Résultats Site archéologique à ATHÈNES

ANCIENNE AGORA

Site archéologique
4.5/5
48 avis
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Athènes, Grèce
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2024
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Démarquant les limites entre l’Antiquité et la période moderne, ce site permet d’arpenter le centre politique de l’Athènes antique.

Histoire. L’agora est certainement le centre de toute ville antique grecque : c’est là que les décisions politiques sont prises, que les prisonniers sont jugés et que sont également installées les boutiques. D’abord simple esplanade, l’Agora d’Athènes s’est progressivement enrichie de portiques à colonnades où les citoyens pouvaient se rafraîchir. Elle a pris la forme qu’on lui connaît aujourd’hui au VIe siècle av. J.-C. Les bâtiments bordaient alors le site sur son côté ouest, détruits par les Perses en 480 av. J.-C. Durant le reste du Ve siècle, les Athéniens reconstruisent leur Agora et l’ornent d’autres bâtiments au nord et au sud. Peu après 450 av. J.-C., on débute la construction du temple d’Héphaïstos, plus connu sous le nom de Théséion, celui que vous voyez encore debout surplombant l’ensemble du site. Le IVe siècle est marqué par des efforts de construction, mais ce n’est qu’au IIe siècle av. J.-C. que l’on ajoute à l’Agora les colonnades (portique ou stoa) qui l’entouraient comme le portique d’Attale, reconstruit par l’Ecole Américaine d'Archéologie pour abriter le musée du site de l’Agora. En 86 av. J.-C., le sac d’Athènes par les Romains de Sylla endommage gravement les bâtiments au sud de l’Agora. Vers 15 av. J.-C., Agrippa fit construire l’Odéon dans l’axe de la place centrale, et l’on démonte également les temples de la campagne d’Attique pour les reconstruire sur le site de l’Agora, en particulier le temple d’Arès. Au IIe siècle apr. J.-C., d’autres bâtiments sont construits, comme la Bibliothèque de Pantainos, le Nymphée et la Basilique. En 267 apr. J.-C., les Hérules, barbares venus du Nord, saccagent Athènes. On arrache alors les pierres des monuments pour construire un mur d’enceinte autour de l’Agora, les sophistes construisent de luxueuses habitations sur les pentes nord de l’Aréopage, on bâtit le palais des Géants sur les ruines de l’Odéon. Vers la fin du VIe siècle apr. J.-C., le site est abandonné et recouvert peu à peu d’épaisses couches d’alluvions. Vers l’an mille, on y bâtit l’église des Saints-Apôtres.

Visite guidée du site. Nous vous proposons une visite guidée du site de l’Agora, qui part de l’entrée sud, c’est-à-dire la plus proche de l’Acropole. Vous entrez donc sur le site en suivant la voie des antiques Panathénées, où une immense procession partait du Céramique pour aboutir à l’Erechthéion sur l’Acropole en traversant l’Agora par la Voie sacrée. Vous pouvez d’ailleurs voir les traces du dallage en marbre qui recouvrait la route ainsi que les profondes marques laissées probablement par le passage des chars. Sur votre droite, avant d’entrer sur le site proprement dit, une série de boutiques abritées par une colonnade, de l’autre côté de la voie se trouve le temple du sud-est dont on ignore la divinité. On sait cependant que ces colonnes ont été récupérées sur le temple d’Athéna de Sounion. Après avoir passé la porte du site, vous verrez sur votre gauche, près de la petite église des Saints-Apôtres, les fondations de la fontaine publique du sud-est, du VIe siècle av. J.-C.

Nous vous proposons de prendre à gauche pour longer les vestiges du portique sud de l’Agora. Ce vaste ensemble de colonnades se composait d’un premier portique intermédiaire qui encadrait, avec un deuxième portique plus au sud, une vaste place rectangulaire. A l’ouest de celle-ci se trouvait un bâtiment de plan carré qui servait de tribunal, même si des inscriptions trouvées sur le site nous ont appris que des séances se tenaient au-dehors sous les colonnades. Au tribunal, que l’on appelle l’Héliée, est accolée une fosse carrée dallée qui est le reste d’une horloge à eau ou clepsydre et qui date vraisemblablement du IVe siècle av. J.-C.

En continuant vers l’ouest, après la fontaine, vous tomberez sur un bâtiment qui fut peut-être la prison de Socrate, ainsi que des bustes de prisonniers parmi lesquels l’un d’eux pourrait représenter Socrate lui-même.

Nous vous proposons à présent de remonter vers le nord du site en passant au pied du promontoire rocheux sur lequel se dresse le temple d’Héphaistos. Vous allez ainsi passer devant les bâtiments ouest de l’Agora, les plus anciens du site. Vous passez d’abord devant la base circulaire de la Tholos. Bâtie vers 460 av. J.-C., elle servait de quartier général et de cantine aux prytanes, le comité de présidence du Conseil des 500 membres, ou boulê. S’y trouvait également un jeu de poids et mesures étalon. Les réunions du Conseil avaient lieu dans l’édifice dont on devine les fondations derrière l’édifice de la Tholos : le bouleutêrion. Les archives du Conseil étaient conservées sur des papyrus, des parchemins ou dans le marbre, dans un autre bâtiment construit à côté de la tholos : le metrôon. Vous le reconnaîtrez au portique ionique qui se trouve sur le devant et qui date du IIe siècle av. J.-C. Devant le metrôon, de l’autre côté du chemin prévu pour la visite, se tient une plate-forme rectangulaire de grande taille entourée d’une balustrade restaurée. Il s’agit du monument des Héros éponymes. Au milieu de la balustrade se dressaient les statues de bronze de dix héros légendaires qui avaient donné leur nom aux dix tribus ou circonscriptions politiques du territoire d’Athènes. Derrière, vous apercevez la base d’un immense autel qui devait être dédié à Zeus.

En continuant vers le nord, vous passez devant ce qui reste d’un petit temple ionique dédié à Apollon Patrôos, construit en 340-330 av. J.-C., puis devant un bâtiment plus imposant composé de deux ailes : c’est le portique de Zeus Eleuthérios, dieu de la Liberté. C’est ici que l’on vénérait tous les personnages qui ont contribué à la liberté de la cité. Encore à droite de cet édifice se dresse enfin le portique royal, de dimension plus réduite que son voisin. Il fut bâti probablement vers 460 av. J.-C., certainement d’abord pour abriter et exposer les lois édictées par Solon. Il a ensuite servi de quartier général à l’un des principaux magistrats d’Athènes : l’Archonte Roi. C’est ici que Socrate vint répondre à l’interrogatoire qui devait entraîner sa condamnation à mort.

A présent, nous vous invitons à admirer de plus près le merveilleux temple qui se dresse au-dessus de vos têtes : le temple d’Héphaistos, plus connu sous le nom de Théséion. Les sculptures des deux frontons ont été perdues, en revanche subsistent des fragments de la frise dorique et des métopes qui illustrent les travaux d’Héraclès et les exploits de Thésée de qui il tire son surnom. Attardons-nous maintenant sur les bâtiments du centre de l’Agora. En longeant le mur de la ligne de chemin de fer vers l’est, on découvre l’angle de ce qui fut l’autel des Douze Dieux, le reste du monument étant derrière le mur de séparation. Fondé en 522 av. J.-C. par Pisistrate le Jeune, ce sanctuaire était dédié aux douze dieux de l’Olympe et servait de repère pour la mesure des distances depuis Athènes.

Dirigeons-nous maintenant vers les colossales statues qui se dressent au milieu du site : elles représentent des tritons (mi-hommes, mi-poissons) et des géants (mi-hommes, mi-serpents). Ces statues ont été prélevées sur la façade de l’odéon d’Agrippa, aujourd’hui disparu. En passant entre les géants, vous arrivez sur les ruines de l’odéon lui-même. Son architecture était remarquable par l’absence de colonnes à l’intérieur, ce qui est sans doute la première cause de l’effondrement de son toit vers 170 av. J.-C. Aujourd’hui, vous pouvez admirer la scène dallée de marbre. Les Hérules détruisirent l’odéon en 267 apr. J.-C. et les Athéniens utilisèrent les pierres du bâtiment pour doter la ville d’une nouvelle fortification. Les fondations en ciment qui recouvrent aujourd’hui la place de l’ancien odéon appartenaient à un grand complexe architectural connu sous le nom de palais des Géants.

Nous vous proposons dès à présent de vous rendre dans la stoa d’Attale qui abrite aujourd’hui le musée de l’Agora. Ce portique doit son nom au roi Attale II, roi de Pergame de 159 à 138 av. J.-C., geste de reconnaissance classique pour un prince d’Attique envoyé à Athènes dans sa jeunesse pour y recevoir une éducation correcte.

La stoa se compose de deux étages de 21 locaux chacun. Ces pièces étaient occupées par des boutiques mais aussi des bureaux de l’administration.

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Mie O.
Mie O.
Visité en avril 2024
Awesome! Amazing history, artifacts, temples, buildings. Definitely worth 10€
Anda V.
Anda V.
Visité en avril 2024
Impressive!
carmela d.
carmela d.
Visité en avril 2024
Dove si viveva la democrazia
N W.
N W.
Visité en avril 2024
Nie można robić zdjęć z pomarańczą
Laurentiu M.
Laurentiu M.
Visité en avril 2024
Iwas impressed with value of artefacts, clean and very good services

Questions fréquentes :

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