SITE ANTIQUE D'ÉPIDAURE
Ne manquez pas de voir le théâtre situé un peu plus haut à droite après l'entrée.
Ce site est celui du culte d’Asclépios, dieu de la Médecine dont le symbole est le serpent, que l’on retrouve aujourd’hui sur le caducée des médecins. Asclépios pouvait guérir les malades et même ressusciter les morts, ce qui ne plaisait pas du tout à Zeus d’ailleurs. Le culte à Epidaure, qui date du VIe siècle av. J.-C. environ, ne prit réellement d’importance qu’au IVe siècle av. J.-C. Les malades arrivaient par le nord, au niveau des propylées, et passaient par la Voie sacrée. Après des rites de purification, ils passaient la nuit dans le portique que l’on peut voir encore aujourd’hui. Là, Asclépios leur apparaissait en rêve et leur indiquait le traitement à suivre. Epidaure, grand centre thérapeutique antique, était aussi le lieu des jeux d’Asclépeia, moins célèbres que ceux d’Olympie ou de Delphes. Sport et concours lyriques étaient au programme. Le stade est en partie conservé.
Pour une visite très rapide, on ne manquera pas d’aller voir le théâtre, situé un peu plus haut à droite après l’entrée, qui est la principale curiosité puisqu’il passe pour être le mieux conservé du monde antique, et jouit d’une résonance exceptionnelle. Le musée vaut, lui aussi, qu’on s’y arrête. Si en revanche vous désirez effectuer une visite un peu plus approfondie, il vaut mieux commencer par le musée, puis se rendre au site, avant de terminer par le fameux théâtre.
Musée. Les fouilles d’Epidaure ont été réalisées par l’archéologue Kavvadias en 1881, dont on voit le buste en face de l’entrée. Elles sont encore en cours, mais l’essentiel des trouvailles est conservé dans le musée, qui se compose de trois salles. Dans la salle 1, on peut voir des instruments médicaux, liés au culte d’Asclépios. Dans la salle 2, on découvre des statues dont beaucoup sont à l’effigie d’Asclépios ou d’Athéna, qui lui est très liée. Enfin, la salle 3 présente des reconstitutions des temples en dessin et sculpture. On peut remarquer la rosace en relief provenant de la tholos, et le chapiteau très travaillé.
Prendre à gauche en sortant du musée et suivre la petite route qui va vers l’entrée du site. A droite, on découvre le katagogion, carré de 76 m de côté, découpé en quatre parties égales. C’était un pavillon d’accueil de 160 chambres construites autour des quatre cours encore visibles.
Revenons à présent au début du parcours matérialisé par un chemin. A droite, on remarque le gymnase ou restaurant, les archéologues ne sont pas fixés. Il comporte différentes salles de logement, mais il est difficile de s’y repérer si on n’est pas expert, car les Romains ont construit un odéon par-dessus, ce qui brouille un peu les fondations. A gauche du chemin, les bains grecs dont il ne reste, là aussi, que les fondations. On peut quand même identifier des baignoires dans les vestiges de ces bains. Continuer le chemin pour trouver, un peu plus loin à gauche, le stade.
Le stade n’a plus beaucoup de gradins, mais il permet d’apprécier la longueur et l’envergure que représentait un tel ouvrage dans l’Antiquité. Il mesure 181,30 m. Sur son côté droit, on peut voir le souterrain qui menait au logement des athlètes.
C’est par là qu’ils entraient sur la piste les jours de courses, sous une ovation bien sûr. Sur le côté gauche, des restes de gradins hellénistiques. Mais le plus intéressant est de descendre observer les vestiges de la ligne de départ qui permettait la participation d’au moins neuf sportifs. Sur les côtés sont creusées les rigoles pour laisser couler l’eau. Contrairement à de nombreux stades, celui-ci est rectangulaire au lieu d’avoir des extrémités arrondies.
Après les bâtiments extérieurs au sanctuaire, rendons-nous sur les lieux de culte. En face se trouve une palestre à portique ou sanctuaire des divinités égyptiennes. Le mur que l’on voit a été construit ultérieurement pour protéger le sanctuaire de l’invasion des Hérules.
Prendre ensuite à gauche, le long de la palestre, un peu plus à gauche, pour le temple d’Artémis dont on a pu voir la reconstitution dans le musée. Il abritait une statue de la déesse entourée de dix colonnes. A droite, un peu plus loin, était le temple de Thémis.
Continuer tout droit en observant, à droite, le temple d’Apollon, un peu plus loin. Puis prendre à gauche en longeant la résidence des prêtres pour arriver enfin au temple d’Asclépios.
Le temple d’Asclepios abritait la fameuse statue du dieu à laquelle on accédait par une rampe. La statue était posée dans une fosse de 50 cm de profondeur, une caractéristique des divinités guérisseuses. Longer le temple par la gauche pour arriver sur la tholos.
La tholos est un bâtiment circulaire dont il ne reste que trois corridors concentriques en tuf. Le bâtiment avait des métopes, pierres posées sur les colonnes, en forme de rosaces dont on a vu les représentations au musée. Le sol était fait d’un agencement de dalles noires et blanches, et 14 colonnes composaient son entourage. Au milieu, une pierre roulante, encadrant l’entrée d’un souterrain. On pense que l’édifice devait faire 12 m de hauteur. Son usage n’est pas bien défini, mais il pourrait s’agir de la demeure des serpents d’Asclépios.
En continuant à droite de la tholos, on trouve le portique de 70 m de longueur, appelé enkoimeterion ou abaton.
C’est là que les malades attendaient d’être guéris par le dieu qui leur rendait visite dans leurs rêves. A l’est, on peut remarquer un puits pour les malades.
En continuant toujours vers le nord, on trouve, à gauche, les bains d’Asclépios, puis la bibliothèque. On rattrape ainsi la Voie sacrée dont on s’était écarté et qui partait des propylées, que l’on va découvrir en allant au temple de culte primitif après être passé par celui d’Asclépios. A droite, les autres bâtiments étaient destinés au commerce : boutiques, etc.
Les propylées, ou propylon monumental, représentaient l’entrée du sanctuaire d’Asclépios. C’est par là qu’entraient les pèlerins ou les malades qui venaient chercher la guérison. De l’autre côté de l’entrée, une rampe encore bien conservée. Les chars cependant devaient pénétrer par une autre entrée car le passage n’était pas possible de ce côté-ci. Un peu plus loin, à droite, les fondations d’une basilique du Ve siècle.
Pour retourner vers le théâtre, emprunter une voie parallèle à la Voie sacrée, en bifurquant à gauche en sortant des propylées. On passe devant les bains romains et une villa romaine avec les restes de deux atriums. On ressort ensuite du site en se dirigeant vers le théâtre situé au-delà du musée. On a ainsi une très bonne vue du gymnase.
Théâtre. Un des mieux conservés de la Grèce antique, élevé sur le mont Kinorkion. Ce théâtre pouvait, et peut encore lors du festival d’été, accueillir 12 300 spectateurs. Datant du IIIe siècle, il ne peut avoir été construit par Polyclète le Jeune, comme l’affirment certains. L’orchestra est un cercle de 20 m de diamètre. La première partie du théâtre pouvait accueillir 6 200 personnes sur les douze premières rangées, et l’on voit bien la différence entre les deux types de gradins.
Les décors, destinés à être montrés au public au fur et à mesure du déroulement de la pièce, étaient gardés dans le proskénion ou les coulisses. Mais l’élément le plus précieux et le plus fameux de ce théâtre est son exceptionnelle acoustique. D’où que l’on soit dans la cavea (l’ensemble des gradins), on entend les démonstrations des guides qui font tomber une pièce de monnaie ou froissent un papier au-dessus du centre du cercle. Diverses explications sont apportées par les archéologues à ce phénomène, notamment les proportions de l’édifice, mais la plus intéressante reste celle des vases : l’impeccable acoustique de ce théâtre serait due à des vases en terre vides placés sous les gradins. Une théorie qui, pour le moment, n’a pas été prouvée !
Théâtre d’Archaia Epidauros (ou Palaia Epidauros). Surnommé le petit théâtre d’Epidaure, ses bancs en tuf sont d’une capacité de 2 000 places seulement. Il est situé sur la presqu’île qui débute non loin d'Archaia Epidauros, au bord de la mer. Au IVe siècle av. J.-C., on y donnait des tragédies et des comédies. Aujourd’hui, les habitants de la région le font revivre en y organisant des concerts de musique classique.
Le théâtre est extraordinaire
mais le plus magique consiste à y voir une représentation pendant le festival. Nous avons vu une comédie d'Aristophane... Le système de sous-titrage en grec et en anglais est très bien fait et ne nuit pas à l'esthétique formidable du lieu. En ayant pris soin de se renseigner avant sur l'intrigue, ça permet de suivre assez bien. Et c'est vraiment extraordinaire !
On peut réserver facilement et imprimer les billets via Internet.
C'est assez bon marché.