SITE ARCHÉOLOGIQUE DU CAP SOUNION
Abrite les colonnes du célèbre temple de Poséidon qui dominent le cap Sounion depuis le V siècle av. J.-C. Vues grandioses.
Ce site (Αρχαιολογικός Χώρος Σουνίου/Archaiologikos Choros Souniou) est célèbre pour son temple de Poséidon dont les colonnes dominent le cap Sounion depuis le Ve siècle av. J.-C. Aussi appelé « cap des colonnes », l’endroit est magnifique : 60 m au-dessus des flots, à la pointe sud de l’Attique, avec des vues grandioses sur la mer Égée, notamment au coucher du soleil. Mais il est souvent noir de monde et le parking est sous-dimensionné. Si bien que les véhicules stationnent le long de l’étroite route qui mène au « rocher sacré ». Il est donc parfois impossible de se garer. Le cap fut utilisé comme lieu de sépulture et de cérémonie dès le IIIe millénaire av. J.-C. Les Athéniens fondèrent le sanctuaire dédié au dieu de la Mer et des Tremblements de terre vers 700 av. J.-C. Le contexte mythologique est important : Athéna fut choisie comme protectrice d’Athènes au détriment de Poséidon, qui se vengea en ravageant la ville. Aussi, pour apaiser sa colère et se protéger des séismes, la cité lui consacra ce superbe lieu. La tradition veut également que le légendaire roi Égée se jeta du cap Sounion, donnant ainsi son nom à la mer qui borde la Grèce orientale.
Quinze colonnes face à la mer. Le sanctuaire fut ravagé par les Perses en 480 av. J.-C., après leur défaite à Salamine. Vous pouvez commencer la visite aux temples d’Athéna, face au parking. Sur un promontoire subsistent les bases d’un petit temple détruit en 480 av. J.-C. et ceux d’un plus grand (46,50 x 44 m) construit environ dix ans plus tard. Ce dernier fut abandonné au Ier siècle apr. J.-C. et ses matériaux réutilisés à l’agora romaine d’Athènes. Les vues sont ici déjà très belles. Mais c’est le temple de Poséidon qui profite du meilleur panorama. Détruit par les Perses, il fut entièrement reconstruit entre 444 et 440 av. J.-C. (peu avant le Parthénon), puis cerné par un mur défensif en 413 av. J.-C. De plus petite taille que celui d’Athéna (31,12 m x 13,47 m), il conserve 15 de ses 38 colonnes de marbre (6,10 m de hauteur) encore debout ainsi que deux portions d’entablement. Sur deux colonnes carrées, notez les graffitis gravés par les anciens voyageurs, notamment celui du poète Byron qui vint ici en 1810 et 1811. Une partie des frises est visible au musée archéologique de Lavrio. Et le style dorique de l’édifice évoque celui du temple d’Héphaïstos d’Athènes, construit en même temps. Avec le temple d’Aphaïa, sur l’île d’Égine, tous trois formaient le « triangle sacré » de l’Attique.
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