LES TOMBEAUX
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La plus importante de ces nécropoles, la Vallée des tombeaux, longe l’oued Al-Qoubour à l’ouest de Palmyre. Elle abrite de nombreux tombeaux en forme de tours, le plus ancien style attesté, remontant peut-être à la période hellénistique. Parmi les nombreux témoignages de cet art funéraire qui tapissent les flancs de la petite colline d’Oum al-Belqis, la tombe de Jamblique est la mieux conservée. Elle date de 83 apr. J.-C. Sur trois étages, elle permettait d’accueillir 200 sépultures. Car les tombeaux de Palmyre étaient conçus pour recevoir un cercle familial étendu, voire des étrangers à la famille à qui on louait l’emplacement.
En poursuivant plus à l’ouest par le sentier qu’empruntent les berges de l’oued, on atteint le plus important des tombeaux tours, celui d’Elahbel. Sa capacité était de 300 sépultures. Le rez-de-chaussée est particulièrement bien conservé, avec plafond à caissons et pilastres à chapiteaux corinthiens, et la vue du sommet est étonnante, mais dangereuse. Chaque emplacement était fermé par une pierre qui, selon une tradition propre à Palmyre, portait l’image du défunt. Ces pierres ont été depuis longtemps enlevées, et il n’est guère de grands musées au monde qui n’en possèdent quelques exemplaires.
De nombreux autres tombeaux sont particulièrement en ruine dans les alentours. Certains sont constitués de chambres souterraines (hypogées), comme celle de Yarhaï qui est aujourd’hui reconstituée dans les sous-sols du musée de Damas.
Une autre nécropole est située à la sortie de la ville, à droite, sur la route qui conduit à Damas, peu après l’hôtel Palmyra.
Elle est principalement composée d’hypogées. Le tombeau, dit des trois frères (milieu du IIe siècle), est accessible par un escalier qui plonge le visiteur sous terre. Il est en forme de T. Une inscription indique que trois frères ont construit cette tombe dans un but commercial. Chaque aile contenait des petites travées permettant d’accueillir les défunts. En outre, il permet de se donner une idée des décorations peintes à l’intérieur des tombeaux. L’aile principale est décorée d’une fresque à la gloire des trois frères.
A 150 m de là, l’hypogée d’Atenatan (98 apr. J.-C.) est particulièrement intéressant par la sculpture (beaucoup plus tardive puisque datée de 229) qui représente le défunt, un riche notable du nom de Maqqaï, en train de participer à son banquet funéraire, allongé sur son propre sarcophage.
De l’autre côté de la route de Damas s’étend une troisième nécropole comprenant notamment l’hypogée d’Artaban, bien conservé car découvert lors du tracé du pipeline, en 1957. Rien n’empêche de découvrir les tombeaux à pied ou en voiture (pour les plus éloignés), seul. Toutefois, on ne se heurte qu’à des portes fermées. Pour en voir l’intérieur richement décoré, des visites sont organisées au départ du musée des Antiquités où s’achètent les billets. Départs à heure fixe puisque le maître des clés (un employé du musée) doit se joindre au convoi. Deux tombeaux seulement sont ouverts à la visite.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur LES TOMBEAUX
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