SITE DE MARI (TELL HARIRI)

La visite peut être décevante pour ceux qui s’attendent à découvrir des vestiges très visibles, le site ne proposant en outre aucune documentation. Les murs en briques d’argile crue séchée sont très détériorés à cause des pluies rares mais torrentielles qui s’abattent en hiver sur la région. Seule une zone de 700 m² a été protégée en 1974 par une toiture blanche, assez inesthétique. Celle-ci ne suffit d’ailleurs pas à empêcher le processus de destruction. Suite à la campagne archéologique de 2007, certains morceaux du palais du II^e millénaire ont été ensablés alors que d’autres zones sont progressivement dégagées. En quittant le parking, prendre le petit sentier pour aller jusqu’à la ziggurat (aussi appelée Haute Terrasse) qui se situe à droite du palais de Zimri-Lim. Tout autour de plusieurs édifices religieux sont regroupés le temple aux Lions de 2000 av. J.-C., le temple de Shamash, le temple de Nini-Zaza (milieu du III^e millénaire). Puis descendre vers l’ouest afin d’arriver à l’enceinte sacrée. Un petit couloir entre d’épaisses et hautes parois d’argile donne accès, à droite, à l’enceinte sacrée d’un palais présargonique. Du dédale des salles, on identifiera la salle principale, carrée, qui contient des installations d’adduction d’eau. Cette portion présargonique fut recouverte d’un palais beaucoup plus vaste nommé palais de Zimri-Lim, du nom du dernier roi de Mari.

Pour le découvrir, on quitte la zone protégée pour atteindre la cour principale, plaque tournante de l’édifice. Elle communiquait à gauche avec la cour du Palmier, laquelle possédait de superbes peintures murales, protégées par un auvent.

Dans une salle qui précède, au sud, la cour du palmier, a été découverte la statue de la déesse au vase jaillissant, aujourd’hui exposée à Alep. La pièce suivante est la salle du trône. Ce cœur du palais était complété d’une multitude de petites pièces destinées aux appartements royaux (à l’ouest de l’enceinte sacrée présargonique), aux fonctionnaires du palais, au personnel de service, aux appartements des femmes. De nombreux entrepôts y étaient aménagés. L’ensemble était bâti sur deux étages et possédait 300 pièces ainsi qu’une bibliothèque de plus de 20 000 tablettes.

En sortant du palais, à l’ouest, le temple d’Ishtar se trouve dans un secteur de fouilles présargoniques.