Découvrez l'Ontario : A l'écran (Cinéma / TV)

Dès les débuts du 7e art, l'Ontario s’inscrit dans les régions du monde les plus fructifiantes du milieu. En effet, dans le monde du cinéma, la province canadienne se démarque surtout par les nombreux talents qu’elle voit naître. Ainsi, les cinéastes David Cronenberg (A Dangerous Method, Cosmopolis, Maps to the stars), Norman Jewison (Fiddler on the roof, Moonstruck) ou encore le grand James Cameron (Terminator, Titanic, Avatar), pour ne citer qu’eux, sont tous natifs de l'Ontario. La capitale provinciale, Toronto, est également un atout majeur au 7e art. Des films à succès comme Good Will Hunting, censé se dérouler dans une célèbre université de Boston, X-Men et même Chicago – pour n'en citer que quelques-uns – sont tournés en partie à Toronto. Si son architecture attire, ce sont surtout des raisons économiques, les tournages coûtant bien moins cher, qui décident les producteurs américains à passer la frontière.

David Cronenberg © Dan Kosmayer - shutterstock.com.jpg

Les débuts

On peut déceler les prémices du cinéma ontarien dès 1896. En effet, cette année-là, les frères Andrew et Georges Holland, originaires d’Ottawa, présentent un appareil de projection appelé le Vitascope (créé par Charles F. Jenkins et racheté par Thomas Edison) dans le West End Park d’Ottawa. La même année, la première projection cinématographique à Toronto se déroule au Robinson's Musee sur Yonge Street. Au début des années 1910, la Conness Till film Company de Toronto réalise comédies et films d’aventure et à Windsor, la All Red Feature Company sort The War pigeon, œuvre sur la guerre de 1812. L’année 1917 voit la création de l’OMPB (Ontario Motion Picture Bureau), organisme parrainé par l’État, ayant pour but de développer l’industrie cinématographique en Ontario. Cependant, on remarque que la production canadienne est presque inexistante des années 1920 jusqu’au milieu des années 1960. En cause, la domination de l’industrie cinématographique par le grand Hollywood. Toutefois, six longs-métrages anglophones voient le jour pendant les années 1950. Parmi ceux-ci, on compte la version d'Œdipe roi de Sophocle (Œdipus Rex, 1956) par Tyrone Guthrie, un des fondateurs du théâtre shakespearien de Stratford. Un autre jeune Canadien, Sidney Furie, réalise deux excellents films, A Dangerous Age (1957) et A Cool Sound from Hell (1959), qui attirent l'attention des Britanniques. Face à l'indifférence des Canadiens envers ses films, Furie émigre définitivement en Grande-Bretagne. Le cas de Furie est un exemple typique de l'exode dans les années 1960 du talent canadien vers l'Europe. Dans les années 1960, grâce à un cinéaste et réalisateur originaire d'Ottawa, Crawley dit « Budge », le cinéma ontarien prend un nouveau tournant. Ses longs-métrages dont Amanita Pestilens (1963) et le récit d'un vaillant immigrant, The Luck of Ginger Coffey (1964), séduisent les Canadiens. Au début des années 1960, l'Office national du film du Canada (ONF) se lance également dans la production de films.

Des années 1970 à nos jours

À partir de la fin des années 1970, un mouvement formé de jeunes cinéastes défend l'idée d'un cinéma d'auteur. Débute alors une nouvelle génération de cinéastes et de producteurs talentueux dont le célèbre Phillip Borsos et son film The Grey Fox (1982). C'est aussi à cette période que de nouvelles politiques gouvernementales voient le jour et favorisent la production et la distribution cinématographiques. C'est en Ontario que l'on retrouve les cinéastes canadiens-anglais les plus connus, parmi lesquels il faut citer Norman Jewison (originaire de Toronto), réalisateur entre autres des œuvres The Russians are coming, the Russians are coming (1967) ou Fiddler on the roof (1971) et David Cronenberg (originaire de Toronto) qui séduit le public dès ses premiers films, Rage (Rabid, 1977), La Clinique de la terreur (The Brood, 1979) et Scanners (1980). Citons également le grand James Cameron (originaire de Kapuskasing), réalisateur oscarisé de Xenogenesis (1978), Terminator (1984), Titanic (1999) et Avatar (2009), pour ne citer qu’eux. Pendant les années 1990 émergent des réalisateurs qui reflètent la diversité ethnique de la province, dont Srinivas Krishna avec ses films Masala (1991) et Lulu (1996), et Deepa Mehta avec Sam and me (1990) et Fire (1996). John Greyson, particulièrement connu dans le monde du cinéma queer, réalise The Making of Monsters (1991), Zero Patience (1993) et Lilies (1996). David Cronenberg continue de nous surprendre avec des œuvres très différentes comme A Dangerous Method (2011), Cosmopolis (2012) ou plus récemment Maps to the Stars (avec Julianne Moore) en 2014. En 2017, la réalisatrice slovaque Ingrid Veninger place l’intrigue de son film Porcupine Lake dans le nord de l’Ontario, dont l’intrigue tourne autour du passage à la vie adulte pour un groupe de jeunes filles. Le film est tourné dans plusieurs endroits de la région et notamment dans le comté de Port Servern ainsi que dans la ville de Barrie.

Toronto à l’honneur

Grâce à son caractère polyvalent, Toronto attire de nombreux réalisateurs européens et américains. Il est difficile de le déceler, pourtant la ville sert bien souvent de décor pour représenter des villes comme New York, Chicago ou Boston. Ainsi, la Casa Loma de Toronto est un des lieux de tournage les plus populaires dans la ville, servant de décor pour des œuvres à succès comme X-men (2000) de Bryan Singer, Hannibal (2001) de Ridley Scott ou Scott Pilgrim vs. The World (2010) d’Edgard Wright. L'University of Toronto, quant à elle, accueille sur ses bancs Matt Damon dans Good Will Hunting (1997) de Gus Van Sant, sans oublier Lindsey Lohan et Rachel McAdams dans Lolita malgré moi (Mean Girls, 2004) de Mark Waters. Chicago (2002) de Rob Marshall et The Shape of Water (2017) de Guillermo del Toro installent une partie de leurs décors dans le prestigieux Elgin and Winter Garden Theatre. En 2013, le réalisateur franco-canadien Denis Villeneuve installe le décor de son film Enemy dans Toronto, qualifiée selon lui de « ville aux multiples facettes ». Ce thriller, adapté librement du roman L’Autre comme moi (de José Saramago), transforme Toronto en ville fantôme, sombre et troublante. Pour les amateurs de Stephen King, sachez que la maison horrifique de Pennywise, le clown dans la version récente de Ça (It, 2017) se trouve au 450 Pape Avenue. Plus récemment, c’est la station de métro Lower Bay qu’on aperçoit dans plusieurs œuvres cinématographiques comme, par exemple, dans le blockbuster Suicide Squad (2016, David Ayer), dont l’intrigue tourne autour des célèbres ennemis du chevalier noir Batman. Au petit écran, on remarque également cette station dans la série dystopique à succès The Handmaid's Tale (2017, toujours en production). Trois séries canadiennes à succès placent également leur intrigue dans la ville canadienne : Degrassi : Nouvelle Génération (2001-2015), Blood Ties (2007) ainsi que Les Enquêtes de Murdoch (2008, toujours en production). Aussi, on peut apercevoir le Toronto City Hall dans la série de science-fiction Star Trek : The Next Generation (1987-1994) et le Bay Adelaide Centre dans la série Suits (2011-2019).

Organisez votre voyage avec nos partenaires en Ontario
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place
Envoyer une réponse