Guide de voyage Tanga

Voici une ville attrayante pour quelques jours, qui rappelle les stations balnéaires de l'Hexagone (surtout celles de l'Atlantique) car ici le vélo est roi. Vraiment, trois ou quatre jours par ici valent le coup, car le coin est calme et les plages, dans la mangrove, propres et accessibles depuis le centre en moins de 10 minutes. Ce qui est un vrai luxe, si l'on compare avec Dar es Salaam mais la taille de la ville n'est pas identique. Tanga est un gros bourg qui s'est enrichi avec sa position favorable face à la mer. Toutefois, le visiteur finirait par s'ennuyer car, en dehors de la plage, il n'y a pas grand-chose à voir ou à faire en ville.

Tanga compte environ 250 000 habitants. Située à 45 km de la frontière kényane et à 154 km de Mombasa, elle fut un moment la capitale de la Deutsh Ostafrika, après la ville de Bagamoyo. Son port était intéressant, mais la position de la ville était trop au nord : Mzizima, la future Dar es Salaam, était mieux située. En 1911 fut achevée la première grande ligne de train du pays : Tanga-Moshi, longue de 350 km, mais qui ne fonctionne plus. Les quartiers entre la ligne de chemin de fer et la mer gardent une belle atmosphère coloniale (allemande, c'est visible). On y trouve en particulier quelques grands bâtiments de l'époque récupérés par le gouvernement tanzanien. Le reste de la ville est un immense bourg qui a moins d'intérêt. Derrière la cathédrale catholique, passez tout de même voir le port de pêche. L'avenue qui longe la mer ne mène qu'au port de commerce. Tanga est surtout intéressante pour sa région et la côte superbe et sauvage qui l'entoure, notamment au sud. A voir tout de même pour le charme de ses vieilles demeures coloniales, pour ses rues en terre et pour son atmosphère de grand calme. On aime ou on n'aimera pas le muezzin à 5h30 du matin. Si vous avez le sommeil léger, il vous sera difficile de dormir après 7h.

On peut espérer que l'Etat aura la bonne idée d'améliorer, voire tout bonnement de construire, les infrastructures nécessaires au développement de la côte et permettre ainsi un essor touristique bien mérité. En attendant, les amateurs d'horizons vierges profitent avec bonheur des plages qui bordent la côte. Si de Tanga il est aisé de gagner la rive sud de Pangani en transport collectif, il n'est ensuite possible de traverser le Parc national de Saadani qu'en 4x4. Pour continuer vers le sud et atteindre Bagamoyo, il faut donc contourner le parc et rejoindre la nationale Arusha-Dar.

Tanga n'est vraiment pas une ville agitée. Cependant, dès qu'on quitte le centre-ville et les environs de la gare routière, on gagne des quartiers encore plus paisibles, qui ont fait la joie des colons durant des décennies. C'est notamment le cas pour les quartiers de l'est de la baie.