SITE ARCHÉOLOGIQUE DE L'ANCIENNE MESSÈNE
Ce site, peu connu mais spectaculaire, abrite notamment l'un des plus beaux stades antiques du bassin méditerranéen. Grandiose !
Ce site peu connu mais spectaculaire (Αρχαιολογικός Χώρος Αρχαίας Μεσσήνης/Archéologique Choros de l'ancienne Messène) est inscrit depuis 2014 sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'Unesco. Dans un beau cadre naturel se mêlent les vestiges allant de la fondation de Messène par le général thébain Épaminondas (369 av. J.-C.) aux Byzantins. La visite commence par le théâtre (début du IIIe siècle av. J.-C.). Bien préservé, c'est l'un des plus grands de la région avec ses 98 m de largeur. Adossé à une colline artificielle, il pouvait accueillir 5 000 spectateurs et sert de nouveau pour des spectacles en été. À l'est, un mur et deux colonnes relevées signalent la fontaine sacrée d'Arsinoé (IIIe siècle av. J.-C.), qui s'étend sur 40 m de longueur. Ici était honoré le fils d'Arsinoé : le dieu guérisseur Asclépios, natif d'Épidaure… ou de Messène selon la tradition locale.
Agora et sanctuaire d'Asclépios. Dans le prolongement de la fontaine commence l'agora, à la fois marché et place publique. Le portique nord (IIIe siècle av. J.-C.) s'étire sur 196 m de longueur et comprenait des ateliers et boutiques devancés par deux colonnades et des statues en bronze. Au sud, vous passez ensuite le long des 14 colonnes relevées du portique des bouchers (IIIe siècle av. J.-C.) et des ruines d'une basilique byzantine (VIIe siècle) pour parvenir au sanctuaire d'Asclépios (IVe siècle av. J.-C.), principal lieu de culte de la cité : un péristyle de 132 colonnes entourait un grand temple dorique. Il est bordé par l'ekklesiasterion (« théâtre » où votaient les citoyens) et le bouleutérion (où siégeait le conseil de la cité). À l'écart, au sud-est, une villa romaine (Ier-IVe siècles apr. J.-C.) conserve sous abri une grande mosaïque. Et, au sud du sanctuaire d'Asclépios, l'hiérothésion (IIIe siècle av. J.-C.) était dédié aux douze dieux de l'Olympe. C'était aussi ici qu'était honoré le fondateur Épaminondas.
Sublime stade. La visite s'achève au sud, dans la partie la plus impressionnante : le stade. Construit à partir du IIIe siècle av. J.-C. et remanié jusqu'au IVe siècle apr. J.-C., c'est le plus « parlant » du monde grec. Ses tribunes en belle forme de U pouvaient accueillir 45 000 spectateurs (autant qu'à Olympie) autour d'une piste de 182 m de longueur. Non seulement 18 rangs en pierre sont conservés, mais l'ensemble est encadré par trois immenses portiques : une véritable forêt de colonnes qui ont été relevées et restaurées de 2006 à 2013. Le portique occidental est bordé par deux salles d'entraînement : le gymnase, tout en longueur, et la palestre, au superbe péristyle presque entièrement restauré. Ce n'est pas tout. Deux mausolées complètent le complexe du stade. Dans le prolongement de la piste se dresse l'hérôon des Saithidai (Ier siècle av. J.-C.), petit « temple » dorique à quatre colonnes où étaient inhumés les « héros » d'une influente famille de prêtres et de gouverneurs de la province romaine d'Achaïe. Et, à l'est du gymnase, se trouve un des monuments les plus insolites de la Grèce antique : la tombe « K3 » au toit étrangement conique de 6 m de hauteur surmonté d'un chapiteau corinthien. Restaurée en 2018, elle abritait huit sépultures qui furent utilisées par la même famille jusqu'au Ier siècle apr. J.-C. Il s'agissait sans doute de descendants d'exilés d'Ithômé ayant vécu dans le sud de l'Italie, où l'on trouve des structures similaires.
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