent qu'à partir de 18h-19h et restent ouverts jusqu'au petit matin. Les pâtisseries et salons de thé ont souvent un jour hebdomadaire de fermeture et des horaires variables.

Le prix d'un café varie beaucoup : tarif « balkanique » dans les villages peu touristiques, tarif « parisien » dans les beaux établissements des centre-villes et les lieux panoramiques les plus prisés. Voici quelques prix moyens : 3,40 € pour un cappuccino, 4,50 € pour une pinte de bière grecque, 2 € pour un soda. Le bon plan, c'est que vous pouvez rester des heures à la même table de café sans avoir à renouveler votre consommation.

En Grèce, l'âge légal pour la consommation de boissons alcoolisées est de 18 ans. Mais les contrôles sont rares.

Dans les villages, l'établissement traditionnel où les hommes se retrouvent est le kafenio (καφενείο). Comme les mœurs évoluent, les femmes y sont désormais admises et il y a même le wifi pour les touristes. Mais la plupart des clients sont des hommes retraités qui refont ici le monde autour d'un café turc (appelé elleniko depuis l'invasion de Chypre par la Turquie, en 1974), en sirotant lentement un verre d'alcool (ouzo, tsipouro ou raki) accompagné de mezzés ou en jouant au tavli (le jeu de table national, très proche du backgammon) pendant des heures.

Les enfants sont acceptés partout, accompagnés de leurs parents. Comme dans les restaurants, ils sont les bienvenus. Les enfants sont rois en Grèce et leur niveau sonore est très bien toléré !

La loi anti-tabac est votée en 2008 et commence à être appliquée partout. Les fumeurs se concentrent donc en terrasse.

Rien à signaler à part éviter les établissements qui ont besoin de rabatteurs. C'est souvent de mauvais augure !