MONASTERE SAINT-GEORGES

Une excursion au monastère grec orthodoxe Saint-Georges vaut le détour ne serait-ce que pour les paysages spectaculaires que vous rencontrerez en chemin. Ce monastère du V^e siècle a été construit à flanc de falaise dans le Wadi Al-Qilt en raison de l'importance biblique que revêtent les lieux. Il serait sur la route que Jésus aurait empruntée pour se rendre de Jérusalem à la vallée du Jourdain. C'est non loin d'ici qu'il aurait énoncé sa parabole du Bon Samaritain, illustrant sa définition de « l'amour du prochain ». Wadi Al-Qilt pourrait être la « vallée de l'ombre » dont il est fait référence dans le Psaume 23 de la Bible. Les fondateurs du monastère pensaient également que c'est dans l'une des grottes à proximité que le prophète Elisée aurait été nourri par des corbeaux (Livre des Rois I 17 : 5-6). Enfin, c'est dans l'une de ces grottes que Joachim, le père de la Vierge, aurait reçu la visite d'un ange lui annonçant la venue prochaine d'un enfant, malgré la stérilité de son épouse.

Des ermites venus prier et méditer occupaient les grottes du Wadi Al Qilt avant même la construction du monastère. Au V^e siècle le moine égyptien Saint-Jean de Thèbes accompagné d'ermites syriens y fonda un monastère. Celui-ci fut saccagé par les Perses, qui tuèrent les 14 moines résidents. En 1179, les Croisés tentèrent de reconstruire le monastère, mais ils furent chassés avant de terminer leur ouvrage. En 1878, un moine grec du nom de Kalinikos entreprit de le reconstruire. L'ouvrage fut achevé en 1901. Le clocher fut ajouté en 1950.