Ce château est le seul monument qui présente un témoignage continu de l'histoire de France du XII au XIX siècle
Classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1981 et inscrit sur la liste des Monuments historiques dès 1862, le château de Fontainebleau est l'un des joyaux du patrimoine français. Situé à une soixantaine de kilomètres de Paris, non loin de la grande forêt de Fontainebleau, il est le seul monument qui présente un témoignage continu de l'histoire de France du XIIe au XIXe siècle. Chacun y a laissé sa trace en dénaturant le moins possible l'héritage des souverains précédents. Le château pourrait presque se percevoir comme une maison de famille : à travers les siècles, chaque nouvel occupant a été désireux de se l'approprier et de le mettre au goût du jour, tout en conservant l'âme des lieux. Plus que tout autre site, le château de Fontainebleau incarne l'art de vivre à la française, et les pièces que l'on découvre sont des témoins des différentes phases de l'histoire. Dans son architecture comme dans son décor intérieur, il mélange les styles médiévaux, Renaissance et classiques. Fontainebleau, loin du vacarme de la capitale, était le lieu de villégiature et de loisirs par excellence. L'étiquette était ici un peu moins rigide qu'ailleurs ; on y jouissait d'une certaine liberté, tant et si bien que les souverains pouvaient laisser libre cours à leurs fantaisies et se permettre certaines excentricités. Déambuler dans le château, c'est parcourir sept siècles d'histoire. D'une pièce à l'autre, on change d'époque, en découvrant une imbrication des styles. Le château compte 1 500 pièces, dont une partie est aujourd'hui ouverte au public. Parmi les espaces accessibles : les Grands Appartements, le musée chinois et le musée Napoléon Ier. Situés à l'étage, les Grands Appartements comprennent certaines des pièces les plus remarquables du château, dédiées à l'exercice du pouvoir et à la vie de la cour. On découvre notamment :
L'appartement du roi. De Henri III à Louis XVI, les appartements royaux abritent la chambre à coucher du roi, qui ne se dévoile plus sous son apparence d'origine puisque Napoléon Ier y a fait aménager une salle du trône. Réalisé en 1804, le trône est installé sur une estrade, dans l'alcôve où était jadis installé le lit royal. Il s'agit de la dernière salle de trône napoléonienne encore existante.
Dans l'entrée des appartements du roi, se déploie un escalier menant à la cour Ovale, qui offre une belle illustration du mélange des styles du château. Escalier qui a engendré des situations cocasses au fil des siècles. Il occupe en effet l'ancienne chambre de la maîtresse de François Ier, la duchesse d'Etampes. En regardant de près les stucs qui ornent les murs, vous découvrirez des représentations de figures féminines dénudées et érotiques, qui datent du XVIe siècle. Une découverte qui n'a rien de très étonnant lorsque l'on connaît le caractère libertin de François Ier, mais qui n'a pas manqué de choquer l'épouse de Louis XV, qui demanda au milieu du XVIIIe siècle à ce que les sexes féminins soient recouverts d'un voile de pudeur.
L'appartement de Napoléon Ier. Refusant d'occuper la même chambre que les souverains l'ayant précédé, Napoléon Ier fit réaménager en 1804 l'appartement intérieur de Louis XVI. Cela explique le décor Louis XVI enrichi d'un mobilier de style Second Empire.
L'appartement de la reine. Comme le roi, la reine bénéficie de son escalier personnel qui mène à la cour Ovale. Pour atteindre la chambre d'apparat, il faut traverser plusieurs antichambres et salons, dont le remarquable salon des Tapisseries, très richement décoré. L'essentiel du mobilier date du Second Empire. Appelée la Chambre de l'Impératrice, l'ancienne chambre à coucher des reines de France fut occupée par toutes les épouses des souverains, de Marie de Médicis à Marie-Antoinette (la pièce est d'ailleurs surnommée « la chambre des six Marie », en référence aux six souveraines portant ce prénom qui l'ont occupée), puis par l'épouse de Napoléon Ier, l'impératrice Joséphine. Le mobilier date du Premier Empire, et les murs sont ornés de précieuses soieries brossées, réalisées à Lyon à la fin du XVIIIe siècle.
Les salles Renaissance. C'est à François Ier que l'on doit la transformation du château médiéval en un véritable palais et son extension vers l'ouest avec la création de nouvelles pièces abondamment décorées. Construite entre 1528 et 1530, la galerie François Ier est une belle illustration du style Fontainebleau. François Ier confia sa décoration – un mélange de fresques, de lambris et de stuc excentrique pour l'époque – à des artistes italiens.
Parmi les nombreux salons, antichambres et cabinets, on découvrira par ailleurs le salon de réception et son plafond dit « aux planètes », de même que la chambre à coucher occupée autrefois par Anne d'Autriche et l'extraordinaire profusion de sa décoration (plafonds, boiseries dans lesquelles viennent s'enchâsser des tapisseries des Gobelins et des panneaux peints…). Au-delà de ces grandes salles d'apparat vouées à la vie publique, vous aurez l'occasion également d'admirer, dans le cadre de visites guidées uniquement, des espaces plus intimes, adaptés à la vie quotidienne des souverains : le Théâtre Impérial, les Petits Appartements, les appartements de Mme de Maintenon, mais aussi le boudoir turc de Marie-Antoinette. Les extérieurs du château, quant à eux, comprennent trois jardins : le jardin de Diane, le jardin Anglais et le Grand Parterre.
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Les points forts de cet établissement :
Avis des membres sur LE CHÂTEAU DE FONTAINEBLEAU
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Mais du monde et beaucoup d'attente
Le lieu chargé d’histoire(s) permet à chacun d’y trouver un intérêt.
La proximité du centre ville de Fontainebleau et les immenses jardins autour du château permettent de prolonger la promenade.