COMPLEXE DU PALAIS DE GALÈRE

Le complexe comprend de nombreux monuments comme le palais, l’arc de Galère, la rotonde, l’octogone et l’hippodrome. Tous ces édifices ont été construits sur les ordres de l’empereur Galère.

Le premier des monuments du complexe est l’arc de Galère. Situé entre le palais et la rotonde, il marquait le croisement entre deux rues perpendiculaires, dont l’actuelle Karamanlis, chacune bordée de portiques flamboyants. Il fut construit pour commémorer la victoire de Galère contre les Perses, peu avant 305. Les reliefs sculptés montrent l’empereur dans toute sa majesté matant quelques Barbares soumis et agenouillés à ses pieds. Il est intéressant de noter que les reliefs n’ont pas la beauté des œuvres de l’époque hellénistique, les personnages sont sans vie, serrés les uns contre les autres, et les proportions ne sont pas toujours respectées ce qui annonce d’ailleurs la stylisation austère du Moyen Age.

Entre les rues Tsimiski et Prinkipos Nikolaou, au niveau de l’arc de Triomphe, les ruines du palais de Galère. Lorsqu’on sait que seule la partie sud-est du palais est conservée, on imagine mieux les proportions qui étaient celles de l’édifice. Les parties visibles aujourd’hui s’organisent autour d’une vaste cour carrée entourée de quatre couloirs et ornée de mosaïques. Au sud s’ouvre la grande porte qui menait directement au port de la ville. Mais la partie la plus imposante de ces ruines est sans aucun doute l’octogone. Cette pièce, remarquable par son architecture devait servir de salle du trône à l’empereur.

La rotonde Saint-Georges est le dernier monument du complexe de Galère. Les recherches ont prouvé qu’elle faisait partie du grand complexe palatial puisqu’elle était reliée à l’arc de Galère, lui-même était relié au palais par des portiques gigantesques. Certains pensent qu’il s’agissait d’un temple dédié à Jupiter, d’autres que Galère avait voulu en faire un mausolée (qui ne fut jamais utilisé) ou que la rotonde servait lors de l’organisation de manifestations au palais. Les murs intérieurs de sa partie basse étaient recouverts de marbre tandis que la partie haute était ornée de splendides mosaïques. Vers 400, la rotonde fut convertie en église chrétienne et subit ainsi quelques modifications architecturales - dont certaines auraient précipité son effondrement lors d’un tremblement de terre. À l’époque de la domination turque, elle fut transformée en mosquée. Son impressionnant décor de mosaïques date de l’époque chrétienne.