Découvrez l'Ontario : Société (vie sociale)

Le mode de vie en Ontario présente de nombreuses similitudes avec celui des autres pays occidentaux. Ce qui peut frapper le plus, différences culturelles obligent, ce sont les codes sociaux auxquels sont confrontés visiteurs et expatriés. Ainsi, par exemple, les salutations se font généralement d'une poignée de main, seuls les amis plus intimes se font la bise. Les relations sont moins formelles au travail et on fait la queue à la caisse et au guichet, à l'arrêt de bus et au restaurant (pas de bousculades !). Le « politiquement correct » est aussi un usage répandu dans les rencontres sociales. On peut résumer cet usage à policer excessivement ou modifier des formulations afin d'éviter de heurter les autres. Retenue, idées simples, thèmes fédérateurs et sourires faciles permettent ainsi d'éviter la controverse. Certains sujets attisent toutefois les passions, comme les relations avec la province voisine du Québec ou encore le catalogue de ce qui est mieux en France ou en Ontario...

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Sur les bancs de l'école

Excepté pour les écoles indépendantes non-subventionnées, fréquentées par une minorité d'Ontariens, l'instruction dans le réseau public est gratuite pour l'école primaire et secondaire, de façon générale, jusqu'à l'âge de 17 ans. À noter que l'école secondaire dure un an de plus qu'au Québec, soit six ans. Ensuite, les élèves ou leurs parents doivent subvenir aux frais qui varient selon le programme d'étude et le type d'établissement scolaire. D'une durée de deux ans, c'est le collège communautaire ou universitaire qui fait le pont entre l'école secondaire et l'université. Il est toutefois possible de passer directement au baccalauréat universitaire après l'école secondaire, lequel dure quatre ans en Ontario. Le phénomène de décrochage ou d'abandon scolaire n'est pas indépendant du fait que plusieurs étudiants doivent payer eux-mêmes leurs études post-secondaires. Chez certains étudiants qui doivent travailler tout en poursuivant leurs études, l'argent gagné facilement au travail peut leur paraître plus gratifiant qu'un diplôme universitaire. Le coût des études universitaires varie selon les provinces : en Ontario, un étudiant de premier cycle paye en moyenne 8 000 à 9 000 CAN $ de frais de scolarité par an. Ce montant reste toutefois inférieur à celui des universités américaines, mais est le plus élevé au Canada. Le gouvernement provincial a donc mis en œuvre, dès son budget 2019-20, la réduction des droits de scolarité dans l'ensemble des collèges et universités financés par les fonds publics de l'Ontario.

Au boulot

La population active en Ontario se compose de plus de 12 millions de personnes. Toutefois, avec le vieillissement de la population et le faible taux de natalité, la province est confrontée à un manque grandissant de main-d'œuvre. Pour preuve, un taux de chômage ne dépassant pas les 6 %, depuis quelques années et parmi les plus bas au pays. Bien que l'Ontario soit la championne de la création d'emplois au Canada, de nombreux postes en technologies de l'information, en industrie, en transports, en services financiers, en tourisme, en service à la clientèle, en éducation ou en santé cherchent désespérément preneurs, surtout en région où le nombre de postes vacants explose. L'entrepreneuriat est également fortement encouragé, avec à l'appui des incitations fiscales, des subventions, de l'accompagnement au démarrage et à la gestion de la croissance. L'immigration économique est donc sur toutes les lèvres et tous les moyens sont bons pour attirer les candidats potentiels à s'établir en Ontario, notamment les francophones afin de maintenir, voire augmenter, le bassin de cette population au sein des communautés francophones en situation minoritaire. Avis aux intéressés, d'autant plus que les relations de travail ont bonne réputation dans la province, étant moins formelles et hiérarchisées qu'en Europe. Le marché du travail est aussi plus flexible, les possibilités de télétravail se multiplient, et la conciliation travail-famille et la vie sociale après le boulot deviennent de plus en plus des impératifs.

Unions et naissances

Le gouvernement canadien a redéfini la notion de famille pendant le dernier mandat du Premier ministre Jean Chrétien. En 2000, se basant sur la Charte canadienne des droits et des libertés, le Parlement étendait les obligations des couples et les avantages dont ils peuvent bénéficier à tous les couples, y compris ceux de même sexe. En résumé, les concubins, de même sexe ou non, ont les mêmes droits que les époux mariés. Une grande majorité d'entre eux vit donc en union libre (union de fait) alors que l'institution du mariage est en baisse.

Cette ouverture d'esprit s'est confirmée en juin 2005 lorsque le gouvernement fédéral a légiféré sur le mariage des couples de même sexe avec la Loi sur le mariage civil. À savoir toutefois qu'à l'adoption de cette loi, le mariage entre conjoints de même sexe était déjà légal en Ontario suite à la décision rendue par la Cour d'appel en 2003.

Comme partout au pays, le taux de natalité est en baisse depuis le pic historique du baby-boom dans les années 1950. En Ontario, il se situe aujourd'hui à environ 10 enfants pour 1 000 habitants, un niveau assez stable depuis quelques années.

Diversité sexuelle

Les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et bispirituelles (LGBTQ2) sont protégées contre la discrimination et le harcèlement basés sur le sexe, l'orientation sexuelle ou l'identité ou l'expression de genre. Ces droits sont protégés par la Charte canadienne des droits et libertés, la Loi canadienne sur les droits de la personne, et des lois spécifiques à l'Ontario. Le Canada est aussi l'un des rares pays au monde à permettre le mariage entre conjoints de même sexe, et ce depuis 2005.

En Ontario, le village gay de Toronto, dans le secteur Church & Wellesley, est le plus important de la province. Lors de la Gay Pride en juin, le quartier prend des airs de fête perpétuelle. La capitale canadienne, Ottawa, a également son village gay, lequel est délimité par les rues Nepean au nord, James au sud, Kent à l'ouest et O'Connor à l'est.

Droits et libertés

Incluse dans la Constitution du Canada depuis la Loi constitutionnelle de 1982, la Charte canadienne des droits et libertés protège la société libre et démocratique du pays. Estimés essentiels, ces droits et libertés sont protégés et sont reconnus tant aux citoyens canadiens qu'aux résidents permanents et nouveaux arrivants : liberté d'expression, droit de vote, liberté de conscience et de religion, droit à l'égalité pour tous, droits des peuples autochtones, droit des minorités linguistiques francophones et anglophones à une instruction dans leur langue, etc.

Légalisation du cannabis

Le 17 octobre 2018, le Canada est devenu le deuxième pays au monde - après l'Uruguay en 2013 - à légaliser et réglementer l'usage récréatif du cannabis. Trois ans après son élection, le Premier ministre Justin Trudeau a ainsi mis en œuvre l'une de ses promesses électorales les plus symboliques. La mise en application de la loi suscite toutefois de nombreux questionnements et problèmes, chaque province, territoire, ville et municipalité ayant édicté ses propres règles. Ainsi, on peut se balader dans les rues de Toronto en fumant tranquillement son joint, mais pas à Markham. Il ne faut pas non plus oublier que l'âge de la majorité en Ontario étant 19 ans, cela s'applique également à l'achat et à la consommation de cannabis. La vente légale du cannabis en ligne est assurée par la Société ontarienne du cannabis (OCS) et en boutique, par des magasins de détail autorisés en Ontario. Pour en savoir plus sur la législation en vigueur et les points de vente : ontario.ca/fr/page/cannabis.

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