Musée présentant un vaste panorama de la peinture du XVII au XX siècle, témoin du rôle joué par Le Havre dans la peinture.
« Il n’y a pas une maison comme celle-ci au monde, ni même au Brésil, ni en Russie, ni aux États-Unis. Souvenez-vous, Havrais, que l’on dira que c’est ici que tout a commencé. » Voici ce que déclarait dans son discours d’inauguration André Malraux, alors ministre d’État chargé des Affaires culturelles, le 24 juin 1961. Car lorsque ce musée ouvre ses portes, face à la mer et à proximité du port, il est le symbole d’un tournant dans la conception de l’accès à la culture en France.
Après la Seconde Guerre mondiale, en pleine période de la reconstruction, le projet débute en 1952, à l’initiative de Georges Salles, alors directeur des Musées de France, et de Reynold Arnould, peintre havrais devenu conservateur des musées de la ville. L’idée était, outre de rendre un cadre aux collections après la destruction en 1944 du musée des Beaux-Arts, de mener une réflexion fondamentale sur la fonction du musée. Rompant avec son modèle traditionnel, ils s’attellent à sa modernisation en y introduisant des conférences, des projections cinématographiques et des concerts, et inventent un nouvel espace muséal multiple : lieux d’exposition, ateliers, réserves, cafétéria, bibliothèque... pour attirer tous les publics et contribuer à l’éducation artistique. Ce projet, le plus moderne d’Europe, est confié à un architecte dissident de l’atelier d’Auguste Perret, Guy Lagneau. Ses goûts vont vers des constructions plus légères, plus aériennes que celles du chantre de la Reconstruction. Le bâtiment qu’il a imaginé ici en est l’expression évidente. Ses baies ouvrant sur l’horizon paraissent audacieuses pour un lieu contenant des toiles à protéger de la lumière mais, au contraire, l’ensemble est vivifié par la lumière du jour, sans nuire aux œuvres. Le MuMa est aujourd’hui la deuxième plus grande collection d’œuvres impressionnistes en France après le musée d’Orsay à Paris. C’est le résultat de dons d’artistes comme ceux de Claude Monet ou de legs comme celui du frère d’Eugène Boudin, très attaché au Havre, ainsi que de collections particulières qui ont enrichi son fonds au fil du temps. Les grands peintres havrais y ont leur place, tels que Raoul Dufy ou Émile Othon-Friesz. À l’extérieur, Le Signal, œuvre monumentale d’Henri-Georges Adam, fait partie des collections. Avec ses 22 mètres d’envergure et un poids de 220 tonnes, elle est faite de béton et d’aluminium. Elle a été conçue pour « lier l’architecture du musée aux éléments maritimes du lieu ».
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Avis des membres sur MUMA - MUSÉE D'ART MODERNE ANDRÉ-MALRAUX
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