Guide de voyage Kigoma

Lieu de passage vers Bujumbura, au Burundi (la frontière est à 50 km seulement au nord sur la côte), et vers Mpulungu, en Zambie, Kigoma est le port le plus important du lac Tanganyika. Mais c’est aussi le terminus de la ligne de chemin de fer, qui traverse le pays en son centre depuis Dar es Salaam. Cette ville a été créée par les Allemands pendant la colonisation. Il n’y avait là, avant l’arrivée du train, que quelques villages de pêcheurs. Aujourd’hui, Kigoma est une grosse ville vivant du port. Quelques touristes y séjournent pour visiter les parcs nationaux de Gombe et montagnes de Mahale.Kigoma dégage une atmosphère à part ne ressemblant à nulle autre dans le pays. La région est habitée par l’ethnie ha, en partie islamisée par les Arabes jusqu’au XIXe siècle. Les Has sont un peu isolés, en raison du faible équipement routier, et connus pour leurs croyances et rites nombreux. On peut réduire le centre-ville au rond-point de la gare ferroviaire et aux rues qui en partent. Le quartier de Mwanga se trouve sur la route de Lumumba, environ 2 km plus loin. La route de la côte longe le lac en direction du village de Bangwe, puis de celui de Katanga, en passant devant la centrale électrique de Tanesco. On trouve un distributeur de la banque NBC Lumumba Avenue. Pour manger, préférez le Hilltop Hotel ou d'autres restaurants d'hôtels.Les camps de réfugiés burundais et congolais. La crise burundaise qui a éclaté au printemps 2015 s'est traduite par une répression politique et des tensions communautaires qui ont poussé à l'exil plus de 355 000 réfugiés congolais et burundais jusqu'en 2018 dans la région. Selon les derniers chiffres de l’UNHCR (le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies), ils sont encore plus de 150 000 réfugiés burundais à vivre toujours dans trois immenses camps : Nyarugusu, Nduta, et Mtendeli. Mais certains sont également d'anciens réfugiés venus pendant la guerre civile de 1993-2005. La situation s'est tendue ces derniers temps, et en novembre 2020 un rapport de Human Rights Watch faisait état de kidnapping, rançons et tortures par les forces de sécurité tanzaniennes sur les Burundais pour les forcer à rentrer chez eux.