Stradun, là où tout commence et où tout finit
Entrée dans la vieille ville de Dubrovnik par la porte Pile fait toujours son petit effet. Ce pont-levis connecté à 2 km de remparts fortifiés assurait autrefois la défense de Raguse, puissante cité maritime rivale de Venise. Rien d'étonnant à ce que les Dubrovnikois soient si fiers de leur glorieux passé. Une balade dans le centre historique piétonnier de Dubrovnik, c'est avant tout un fabuleux voyage dans le temps. Colonne vertébrale de Stari Grad (la vieille ville), le Stradun conduit d'une porte médiévale à une autre, de Pile à Ploče. Cette allée pavée qui se parcourt avec délice à toute heure du jour (et de la nuit) est ponctuées de boutiques et d'escaliers. Au fil du Stradun, c'est toute l'histoire de Dubrovnik qui défile : du Moyen Âge à la période austro-hongroise, en passant par les fastes de la Renaissance, période où Raguse vécut son véritable âge d'or. C'est donc le nez en l'air que l'on découvre le mieux cette belle ville médiévale : de joyau architectural en échoppe pittoresque, d'atelier de bijoutier en terrasse ensoleillée, car ici on sait profiter d'un climat méditerranéen généreux. Une visite de Dubrovnik ne saurait être complète sans un petit tour par les quartiers périphériques de la vieille ville qui se révèlent très centraux pour Boninovo, Pile, Ploče (au-delà des portes éponymes) et légèrement plus éloignés pour Lapad et Gruž. C'est là que l'on profitera au mieux des flots ragusains et de leurs plages de galets ou de sable grossier, mais également de la vue sans égale qu'offre le mont Srđ.
Cap sur les îles Élaphites
À Gruž, on ira s'approvisionner au marché Obala Stjepana Radića qui décline ses étalages bien garnis en fruits, légumes, fromages et autres victuailles, avant d'embarquer en bateau pour les îles Élaphites depuis le port. L'archipel est composé de treize îles disséminées entre la ville de Dubrovnik et la péninsule de Pelješac. Les trois plus grandes îles (Koloćep, Lopud et Šipan) sont habitées à l'année et bien desservies en bateau. Nonchalamment allongées dans la mer Adriatique, les Élaphites sont des havres de paix qui réservent de belles possibilités de baignades et de balades. On vient de loin pour lézarder sur la plage de sable de Šunj au sud de l'île de Lopud. C'est l'une des rares plages de sable fin de la région. Ce n'est pas un hasard si la noblesse ragusaine prenait déjà ses quartiers d'été par ici ! Un somptueux héritage perceptible dans les alentours de Šipanska Luka, coquet petit port de l'île de Šipan agrémenté de somptueux édifices du XVIe siècle. Pour ceux qui n'auraient pas le temps d'aller à l'abordage des Élaphites, il reste l'île de Lokrum, située à 800 m de la vieille ville de Dubrovnik.
Pelješac, la bonne vivante
S'étendant au nord-ouest de Dubrovnik, la péninsule de Pelješac est trop souvent négligée des visiteurs en route vers l'île de Korčula. Si vous en êtes, deux étapes s'imposent : l'arboretum de Tresteno d'une part et la doublette Ston-Mali Ston d'autre part. Ces deux villes jumelles, situées à 50 km de Dubrovnik, sont rattachées par une muraille de 5,5 km de long, la deuxième plus longue au monde après celle de Chine. À leur édification au XVIe siècle, ces fortifications avaient pour objectif de protéger les précieux marais salants de Ston. Aujourd'hui, la promenade d'une heure et demie le long de la muraille est idéale pour ouvrir l'appétit. On partira de préférence de Ston pour se régaler à l'arrivée, à Mali Ston. Les huîtres de cette petite bourgade comptent parmi les plus réputées d'Europe. On n'oubliera pas d'arroser son repas de vins de la péninsule, appréciés à l'échelle du pays et au-delà. Les connaisseurs se lanceront à l'assaut des caves disséminées sur la route d'Orebić. Ceux qui donnent la priorité aux plaisirs aquatiques s'adonneront à la plongée sous-marine dans la station balnéaire familiale de Žuljana. De là, il est tout à fait possible de partir en expédition sur l'île de Mljet voisine.
L'île de Korčula : balnéaire et venitienne
En seulement 20 minutes de bateau depuis Pelješac, on rejoint l'île de Korčula, la deuxième île la plus peuplée de Croatie. Son littoral découpé offre une multitude de baies, criques et îlots, agrémentés de pins, cyprès et vignobles. Si les sentiers de Korčula se prêtent parfaitement aux randonnées, notamment autour de Žrnovo, le patrimoine historique et architectural de Korčula n'a rien à envier à celui de Dubrovnik : la vieille ville de Korčula abrite l'une des cités médiévales les mieux conservées du bassin méditerranéen. Les loggias de la Stari Grad locale ne sont pas sans rappeler celles de la Sérénissime. Quoi de plus normal puisque l'île a été placée sous domination vénitienne du XVe siècle à 1797 ? La légende dit que Marco Polo serait originaire de Korčula. Info ou intox, on pourra toujours jeter un oeil à sa " maison natale " et surtout flâner dans les ruelles de la vieille ville. L'été, des spectacles de moreška, une curieuse danse martiale, ont lieu sur la grande place. De très nombreuses expéditions sont faisables en saison depuis Korčula : île de Mljet et la festive Hvar, plus lointaine. Le choix semble infini, c'est définitivement selon ses goûts qu'on se laisse porter dans la région de Dubrovnik !
Infos futées
Quand ? De préférence en juin ou en septembre pour éviter la foule de juillet et d'août. Les mois de mai et d'octobre sont agréables, mais les bains de mer se font plus frisquets.
S'y rendre. Depuis Paris, vols quotidiens directs de début juillet à début septembre. Hors saison, il faut alors faire escale à Zagreb.
AIR FRANCE
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CROATIA AIRLINES
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EASYJET
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Utile. Pour bien préparer son voyage.
OFFICE DE TOURISME DE LA VIEILLE VILLE (TURISTICKA ZAJEDNICA)
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