Parcourez l'une des plus grandes villes fortifiées d'Europe ! Au programme : le château comtal, ses tours et ses remparts.
Unique en son genre, la Cité de Carcassonne est un très bel exemple de l'architecture militaire du Moyen-Âge. Il s'agit non seulement de l'une des plus grandes villes fortifiées d'Europe, mais aussi du plus vaste ensemble médiéval du continent, et sans doute l'un des mieux préservés. Les pierres qui constituent la Cité nous racontent l'histoire des lieux. Une histoire riche et complexe, qui s'étend sur plusieurs siècles, de l'époque gallo-romaine (dès le IIIe siècle av. J.-C.) jusqu'au XIXe siècle. Flâner dans la citadelle et se tenir sur ses remparts, c'est contempler 2 500 ans d'histoire.
Au cœur de la cité médiévale de Carcassonne, point d'orgue de la visite, le château comtal a été édifié dans la partie ouest de la Cité, la plus élevée et donc la mieux protégée. Sur ce flanc, la Cité donne sur l'Aude, qui la rend difficile d'accès et assure ainsi un rôle de protection. Aujourd'hui composé d'un palais seigneurial séparant deux cours, le château domine la Ville Basse, protégé par 11 tours dont 2 donjons. L'entrée principale est gardée par des tours jumelles formant un châtelet dont les systèmes défensifs sont très élaborés. La tour du Guet, dans la cour du Midi, est la plus haute du château. C'est une des rares tours carrées de la ville.
Sans cesse modifié au fil du temps, le château comtal fut au XIIe siècle agrandi par les Trencavel, vicomtes de Carcassonne. Un château primitif se tenait déjà à cet emplacement. La construction de ce nouveau palais, lancée autour de 1130, se place dans un contexte très particulier. La mise en place du système féodal a entraîné la division du territoire et la décentralisation du pouvoir : de vastes ensembles territoriaux sont placés sous la responsabilité de seigneurs, chargés d'administrer les différentes régions pour le compte du royaume carolingien. Si ces familles doivent fidélité au roi, elles sont de plus en plus puissantes et indépendantes. A Carcassonne, la dynastie des Trencavel parvient à asseoir sa domination et assure la gestion du vicomté. C'est une famille importante, composée de farouches guerriers et de grands bâtisseurs. La Cité est cependant menacée par la présence de deux puissants voisins, les comtes de Toulouse et de Barcelone, qui se disputent le Sud de la France. Les vicomtes de Carcassonne s'alliant tantôt avec l'un, tantôt avec l'autre, parviennent à composer avec ces deux puissances.
C'est une période prospère, qui permet le développement du commerce et l'expansion urbaine de la Cité. Après la construction de la basilique Saint-Nazaire, le château, destiné à abriter le pouvoir seigneurial, est fortifié et agrandi. Il s'agit dès le XIe siècle d'un important lieu de vie, qui comprend notamment une grande salle, les cuisines, les écuries et un donjon. C'est l'unique pièce du château comtal à avoir conservé son aspect médiéval, les murs de la salle d'apparat sont toujours ornés des peintures d'origine. Réalisées avec des pierres semi-précieuses, elles représentent des scènes épiques qui racontent la puissance des Seigneurs lors des Croisades. Plus tard, au XIIe siècle, le château abritera aussi une chapelle dédiée à la Vierge Marie, qui sera détruite pendant la Révolution (à l'exception de son abside, toujours visible). Il ne reste aujourd'hui plus grand-chose du château de cette époque, alors constitué de deux corps de bâtiments formant un L et dominés par une tour de guet. Le château est alors séparé du reste de la Cité par une simple palissade.
Il faut attendre le XIIIe siècle pour voir l'expansion du château et de ses fortifications. Le règne des Trencavel connaît une fin brutale avec la croisade des Albigeois, proclamée par l'église catholique contre le Catharisme. Les vicomtes sont dépossédés de leur terres. La Cité fait désormais partie du domaine royal et devient le siège d'une sénéchaussée, haut-lieu administratif, judiciaire et militaire destiné à représenter le pouvoir du roi dans la région. C'est une période sombre qui s'ouvre, avec l'installation de l'Inquisition dans l'enceinte de la Cité, où règne un climat de défiance. C'est à cette époque que le château prend ses contours actuels. Le Royaume de France souhaite renforcer la citadelle et la protéger des attaques pouvant venir de l'extérieur (notamment d'Espagne), mais aussi de l'intérieur. Le roi souhaite asseoir son pouvoir et sa domination sur la population locale, et confie à des ingénieurs miliaires la création de fortifications autour du château, qui prend alors des allures de forteresse imprenable. Des fossés sont creusés autour de l'édifice pour créer une séparation avec les habitants, et une barbacane comportant un chemin de ronde est installée à l'entrée. Avec son mâchicoulis, sa herse et les deux tours qui la protègent, la porte d'entrée est quasiment impénétrable. C'est aussi à cette période que la Cité se dote de sa deuxième muraille, venue encercler la première sur 1,5 km.
Passée non loin de la destruction après son abandon, la Cité de Carcassonne doit aujourd'hui son authenticité en grande partie à la restauration initiée par l'architecte Viollet-le-Duc, au XIXe siècle. Commencée en 1853, elle fut achevée en 1911. Aujourd'hui, on peut découvrir le château comtal, ses remparts et son musée lapidaire dans le cadre d'une visite libre ou guidée, et en apprendre plus sur l'histoire des lieux grâce à la projection d'un film.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur CHÂTEAU & REMPARTS DE LA CITÉ DE CARCASSONNE
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Vraiment chouette ????
Ayant déjà visiter plusieurs fois le château et les remparts, j’ai été très surprise de l’attitude de la réceptionniste. Nous étions un petit groupe d’étudiants (et non scolaire) souhaitant visiter le château, et on nous as méchamment fait comprendre que nous n’étions pas les bienvenue. Étant étudiante en BTS Tourisme, l’accueil client était vraiment indésirable. Il était bien marqué que tout 18-25 ans étant né en Union européenne avait le droit d’effectuer la visite gratuitement. Et en sachant que nous allions faire les visites de manières individuelles, nous n’avons strictement pas compris cet accueil ignoble. La réceptionniste (je précise, celle de la matinée du 27 février) nous a regarder d’un air hautain et nous a demandé de sortie en précisant qu’il fallait payer pour les groupes scolaires, alors que nous en étions pas un. Bref, je me demande comment ce genre de personne puisse travailler dans la relation client. D’autant plus que d’autres étudiants en BTS Tourisme nous ayant précéder ont pu visiter sans problème. C’est un 0 pour cette personne désagréable.