MAISON DE GAYER ANDERSON
L’ensemble, situé à l’angle sud-est de la mosquée Ibn Touloun, est composé de deux maisons jointes. Une rue privée les sépare au rez-de-chaussée, mais les étages communiquent entre eux. Ces maisons datant du XVIIe s. ont été aménagées au XIXe s. par le major anglais Gayer Anderson qui avait un goût prononcé pour l’orientalisme.
L’accès de la visite se fait par la maison de gauche. A droite a été restaurée la salle d’eau, au-dessous de laquelle se trouve la citerne ; le puits est dissimulé par un meuble de bois que le guide s’amusera à faire pivoter devant vous. La cour intérieure est pavée de marbre ; la fontaine centrale devait bercer la maison d'une musique douce d’eau. Par un escalier on accède à la terrasse d’été tournée vers le nord, pour éviter les méfaits du soleil. Il mène à un joli salon qui devait être le salamlek, le parloir réservé aux hommes, dans lequel Gayer Anderson a collectionné de très beaux objets et plateaux d’argent. Aux étages supérieurs se trouvent la salle à manger britannique, un véritable musée de curiosités. On arrive à la terrasse supérieure où sont posés de nombreux moucharabiehs qui ont vue sur la mosquée Ibn Touloun.
En quittant le cabinet de curiosités, on accède à la deuxième maison, plus intéressante notamment grâce à son ameublement oriental. Une chambre riche d’un lit de jour, où le maître des lieux aimait à se prélasser, débute cette partie, suivie d’une autre chambre surélevée au milieu de laquelle un lit d’origine syrienne a été placé. En redescendant, on arrive à la partie supérieure du salon principal. Une galerie fermée de moucharabiehs permettait aux femmes de participer aux conversations sans être regardées ; une petite loggia secrète est d’ailleurs dissimulée derrière une étagère d’angle. Toujours à ce même étage a été aménagé un salon pour les femmes, aux meubles rares, et dont il faut admirer les armoires de bois peint, dont les motifs représentent des scènes d’amour ou de chasse. On redescend au rez-de-chaussée pour accéder au salon des hommes, pavé de marbre, où une fontaine à degrés a été aménagée ; en levant la tête, outre le plafond à caissons de bois, on voit les moucharabiehs derrière lesquels les femmes se dissimulaient. On arrive dans la cour de la deuxième maison où les communs ont été aménagés en petit musée d’objets insolites. On ressort par la porte opposée, dans la rue privée, enchanté d’avoir partagé le quotidien imaginaire d’une maison de ville du Caire du XVIIe s. De nombreuses et superbes pièces de collection de plusieurs pays, dont l’Égypte antique, ponctuent la visite.
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Avis des membres sur MAISON DE GAYER ANDERSON
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