CITADELLE DE IOANNINA
Citadelle de 15 ha avec quartier habité, remparts, forts, mosquées, musées, monuments, hébergements, cafés et restaurants.
Cette citadelle de 15 ha (Κάστρο Ιωαννίνων/Kastro Ioanninon) constitue la partie la plus ancienne et la plus agréable de Ioannina avec un quartier habité, des ruelles pavées, de larges portions de remparts, deux forts, trois musées, de nombreux monuments ainsi que des hébergements, cafés et restaurants. Située à l'ouest du centre-ville, elle occupe la petite péninsule qui s'avance dans le lac Pamvotis (19 km2). Le Kastro fut créé par l'empereur byzantin Basile II en 1020 à l'emplacement de fortifications plus anciennes et fut largement remanié par les différents occupants, notamment sous le règne d'Ali Pacha de Ioannina (1787-1822). L'entrée se fait rue Averof par la porte Agios Georgios réaménagée par les Ottomans en 1843. Elle est défendue au sud par la tour de Thoma, qui fut édifiée sous le règne du despote serbe Toma Preljubović (1367-1384). Au nord, le long du rempart occidental, rue Ioustinianou, subsiste la synagogue Kahal-Kadosh-Yashan. Reconstruite au XIXe siècle, elle fut fondée en 1540, quand la ville comptait alors environ 5 000 Juifs, contre une cinquantaine aujourd'hui. En 1944, 1 832 Juifs de Ioannina furent assassinés par les nazis, soit 97 % de la communauté.
Forts Epano Goula et Its Kale. En poursuivant vers le nord, on parvient aux bains byzantins (début du XIIIe siècle) derrière lesquels se trouvent un parc et le quai d'où partent les bateaux pour l'île de Ioannina. Autour de la place Glikidon, la même zone abrite aussi les bains ottomans et la bibliothèque « turque » du XVIIe siècle. Cet ensemble est dominé par le fort Epano Goula (« tour-d'en-haut ») où siégeaient les gouverneurs byzantins. Le fort se distingue surtout par sa mosquée Aslan-Paşa édifiée par un pacha albanais en 1618 et qui conserve son minaret. Depuis 1933, celle-ci abrite le Musée ethnographique de Ioannina : objets anciens des communautés grecque, juive, turque et albanaise de la ville. Au sud-est, le fort Its Kale (Iç Kale en turc : « forteresse intérieure ») est plus grand et plus impressionnant. On y accède à travers une porte monumentale, puis par une longue rampe bordée par l'ancienne salle de garde qui accueille aujourd'hui l'agréable bar-restaurant Its Kale.
Tombeau, mosquée et orfèvrerie. Sur l'acropole d'Its Kale, on découvre à droite une tour ronde de 12,5 m de hauteur érigée par le Normand Bohémond de Tarente en 1082, les vestiges du palais d'Ali Pacha et l'église Agii Anargyri (1878). Plus loin, sur la gauche, se trouvent deux monuments phares de la ville. Il y a tout d'abord, le tombeau d'Ali Pacha, couvert d'une superbe cage en ferronnerie. Seul le corps du tyran albanais repose ici : sa tête momifiée fut envoyée au sultan, à Constantinople. Juste à côté se dresse le haut minaret de la mosquée Fethiye (« de la conquête »). Celle-ci fut construite dès la prise de Ioannina par les Ottomans, en 1430, et modifiée par Ali Pacha en 1795. On profite ici de vues magnifiques sur le lac. Its Kale abrite aussi deux musées. À côté de la mosquée, dans un grand bâtiment néo-byzantin de 1960 se tient le Musée byzantin de Ioannina : sculptures paléochrétiennes et médiévales, poteries, manuscrits, icônes post-byzantines, etc. Et, 100 m à l'ouest, un bastion accueille le superbe musée de l'Orfèvrerie géré par la Fondation de la Piraeus Bank : présentation pédagogique de la longue tradition de l'orfèvrerie en Épire et, à l'étage, belles pièces en or et en argent du XVIIIe au XXe siècle.
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Avis des membres sur CITADELLE DE IOANNINA
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