Découvrez le Québec : Nature

Réputé pour ses grands espaces sauvages et son immense territoire, il n’est pas étonnant que le Québec abrite une large variété d’espèces végétales et animales ainsi que d’habitats. Ces espèces sont réparties selon plusieurs facteurs naturels comme le climat, la géologie, la physiographie et l’hydrographie, et peuplent des milieux aussi variés que les zones urbaines, les terres agricoles, les marais, les tourbières, les lacs et les rivières, les milieux marins, les forêts de feuillus ou de conifères, ou encore la toundra arctique. Comme partout ailleurs sur le globe, ces espèces sont perturbées, voire menacées, par l’activité humaine. L’urbanisation, les coupes forestières, le drainage des milieux humides, les transports et, bien sûr, la pollution de l’air, de l’eau et du sol ont des conséquences désastreuses sur les habitats. C’est dans l’ouest et le sud de la province que les pressions humaines se font le plus sentir.

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Les zones de végétation

Dans le sud du Québec, des Laurentides méridionales aux régions côtières de la Gaspésie, règne la forêt à feuilles caduques dominée par de nombreuses variétés d’érables, mais qui comprend aussi d’autres feuillus à bois dur comme le hêtre, le chêne, le frêne, le caryer, le tilleul d’Amérique auxquels s’ajoutent, plus au nord ou en altitude, le sapin baumier, le bouleau blanc et le bouleau jaune… Au moment de l’été indien, les arbres des forêts, et notamment les érables, se parent de couleurs flamboyantes.

Le vaste plateau d’Abitibi, la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord sont le domaine de l’épaisse forêt boréale continue, dominée par les résineux aux troncs droits et élancés, adaptés à une courte saison de croissance dont les principales espèces à bois tendre sont représentées par l’épinette noire, le sapin baumier, le pin gris et le pin de Banks, auxquels s’ajoutent de rares bouleaux. La forêt boréale occupe toute la partie sud du Bouclier canadien jusqu’au massif des Laurentides.

Entre les 49e et 58e parallèles commence la taïga (sous-zone de la zone boréale), formation boisée soumise au climat subarctique composée de bouquets d’épinettes noires, de mélèzes laricin et de bouleaux blancs, s’éclaircissant au nord pour céder la place à une végétation rabougrie puis rampante de lichens et de mousses, adaptée au climat arctique : c’est la toundra. Le dégel de l’été reste ici superficiel, car le sol, gelé en permanence (pergélisol), empêche les maigres précipitations de s’y infiltrer, créant une couche de terre mal drainée appelée « muskeg ». La croissance des arbres y est inexistante, et durant les longs jours de la brève saison estivale, la toundra herbeuse se pare de fleurs aux couleurs intenses de jaune et de rose et offre la cueillette de ses nombreuses baies nordiques.

Une faune préservée

Régions abritant le plus grand nombre d’espèces, le sud et le centre du Québec sont le royaume d’une faune diversifiée : orignal (ou élan), caribou, cerf de Virginie, carcajou (ou glouton), porc-épic, mouffette rayée, petits animaux à fourrure (marmotte, martre, loutre, castor, hermine, raton laveur), ours noir, loup, lynx, renard roux, oiseaux (geai bleu, grand pic, Grand-duc d’Amérique, aigle à tête blanche, faucon émerillon, buse, ainsi que toutes sortes de canards, comme le Huard à collier, et d’échassiers, comme le grand héron). Route migratoire oblige, on y aperçoit aussi la bernache du Canada et la Grande Oie des neiges. Si les rives du Saint-Laurent permettent l’observation d’oiseaux, les grandes vedettes sont sans conteste les baleines. De nombreux mammifères marins fréquentent les eaux du fleuve et du golfe lors de leurs migrations saisonnières : phoque, béluga, rorqual à bosse, rorqual commun, petit rorqual, etc. Mollusques et crustacés (crabe, homard, oursin vert…) peuplent également les eaux du golfe et de l’estuaire, et lacs et rivières abritent saumons, mais aussi achigans, dorés, brochets, esturgeons, perchaudes, etc.

La taïga et la toundra abritent des troupeaux de caribous dont le déclin est malheureusement alarmant depuis quelques années. Dans le secteur des monts Torngat (chaîne de montagnes à la frontière du Québec et du Labrador), le caribou est classé « en voie de disparition », c’est-à-dire dont la « disparition est imminente ». Les raisons qui perturbent son habitat sont nombreuses, allant du réchauffement climatique à la prospection minière. Au nord, dans la toundra, vivent l’ours polaire, le bœuf musqué, le lièvre arctique, le renard blanc, le faucon gerfaut et le harfang des neiges.

Les espèces menacées ou vulnérables

C'est en 1989 qu'est entrée en vigueur la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV), faisant du Québec la deuxième province du pays à adopter une telle loi visant la conservation de la biodiversité de la province. Puis, en 1992, la Politique sur les espèces menacées ou vulnérables fut adoptée par le gouvernement québécois afin de définir le cadre général d'application de la LEMV ainsi que le processus de désignation des espèces et des habitats à protéger dans la province. Bien entendu, lorsque des projets de développement ou d'aménagement du territoire sont proposés, ils sont évalués en fonction de ces espèces sensibles avant de voir le jour.

En date d'aujourd'hui, à l'échelle du Québec, 86 espèces de la flore sauvage et 65 espèces fauniques sont désignées menacées ou vulnérables, auxquelles s'ajoutent 115 autres espèces fauniques et environ un demi-millier d'espèces floristiques susceptibles d'être désignées dans un futur rapproché. Ces dernières sont d'ailleurs suivies par le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), comme c'est le cas pou les espèces déjà désignées. Cette liste doit être mise à jour périodiquement, la condition de certaines espèces s'étant améliorée, leur permettant ainsi d'être retirées de la liste, ou, au contraire, s'étant aggravée à un point tel qu'elles doivent dorénavant y figurer.

Lieux d’observation

Partout dans la province, des expériences d'interprétation et d'observation de la faune et de la flore du Québec sont à portée de main, notamment dans les parcs nationaux et réserves fauniques. Le Musée de la biodiversité du Québec permet d'ailleurs d'explorer la richesse des écosystèmes québécois.

Pour partir à la rencontre des animaux de l'Amérique du Nord – et parfois aussi d'ailleurs –, le Biodôme de Montréal, le Parc Oméga, le Refuge Pageau, le Zoo sauvage de Saint-Félicien, la Ferme 5 Étoiles et le Miller Zoo sont des références en la matière, certains œuvrant également comme centres de réhabilitation de la faune. Les mammifères marins ont également la cote et des croisières d'observation sont entre autres offertes à partir de Tadoussac et ses environs. Il est aussi possible d'en apprendre davantage sur ces mammifères ainsi que sur le milieu marin au Musée du Fjord, au Centre d'interprétation des mammifères marins, au Centre de découverte du milieu marin ou encore au Centre d'interprétation du phoque. Pour les passionnés d'ornithologie, les rives du Saint-Laurent près de Montmagny et la Réserve nationale de faune du Cap-Tourmente permettent l'observation des oiseaux migrateurs, dont la Grande Oie des neiges. À vos jumelles !

Top 10 : Faune

Faune du Québec

Pour la plupart bien connues des locaux comme des visiteurs, ces dix espèces animales représentent à merveille la diversité de la faune québécoise. Si certaines espèces nous donnent envie de partir à leur rencontre, il faut toujours les observer à distance, tant pour notre propre sécurité que pour la leur.

Bernache du Canada et ses petits. (c) Ginette Leclair-shutterstock.jpg

Bernache du Canada

Connu également sous le nom d’« outarde », ce grand migrateur envahit le ciel québécois au printemps et à l’automne.

Belugas. (c) Matthias Brix-shutterstock.jpg

Béluga

Blanche comme neige, cette baleine arctique vit dans le Saint-Laurent à l’année. Sa population est toutefois en déclin.

Caribou en hiver. (c) FotoRequest-shutterstock.jpg

Caribou

Le renne vit au nord du 49e parallèle, mais on peut l’apercevoir ailleurs, comme dans le parc national de la Gaspésie.

Castor dans une rivière. (c) COULANGES-shutterstock.jpg

Castor

Symbole national, ce sympathique rongeur et grand architecte des cours d’eau fut longtemps convoité pour sa fourrure.

Harfang des neiges. (c) Jim Cumming-shutterstock.jpg

Harfang des neiges

Magnifique, timide et silencieux, l’oiseau emblématique du Québec peut supporter une température allant jusqu’à -50 °C.

Orignal. (c) Mark Byer- shutterstock.com.jpg

Orignal

Un géant des forêts ! Le mâle adulte, doté de son panache complet, peut peser jusqu’à 600 kilos. Rien de moins.

03_Ours noir ©  Glass and Nature - Shutterstock.com.jpg

Ours noir

C’est l’un des animaux sauvages les plus connus du continent. Sachez qu’il peut courir à une vitesse atteignant 55 km/h.

Macareux moine. (c) ggw-shutterstock.jpg

Macareux moine

Surnommé « perroquet de mer », cet oiseau au bec coloré fréquente le Québec maritime, notamment l’archipel de Mingan.

Rorqual commun. © Annnie Leblanc- shutterstock.com.jpg

Rorqual commun

Résident saisonnier du golfe et de l’estuaire, c’est celui que l’on aperçoit le plus lors des excursions aux baleines.

Saumon atlantique. (c) oceanfishing-shutterstock.jpg

Saumon atlantique

C’est l’un des trophées de pêche les plus convoités, avec plus d’une soixantaine de rivières à saumon au Québec.

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