TEMPLE DE KARNAK
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Vous voici dans un des sites les plus réputés d'Egypte, sensations fortes en vue...
Jean-François Champollion en parle en ces termes : « J’allai enfin au palais ou plutôt à la ville de monuments, à Karnak. Là m’apparut toute la magnificence pharaonique, tout ce que les hommes ont imaginé et exécuté de plus grand. (...) tout ce que j’avais admiré avec enthousiasme sur la rive gauche, me parut misérable en comparaison des conceptions gigantesques dont j’étais entouré... Il suffira d’ajouter que nous ne sommes en Europe que des Lilliputiens et qu’aucun peuple ancien ni moderne n’a conçu l’art de l’architecture sur une échelle aussi sublime, aussi large, aussi grandiose, que le firent les vieux Égyptiens. »
Ses dimensions grandioses (environ 1,5 km de long sur 700 m) et l’enchevêtrement de ses constructions lui donnent plus un air de cité que de simple temple ! Ce temple fut le plus vaste complexe religieux du monde, le site trouve son origine sur un lieu sacré, la colline sacrée à partir duquel, selon les Egyptiens anciens, le monde aurait été construit. Plusieurs pharaons ont voulu y construire des temples à leur image et ce complexe a été de nombreuses fois agrandi. Les aménagements récents ont voulu redonner un vis-à-vis entre le premier pylône et la montagne thébaine ; les arbres ont été rasés et à la place un dallage immense de granite poli a été posé...
Karnak dans son ensemble vaste, dense et touffu, ne peut pas se révéler d’un seul coup d’œil. Il mériterait, à lui seul, une place qui dépasserait les limites de ce guide. Aussi conseillons-nous vivement aux amateurs de s’offrir les compétences d’un guide qualifié. Quant aux autres, qu’ils laissent leur regard s’attarder au gré de leurs préférences sur ces innombrables merveilles, sans chercher à tout voir et à tout comprendre, car en une ou quelques heures, c’est impossible.
Le temple se compose de plusieurs parties bien distinctes : au nord Montou (en ruines), au sud Mout et, entre les deux, le grand temple d’Amon, partie de loin la plus intéressante.
Devant le premier pylône, précédé de sphinx, se trouvait à l’origine l’embarcadère dont subsistent deux rampes d’accès. Ce premier pylône, jamais achevé, est l’une des dernières constructions entreprises à Karnak. Tous les pylônes que vous rencontrerez sur votre chemin ont été, à un moment donné, les limites extérieures de l’ensemble sans cesse repoussées.
Dans la grande cour, sur votre gauche, le petit temple de Séthi II est dédié à la triade Amon-Mout-Khonsou qui, à l’époque de sa construction, se trouvait à l’extérieur de l’enceinte. A droite se trouve le temple de Ramsès III, avec, sur les murs, quelques bas-reliefs de facture très réaliste.
Un grand choc survient, une fois franchi le deuxième pylône : une forêt de cent trente-quatre colonnes apparaît. C’est une œuvre titanesque, commencée sous Aménophis III. Ce pharaon fut à l’origine de l’élévation des douze colonnes de la nef centrale (23 m de haut et des chapiteaux pouvant recevoir plus de quarante personnes debout !). Les rois successifs, Séthi Ier et Ramsès II notamment, parachevèrent le bel édifice. La salle (102 m x 53 m) était, à l’origine, pourvue d’un plafond.
Entre le troisième et le quatrième pylône se trouve la cour d’Aménophis III. Un seul des quatre obélisques, autrefois en place, subsiste. En prenant à droite, vous pénétrez dans une cour, dite de « la cachette », où ont été retrouvées des quantités phénoménales de statuettes de pierre ou de bronze (plus de dix mille en tout) qui avaient été déposées là par les prêtres. Il n’était pas concevable de détruire une représentation d’un dieu ou de son fils, Pharaon. La cour suivante conserve la base d’un obélisque aux dimensions impressionnantes de 3,20 m de côté (celui d’Hatshepsout ne mesure « que » 2,60 m). Sur votre gauche, avec en toile de fond les gradins à l’usage du son et lumière, miroitent les eaux verdâtres du lac sacré où se déroulaient les navigations rituelles. Vous ne pourrez faire autrement que de vous arrêter devant le gros scarabée taillé dans le granit, consacré au dieu Atoum-Khepri.
Au-delà du quatrième pylône, un obélisque érigé par la reine Hatshepsout domine du haut de ses 30 m les constructions avoisinantes. Ils étaient deux à l’origine, avec leurs sommets recouverts d’or.
Passé le sixième et dernier pylône, une petite cour donne accès au sanctuaire, précédé de deux imposants piliers en granit rose, décorés des emblèmes de Basse et Haute-Egypte.
Le sanctuaire, également en granit, a été construit assez tardivement sous Philippe Arrhidaïos (323). Il servait de reposoir aux barques sacrées. La cour suivante (ancien emplacement du sanctuaire primitif dont il ne reste rien) aboutit à la salle des fêtes de Thoutmès III. Transformée en église par les chrétiens, un de ses quelques piliers porte encore les traces d’anciennes peintures. Parmi les salles solaires qui se trouvent dans le prolongement, la plus connue est celle, dite du « jardin botanique » à cause de ses représentations de fleurs et d’animaux exotiques.
Accolé à l’enceinte nord se trouve le petit temple de Ptah construit par Thoutmès III et dont l’un des trois sanctuaires abrite une statue en granit noir de Sekhmet.
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Avis des membres sur TEMPLE DE KARNAK
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