Résultats Site archéologique à MYSTRA - MYSTRAS

SITE ARCHÉOLOGIQUE DE MYSTRA

Site archéologique
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Myzithra, Mystra – Mystras, Grèce
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2024
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2024

Patrimoine mondial de l'Unesco. Ancienne ville byzantine des XIII-XV siècles construite sur une colline. Château, églises…

Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1989, ce site (Αρχαιολογικός Χώρος Μυστρά/Archaiologikos Choros Mytra) abrite les superbes vestiges de la ville byzantine de Mystra. Ce fut au départ un château fondé en 1249 sur la colline abrupte de Myzithras par le prince franc Guillaume II de Villehardouin. Fait prisonnier, celui-ci est contraint de céder Mystra dix ans plus tard à l’Empire romain d’Orient. Cet empire, dit « byzantin », est alors en pleine reconstitution, suite à la prise de Constantinople par les croisés en 1204. Mystra devient un important centre intellectuel, religieux et militaire, puis la capitale du Despotat de Morée, province byzantine du Péloponnèse. La colline et ses abords se couvrent de prestigieuses églises, de résidences aristocratiques et de maisons de Laconiens fuyant le joug des Francs. En quelques décennies, Mystra se transforme en une ville de 40 000 habitants. En 1460, elle est le dernier bastion de l’Empire à tomber aux mains des Ottomans, sept ans après Constantinople. Elle sera en grande partie détruite en 1825, au cours de la guerre d’indépendance grecque.

Château. Mystra est aujourd’hui un site splendide mais exigeant à parcourir avec des lieux de visites bien distincts et de fortes pentes à gravir à pied. Prévoyez 3 ou 4h avec deux petits trajets en voiture et tout l’attirail pour marcher sous le cagnard : bonnes chaussures, couvre-chef, eau, etc. Il faut d’abord faire le tour de la colline par la route (à 3,7 km du village actuel de Mystra) pour parvenir sur le parking, à l’ouest. De là, commencez si possible le matin, avant les fortes chaleurs, par le château, la partie la plus haute du site. Perché à 681 m d’altitude, il occupe le sommet de la colline de Myzithras qui doit peut-être son nom à sa forme évoquant un « sein » (mazos en grec ancien). Construit par les Francs, puis remanié par les Byzantins et les Ottomans, le complexe conserve sa double enceinte crénelée et offre des vues grandioses sur le Taygète, la plaine de Laconie et des à-pics vertigineux. Parmi les ruines, les panneaux indiquent l’emplacement du palais Villehardouin qui devint la résidence des gouverneurs ottomans. Redescendez par le même chemin et prenez à droite avant le parking.

Ville haute - palais byzantin. Un chemin pavé descend maintenant à travers la ville haute. Le premier édifice majeur est l’église Agia Sofia, érigée au milieu du XIVe siècle. Sous sa coupole subsistent des bas-reliefs de marbre polychrome et des fragments de fresques (Christ en majesté, naissance de la Vierge…). Vient ensuite le palais du Despotat de Morée. Construit à partir de 1348, il est formé de deux ailes de trois étages percées de fenêtres gothiques qui dominent une esplanade où se tenaient fêtes et assemblées. Après dix ans de travaux de restauration, le palais doit accueillir à partir de 2025 le nouveau Musée archéologique de Mystra. Le chemin descend ensuite par la porte de Nauplie, qui gardait l’entrée de la ville haute. Vous parvenez enfin à la belle porte de Monemvassia, unique lien entre les parties haute et basse de l’ancienne Mystra. Il faut à présent remonter au parking et reprendre la route pour aller à l’est, au pied de la colline où s’étend la vaste ville basse.

Ville basse - monastère Perivleptos. L’accès à la ville basse se fait au départ d’un parking situé au-dessus du restaurant Xenia, puis par un châtelet du XIIIe siècle. Prenez vers le sud. Le chemin longe une fontaine ottomane et les ruines du manoir Laskaris (XIVe siècle) : la cour abritait une chapelle, le rez-de-chaussée servait d’étable, le premier étage, d’entrepôt, et le troisième étage, d’habitation à une famille de l’aristocratie byzantine. Poursuivez 200 m en passant à côté des chapelles Agios Christoforos (XIVe siècle) et Agios Georgios (XIIIe siècle). Au sud de la ville basse, vous parvenez au monastère Perivleptos. Dédié à la Vierge « vue de partout », il fut fondé au XIIIe siècle et son catholicon (église principale) conserve de précieuses fresques aux couleurs vives : cycles de la vie de la Vierge, de la vie du Christ et de la Passion, représentation des douze grandes fêtes du calendrier liturgique orthodoxe… Peintes en 1348 et en 1380, elles sont un des plus beaux témoignages de l’art byzantin tardif avec des influences occidentales qui annoncent la Renaissance. Dans l’abside, remarquez deux cortèges d’anges de la Divine Liturgie (l’Eucharistie) : le drapé des vêtements donne une saisissante impression de mouvement.

Ville basse - monastère de la Pandanassa. Remontez à présent vers le nord-ouest. Le chemin longe les vestiges de la maison Frangopoulos. Elle appartenait à Ioannis Frangopoulos qui fut le Protostrator (« Premier ministre ») du Despotat de Morée. C’est lui qui finança la construction du monastère de la Pandanassa (« Reine de l’univers ») achevé en 1428. Installé sur le flanc de la colline de Myzithras, à 425 m d’altitude, celui-ci domine l’ensemble de la ville basse avec un bâtiment tout en longueur de 60 m et un imposant clocher-porche gothique au riche décor sculpté. C’est le seul monastère de Mystra en activité avec, ici, une communauté de moniales. Sous le dôme et les quatre coupoles du catholicon, les fresques du XVe siècle sont bien conservées. La Renaissance italienne est toute proche, avec un souci du détail jamais vu auparavant dans l’art byzantin.

Ville basse - monastère Vrontochion. Sous la porte de Monemvassia et le palais du Despotat, commence le chemin vers le nord de la ville basse. Après des ruines éparses, se dressent les deux églises du monastère Vrontochion, fondé au XIIIe siècle. La plus vaste, celle de l’Odigitria (« Vierge conductrice »), fut construite peu avant la fondation du monastère et financée par un noble byzantin, dont le nom de famille apparaît dans une inscription : Vrontochios. Elle conserve son architecture typique de Mystra (plan basilical à trois nefs séparées par deux rangées de colonnes) et de superbes fresques du XIVe siècle dignes de Giotto, le maître italien de la pré-Renaissance : portraits de Pères de l’Église, scènes des miracles du Christ. Sur la gauche du narthex, une chapelle abrite une magnifique fresque de la procession des martyrs et deux tombes, celles du moine Pachomios, fondateur du monastère, et du prince Théodore II Paléologue, qui régna sur le Despotat de Morée de 1407 à 1443. L’autre église du monastère, Agii Theodori, date de la fin du XIIIe siècle. Dédiée aux saints Théodore Tiron et Théodore le Stratilate, elle possède le plus haut dôme de Mystra, dont la calotte est ornée d’un majestueux Christ Pantocrator (« tout puissant »). Autrefois doté d’une grande bibliothèque, Vrontochion fut « l’université » de Mystra. Au début du XVe siècle, c’est ici que le philosophe Pléthon prôna un retour au polythéisme grec dans le but de sauver l’Empire byzantin, alors sur le point de disparaître. Accusé d’hérésie, cet intellectuel atypique bénéficia toutefois de la protection de l’empereur Manuel Paléologue, qui lui confia même une réforme de l’Empire fondée sur les textes de Platon.

Ville basse - église Agios Dimitros. En repartant vers l’entrée, vous passez d’abord devant l’église de l’Evangelistria (« Annonciation ») qui possède quelques fresques peintes vers 1400. Terminez par le complexe de l’église Agios Dimitros. Celle-ci fut érigée à la fin du XIIIe siècle et fut le siège de la métropole (archevêché) de Mystra. De la cour, un escalier descend à l’église. Elle fut remaniée au XVe siècle avec l’ajout de coupoles et d’un gynécée, une tribune pour les femmes. De ses origines, elle conserve un pavement aux marbres polychromes, onze scènes du martyre de saint Démétrios de Thessalonique (nef nord) et une grandiose représentation de l’Hétimasie (nef sud) avec le trône vide symbolisant l’attente du Jugement dernier. À côté, un bâtiment du XVIIIe siècle abrite l’actuel et petit musée archéologique où sont exposés des objets découverts sur l’ensemble du site : un bas-relief représentant Alexandre le Grand (XIVe siècle), des bibles aux riches enluminures, ou encore, la robe et des cheveux de la « momie de Mystra », la dépouille de Cleopa Malatesta, épouse italienne du prince Théodore II, inhumée en 1433.

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an.m
Visité en mai 2016
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un très beau site à découvrir, église; monastère, nous avons d'ailleurs été reçu par les religieuses qui présentent leurs travaux de couture avec un petite dégustation de loukoums, accueillis aussi par les nombreux chats. Bien se chausser car parfois quelques difficultés sur le parcours.
Le coup de coeur de mon voyage au Péloponnès. J'y ai passé 6 heures à découvrir tous les coins et recoins du site, entre églises aux fresques magnifiques, monastère, ruines de chateaux, d'habitations.... tout cela avec une vue superbe sur la plaine de Sparte.

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