VILLE BASSE DE MONEMVASSIA
Superbe ville médiévale complètement préservée sur la presqu'île de Monemvassia. Églises, remparts, collection archéologique…
Dominée par les falaises du rocher de Monemvassia, la ville basse (Κάτω Πόλη/Kato Poli) est aussi appelée Kastropolitia : la « cité du château ». C'est un vrai plaisir de la parcourir à pied : ruelles pavées, vieilles maisons, églises, remparts et terrasses donnant sur la mer de Myrto. D'une surface de 5 ha, elle est cernée par des murs construits par les Byzantins à partir de 583. Seuls les ânes permettent de transporter les valises jusqu'aux hôtels et les marchandises pour les restaurants, commerces et rares habitants permanents. L'entrée se fait par la puissante Porte occidentale formant une chicane qui devait ralentir les assaillants. Tout de suite à gauche se trouve la maison d'enfance du grand poète communiste Yannis Ritsos (1909-1990), dont l'œuvre fut mise en musique par plusieurs compositeurs comme Mikis Theodorakis.
Dans les pas du poète. Malgré sept années passées dans les îles-prisons, Ritsos contribua à faire connaître Monemvassia. Son buste en bronze trône devant la petite bâtisse rose saumon qui fut construite un an après sa naissance, à quelques ruelles d'ici. Et la tombe du poète continue d'être fleurie dans le cimetière, le long de la route d'accès, 400 m à l'ouest. La maison ne se visite pas, mais c'est dans la rue Yannis-Ritsos que se concentrent les boutiques pour touristes, les bars et les restaurants. Après 150 m, la place principale offre un bon résumé de l'histoire mouvementée de Monemvassia. La grande église Christos Elkomenos (« Christ aux liens ») abrite une précieuse icône de la Crucifixion du XIIe siècle. Elle fut fondée par les Byzantins vers le VIIe siècle. Mais elle fut reconstruite au XIIIe siècle, peu après la courte occupation par Guillaume II de Villehardouin (1248-1262), puis agrandie au cours de la seconde période vénitienne (1690-1715) et en partie détruite par des troupes turco-albanaises lors du soulèvement gréco-russe de 1770. En face se dresse l'ancienne mosquée Fethiye (de la « Conquête »), construite après la fin de la première période vénitienne (1470-1540), lorsque la ville fut cédée aux Ottomans. Celle-ci abrite aujourd'hui la Collection archéologique de Monemvassia : iconostase en marbre d'une église byzantine découverte en mer, bas-relief du lion de Venise, éléments en pierre des anciens systèmes d'approvisionnement en eau…
Vins de Malvoisie. Promenez-vous ensuite à travers les ruelles pour découvrir une dizaine d'églises érigées entre le XVIe et le XVIIIe siècle, mais aussi les maisons, très concentrées et aux façades souvent étroites donnant sur des cours avec arbres et jardins. Les plus imposantes de ces bâtisses appartenaient tantôt à l'aristocratie byzantine ou vénitienne, tantôt aux riches négociants en vin de Malvoisie. Ce blanc liquoreux doit son nom à la Monemvassia vénitienne (Malvasia). Très prisé dans les cours européennes du XIVe au XVIIe siècle, il ne faisait que transiter ici, l'essentiel de la production provenant de Crète. Le commerce du vin cessa avec les Ottomans, mais des cépages « malvoisie » se propagèrent dans toute l'Europe : malvoisie de Touraine, malvasia de Lanzarote, malvasia di Lipari, malmsey de Madère… Au sud, la porte du quartier de Portello permet d'aller se baigner le long d'un ponton en béton. À l'est, la petite Porte orientale donne sur un sentier de 600 m menant au phare de Monemvassia (1897). Au nord, la Porte centrale garde quant à elle l'entrée de la ville haute.
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Avis des membres sur VILLE BASSE DE MONEMVASSIA
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