MONASTÈRE APOSTOLOS ANDREAS
Monastère orthodoxe grec fondé au XII siècle. Particularité : c’est un lieu de pèlerinage à la fois chrétien et musulman.
Fondé au XIIe siècle, ce monastère orthodoxe grec (Apostolos Andreas Manastırı, Μονή Αποστόλου Ανδρέα/Moni Apostolou Andrea) est un lieu de pèlerinage à la fois chrétien et musulman. Le bâtiment actuel a été érigé en 1867 au-dessus d’une source « miraculeuse », d'une tombe musulmane du VIIe siècle et d’une chapelle du XVe siècle. Il est dédié à saint André, premier des douze apôtres à avoir suivi le Christ. Selon la légende locale, au Ier siècle, saint André échoue ici et découvre une source d’eau. Par la suite, la source attire les pèlerins chrétiens et un monastère est érigé au XIIe siècle. Le deuxième personnage à avoir contribué à la réputation du site est Urwa ibn Thabit. En 650, ce guerrier arabe meurt lors d’un raid sur Famagouste. Il est enterré près de la source de saint André à laquelle les Arabes, puis les Ottomans, attribueront aussi des vertus miraculeuses. Enfin, en 1895, un autre « miracle » a lieu. Maria Georgiou, une Grecque d’Anatolie, reçoit l’apparition de saint André. Elle cherche son fils depuis dix-sept ans et l’Apôtre lui dit de venir prier ici. Sur le navire qui l’emmène, elle raconte son histoire à l’un des passagers, un derviche… qui se révèle être son fils. Et tous deux viennent prier au monastère, elle chrétienne orthodoxe et lui musulman soufi. C’est ainsi que le site devient, au début du XXe siècle, un lieu de pèlerinage partagé.
Pèlerins chrétiens et musulmans. Laissé sans entretien après l’invasion de 1974, le monastère a été restauré en 2016. Comme un symbole, le coût des travaux a été partagé par l’Église orthodoxe de Chypre et l’organisation islamique de la zone Nord. L’entrée du complexe est marquée par une fontaine utilisée pour le wudu, l’ablution rituelle avant la prière musulmane. On découvre ensuite trois bâtiments des XIXe et XXe siècles servant pour l’hébergement des pèlerins. L’église principale est elle-même installée dans un grand bâtiment sur deux niveaux érigé de 1855 à 1867 et surmonté d’un clocher. La nef est dominée par une vaste iconostase en bois sculpté de 1867. L’icône la plus vénérée, celle de saint André, se trouve à côté, recouverte d’une riza en argent. En ressortant par la porte au sud de la nef, il faut descendre quelques mètres pour parvenir à la chapelle gothique du XVe siècle, très dépouillée. C’est peut-être aussi là que se trouvait la tombe d’Urwa ibn Thabit. Enfin, à l’extérieur, la source « miraculeuse » est fréquentée aussi bien par les chrétiens que par les musulmans.
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Avis des membres sur MONASTÈRE APOSTOLOS ANDREAS
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