MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE D'OLYMPIE
Un des plus beaux musées archéologiques de Grèce avec les frontons du temple de Zeus, la Niké de Paionios, l'Hermès de Praxitèle.
Ce musée archéologique (Αρχαιολογικό Μουσείο Ολυμπίας/Archaiologiko Mousio Olympias) est l'un des plus beaux de Grèce. Installé dans un bâtiment de 1975, il abrite presque uniquement des objets provenant du sanctuaire d'Olympie. Doté d'un café et d'une boutique, il profite aussi d'un cadre agréable, entre la rivière Kladéos et un jardin botanique. Les douze salles suivent un parcours chronologique depuis l'âge du bronze. Dans la salle 2, superbe tête de sphinx du VIIe siècle av. J.-C., collection de bronzes (boucliers, armures, chaudrons à têtes de griffons) et grand acrotère discoïde en terre cuite qui ornait le fronton oriental du temple d'Héra (v. 600 av. J.-C.). Dans la salle 3, frises des frontons des trésors de Mégare et de Géla (VIe siècle av. J.-C.). De nouveaux éléments de la Terrasse des Trésors vous attendent salle 4. Il s'agit de grands acrotères en terre cuite du VIe siècle av. J.-C. Un dauphin bondissant, un lion, le visage d'Athéna et la belle scène de l'enlèvement de Ganymède par Zeus : le jeune berger deviendra l'échanson de l'Olympe… et l'amant du dieu suprême. C'est aussi ici qu'est présenté le casque que portait le général athénien Miltiade lors de la bataille de Marathon (490 av. J.-C.) et qui fut offert au sanctuaire d'Olympie.
Niké de Paionios, Hermès de Praxitèle… Ensuite, petit flottement dans le sens de la visite : la salle 6 est une alcôve de la salle 4. Elle renferme la Niké de Paionios (v. 420 av. J.-C.). Le grand sculpteur de Chalcidique a travaillé un bloc unique de marbre de Paros pour représenter une « Victoire » d'une grâce absolue et aux drapés inouïs. Si le visage et les avant-bras ont disparu, l'œuvre demeure l'un des chefs-d'œuvre de la sculpture grecque classique. Vous n'avez pas fini d'en prendre plein les yeux. Au centre du musée, la salle 5 regroupe les fantastiques frontons du temple de Zeus Olympien réalisés en marbre de Paros entre 470 et 456 av. J.-C. par des artistes inconnus. Sur le fronton oriental, Zeus préside les préparatifs d'une course de chars qui se soldera par la mort d'Œnomaos, fils du dieu Arès, face au roi Pélops, tandis qu'aux extrémités, les allégories de l'Alphée et du Kladéos indiquent que la scène se déroule à Olympie. Sur le fronton occidental, cette fois, c'est Apollon qui domine un combat à l'issue d'un banquet en Thessalie : les Lapithes (humains) contre les Centaures (au corps de cheval et au buste d'homme). Enivrés et devenus violents, ces derniers tentent d'enlever les femmes de leurs hôtes mais seront vaincus et chassés du Pélion. Il faut à présent repartir de la salle 4 pour arriver à la salle 7. Celle-ci présente l'atelier de Phidias : outils et moules en terre cuite qui furent utilisés par l'artiste pour réaliser sa célèbre statue chryséléphantine de 13 m de hauteur achevée en 430 av. J.-C. et détruite mille ans plus tard dans un incendie. Un autre chef-d'œuvre de l'art grec a quant à lui survécu et il trône dans la salle 8 : Hermès portant Dionysos enfant. La sculpture est superbe et haute de plus de 2 m. Toutefois, les spécialistes se déchirent pour savoir si elle est l'œuvre du grand Praxitèle (IVe siècle av. J.-C.) ou de ses disciples (IIIe siècle av. J.-C.). On retrouve le « style Praxitèle » parmi des statues de la salle 9. Les salles 10 à 12 sont quant à elles consacrées à la période romaine avec en particulier un imposant taureau en marbre (v. 150 av. J.-C.).
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Avis des membres sur MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE D'OLYMPIE
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