Guide de voyage Harim

Ayant regagné l’axe principal, on parvient à Harim en suivant une route en balcon sur 15 km. Elle domine, au nord, la plaine de l’Amouq fertilisée par l’Oronte et l’Aafrine qui se dirigent vers Antioche avant de se jeter dans la Méditerranée et la plaine de Self à l’ouest. A l’entrée de Harim, laissant à gauche la route pour Kirk Biza et Qalb Louze, on se dirige vers le village et son château. La riche plaine qui s’étend au pied de Harim laisse deviner l’importance stratégique de ce site. Le maître des lieux tenait dans sa main l’accès d’Alep à la Méditerranée. Les Byzantins occupèrent le site en 959 dans leur tentative de regagner du territoire sur les musulmans. La réaction des Turcs seldjoukides ne vint qu’à la fin du XIe siècle. Peu après, les armées franques de la première croisade en faisaient un poste avancé pour le long siège d’Antioche commencé en 1097. La Harim croisée ne devait tomber définitivement aux mains de Noureddin qu’en 1164. C’est aux Ayyoubides d’Alep que revint la charge de reconstruire la forteresse croisée dans un style proche de celui de la citadelle d’Alep. Elle ne résista pas aux raids mongols du XIIIe siècle.