FONTAINES

La ville de Rouen a jadis compté près d’une trentaine de fontaines, alimentées par les sources d’Yonville, Gaalor, Notre-Dame, Carville (à Darnétal) et Saint-Nicaise. Détruites pour certaines, reconstruites pour d’autres, ou d’édification plus récente, elles n’ont plus qu’un rôle décoratif. Celle de la place du Vieux-Marché est ainsi intégrée à l’angle sud-est de l’église Jeanne-d’Arc et paraît recueillir les eaux de pluie tombant sur la toiture de l’édifice… Une douzaine de fontaines anciennes ou modernes sont à visiter. Leur histoire, souvent mouvementée, a accompagné celle de la ville.

La fontaine des Augustins (quai de Paris). Édifiée en 1531 rue des Augustins, la fontaine fut remplacée en 1748, sur les plans de Pierre Jarry. Elle a été remontée dans le square Guillaume-Lion en 1955.

La fontaine de la Croix-de-Pierre (place de la Croix-de-Pierre). La première fontaine à cet emplacement fut construite en 1517 à proximité d’une croix de pierre, érigée en 1197 par l’évêque Gautier. Elle fut démolie en 1562 par les calvinistes, puis restaurée. En 1774, la croix de pierre fut à son tour détruite. Une autre fut placée au sommet de la fontaine (elle sera remplacée, entre 1792 et 1795, par le buste de Marat). Très abîmée, la fontaine fut restaurée en 1816 et totalement reconstruite en 1872, sensiblement sur le modèle de l’ancienne, par Eugène Barthélemy. L’originale fut placée dans le square André-Maurois, derrière le Museum, où elle se trouve toujours.

La fontaine de la Crosse (au croisement de la rue des Carmes et de la rue Beauvoisine). Érigée en 1487 sur la conduite de la source Gaalor, elle fut reconstruite à l'identique, et légèrement déplacée, d'abord en 1861, puis après sa démolition du 26 août 1944. Son nom vient d’un écusson arborant une crosse sur une enseigne d’une maison à proximité.

La fontaine gallo-romaine (place de la Pucelle). Cette fontaine du III^e siècle a été découverte en 1994 à l’occasion des travaux de construction d’un immeuble. On peut la voir derrière une vitre de cet immeuble, dans le coin sud-est de la place.

La fontaine du Gros-Horloge (rue du Gros-Horloge). La première fontaine, d’abord appelée fontaine Massacre, a été bâtie en 1456 et était alimentée par la source Gaalor, située dans l’actuelle rue Pouchet. Elle fut remplacée par la fontaine actuelle en 1733, dessinée par l’architecte Jean-Pierre Defrance, et célèbre les amours du dieu Alphée et de la nymphe Aréthuse.

La fontaine des Pénitents (croisement de rue Saint-Hilaire et de la rue Sainte-Claire). Improprement qualifiée de fontaine, cette construction est en fait une chambre de distribution, édifiée par la ville en 1703 sur l’aqueduc de la source de Carville. Elle a été restaurée en 1979 et en 2003.

La fontaine Saint-Maclou (place Barthélemy, contre l’église Saint-Maclou). Une première fontaine fut édifiée vers 1516 à quelques mètres de la fontaine actuelle, qui la remplaça vers 1540. Elle a été restaurée en 1977.

La fontaine réservoir Sainte-Marie (au croisement de la rue Louis-Ricard et de la rue Sainte-Marie). On y voit un cheval et un bœuf représentant l’agriculture, deux enfants symbolisant le Robec et l’Aubette et la Ville de Rouen naviguant sur ces deux cours d’eau. Réalisée au XIX^e siècle, classée monument historique, elle fut restaurée en 1983.

La fontaine Saint-Romain (rue Saint-Romain). Établie en 1500, elle fut reconstruite à son emplacement actuel en 1743 par Pierre Jarry. Elle est adossée au mur du portail des Libraires de la cathédrale. Elle a été restaurée en 1988.

La fontaine Saint-Vivien (église Saint-Vivien). D’une fontaine construite vers 1530, il ne subsiste que quelques traces sur le mur nord de l’église Saint-Vivien, à côté de la niche qui servait à déposer les nouveaux-nés abandonnés par leurs parents pour être recueillis par l’Église.

La fontaine Sainte-Croix-des-Pelletiers (19, rue Sainte-Croix-des-Pelletiers). Mitoyenne de l'église du même nom devenu la Sainte-Croix-des-Pelletiers, elle fut édifiée en 1634.