LA CHANTÉRACOISE

Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h. Groupes de plus de 10 personnes sur rendez vous avec possibilité d’accueil personnalisé. Visite commentée avec dégustation (environ 1 heure).

Née à la fin du XVIIIe siècle, de l’imagination de boulangers désireux d’allonger la conservation de leur pain, la biscotte connaît son premier succès durant la première guerre mondiale. 

En 1950, un jeune garçon natif de Chanterac en Dordogne, fils de boulanger, est embauché comme apprenti dans un fournil du quartier historique de Périgueux. Admiratif devant la passion du jeune homme, le maître boulanger lui transmet alors la recette jalousement gardée de ses biscottes renommées dans toute la cité.

Après quelques années consacrées à peaufiner son savoir-faire, le jeune boulanger décide de s’installer, il reprend la boulangerie Saint Germain du Salembre située dans le Périgord blanc. Il propose un pain cuit au feu de bois et, naturellement, les fameuses biscottes élaborées suivant la recette authentique.

Il créa alors sa fabrique et la nomma ‘‘LA CHANTERACOISE’’ en mémoire de ses souvenirs d’enfance.

Toutes les biscotteries artisanales ont disparu au cours des décennies qui suivirent, laissant place aux nombreuses fabrications industrielles. 

Toutes sauf une… la dernière biscotterie artisanale en France aujourd’hui encore, à Saint Germain du Salembre, élabore les biscottes suivant la recette et le savoir-faire authentiques.  Depuis 2005, Sylvain Boucher est propriétaire de l'entreprise artisanale. 

Notre biscotterie a su, durant toutes ces années, conserver le croustillant et le fondant qui ont fait la réputation des biscottes ‘‘LA CHANTERACOISE’’. 

Les souvenirs d’enfance font naître les vocations

C’est Mercredi...

J’aimais passer mes vacances d’été au cœur des vignobles chez mes grands-parents.

Durant ces jours ensoleillés, le temps s’égrenait suivant une routine apaisante. Dès l’aube, nous étions appelés par les travaux du jardin, les aubergines qui étaient la fierté de mon grand-père étaient toujours les premières à recevoir l’arrosage matinal. Le chant du coq nous rappelait qu’il ne fallait pas oublier d’aller nourrir le poulailler et ramasser les œufs encore tout chaud. Rapidement arrivait l’heure du casse-croute, une large tranche de jambon de pays et un bon café faisaient l’affaire.

Le mercredi le boulanger ne passait pas... c’était le jour du marché dans le cœur de la ville voisine. La place de la bastide était le rendez-vous de tous les commerçants des environ. C’était pour moi un jour de fête. Apprêtés de nos plus beaux habits, dans un silence presque religieux, nous partions dans la 4L familiale y faire les commissions pour la semaine. Notre circuit était immuablement identique, quelques emplettes sur les étals de l’épicier, suivi de l’appel des parfums enivrants des petits pains et des fameuses biscottes du boulanger. Un petit détour par la presse, j’en ressortais toujours avec un magazine de mes héros préférés. Sur le chemin du retour ma grand-mère avait toujours une bonne occasion pour s’arrêter à la coopérative agricole, acheter des bocaux pour préparer ses conserves de ratatouille, mais surtout l’occasion de croiser une nouvelle fois les voisines et partager les derniers potins des alentours.

Durant les quelques kilomètres qui nous restaient avant le retour à la maison, tous nos visages arboraient un petit sourire et nous rentrions fier du sentiment de nos devoirs accomplis.

Je m’imaginais alors l’après-midi qui s’annonçait, perché dans le cerisier feuilletant mon nouveau magazine tout en picorant les dernières cerises de la saison.

C’était le bonheur du mercredi, jour du marché.