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Cette grande dame est l'emblème de New York. Frissons garantis lorsque le bateau s'en approche pour accoster sur Liberty Island.
On a beau avoir l'impression de déjà connaître la statue, on a beau se répéter qu'elle n'est pas si grande que ça, le frisson est inévitable lorsqu'on s'approche en bateau de l'édifice. Tout le monde sur le ferry, brandit son appareil photo pour immortaliser le moment. Cette grande dame est à New York ce que la tour Eiffel est à Paris. D’autant que la France est mêlée de près à son histoire, la statue ayant été offerte, en signe de fraternité, au peuple américain par le peuple français. L'idée de ce cadeau est celle d'Edouard Laboulaye, politicien et amoureux de l'histoire américaine. Alors que les Etats-Unis promulguent l'amendement interdisant le recours à l'esclavage en 1865, Edouard Laboulaye évoque avec le sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi la possibilité d'offrir une immense statue pour encourager l'Amérique dans son élan de démocratie et de liberté, et pour consacrer l'amitié entre la France et les Etats-Unis. Une proposition qui n'a rien d'un hasard puisque le jeune sculpteur Bartholdi avait travaillé peu de temps auparavant à un projet très similaire pour l'Egypte : il avait imaginé une statue qu'il comptait nommer L'Orient éclairant le Monde et qui aurait agi comme un phare au nord du canal du Suez. Après avoir retravaillé les plans, Auguste Bartholdi imagine une statue représentant la déesse romaine Libertas, avec une torche et une table de lois sur laquelle est inscrite la date de la déclaration d'indépendance des Etats-Unis, 1776. Plusieurs hypothèses ont été émises pour savoir quel visage aurait inspiré le sculpteur Bartholdi. Beaucoup pensent qu'il s’inspira de celui de sa mère pour représenter les traits de la Liberté. Dressée sur sa petite île (Liberty Island), au milieu du port de New York, elle est devenue l’un des monuments les plus attachants des Etats-Unis et le symbole de la liberté à travers le monde. Elle fut construite entre 1874 et 1884, sa charpente métallique bénéficiant des lumières du grand Gustave Eiffel. Et il fallut tous les efforts du magnat de la presse de l’époque, Joseph Pulitzer, pour réunir les fonds nécessaires à sa construction, sur son îlot solitaire, non loin d’Ellis Island. En 1986, au terme de plusieurs années de travaux de réfection, la statue a fêté son centenaire, en grande pompe, célébration qui attira plus de 15 millions de visiteurs. Vue de près, elle est gigantesque. Juchée sur un piédestal de 30 m reposant sur des remparts en forme d’étoiles, hauts de 20 m, il y a 354 marches à monter pour accéder à sa couronne. La statue elle-même pèse 225 tonnes. Peu de gens le savent, mais au pied de la statue se trouvent des chaînes brisées, symbole de la lutte pour la liberté et contre la tyrannie. La couronne de la statue a 7 rayons, symbole des 7 continents. Des orteils à la tête, la statue mesure 33 mètres. A l'intérieur du piédestal se trouve une plaque sur laquelle est gravé un sonnet d'Emma Lazarus, appelé The New Colossus. La fin du sonnet est la partie la plus célèbre : « Envoyez-moi vos fatigués, vos pauvres, Envoyez-moi vos cohortes qui aspirent à vivre libres... ». Le ferry vous emmène au pied de la statue puis à Ellis Island où se trouve le musée de l’Immigration. Les 354 marches d’un escalier circulaire (il y a aussi un ascenseur) vous conduiront sous la tunique de Madame et jusqu’à l’observatoire situé au dixième étage, dans la couronne, depuis lequel vous pourrez admirer le port de New York et la skyline. Sachez que si vous ne souhaitez pas vous arrêter à Liberty Island, vous pouvez tout simplement prendre le ferry gratuit en direction de Staten Island. Ce dernier passe volontairement près de la statue pour les touristes.
L'accès à la statue avait été fermé suite aux attentats du 11 septembre 2001. La réouverture de la couronne est effective depuis le 4 juillet 2009, jour de la fête de l'Indépendance. Son accès reste cependant limité à 10 personnes maximum à la fois, et la visite est assurée par un ranger du National Park Service. Cependant, celle-ci se mérite, et pour avoir accès à la couronne, il faudra vous y prendre parfois des mois à l'avance ! Réservations par Internet obligatoire. Au moment d'acheter votre ticket en ligne, choisissez l'option qui donne accès à la couronne. Il faut payer un surplus pour la visiter, de l'ordre de quelques centimes. De plus, vous aurez automatiquement accès au piédestal. L'accès à celui-ci vaut le même tarif et il peut se réserver seul, par exemple s'il n'y a plus de place pour visiter la couronne pendant votre séjour. Pour le piédestal aussi, il faut s'y prendre bien à l'avance. Selon l'actualité dans le monde, la couronne est parfois fermée pour de longues périodes, par exemple dans le cadre des plans anti-terrorisme, lors de tempêtes majeures (comme l'ouragan Sandy en 2012) ou pendant la pandémie de Covid-19.
En mai 2019, un nouveau musée consacré à l'histoire de la statue a été inauguré sur Liberty Island. La visite de celui-ci est comprise dans le tarif normal. Le bâtiment à l'allure futuriste a intégré la collection de l'ancien petit musée déjà dédié à la statue qui se trouvait au pied de celle-ci, mais qui était petit. Le nouveau musée, très complet, revient sur le processus de fabrication de la statue, grâce à une immersion dans les ateliers de Frédéric-Auguste Bartholdi, puis sur son influence à travers les siècles et son héritage. En clou du spectacle, on peut admirer la torche d'origine, avec ses panneaux en verre peu résistants aux aléas du climat, installée en 1886 et remplacée en 1985.
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Avis des membres sur STATUE DE LA LIBERTÉ
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