MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE DION

Ce musée (Αρχαιολογικό Μουσείο Δίου/Archaiologiko Mousio Diou) regroupe une partie des objets découverts sur le site de Dion ainsi que dans le reste de la région de Piérie. Bénéficiant d'une présentation soignée, il couvre une période allant du néolithique au début de l'ère byzantine. Au rez-de-chaussée, la visite commence avec six statues du II^e siècle représentant des enfants du dieu de la Médecine Asclépios : Machaon, Hygie, Aiglé, Panacée, Acéso et Podalire. D'autres belles sculptures vous attendent : un émouvant buste d'enfant (III^e siècle), une seconde statue d'Hygie (I^er siècle), déesse de la Santé, avec son serpent enroulé autour du corps… Plus loin, remarquez les bemata (II^e siècle), plaques votives offertes à Isis portant les empreintes de pieds et d'une oreille. Les pieds sont de tailles différentes : le plus grand est celui de la déesse, l'autre celui d'un pèlerin. Et, du sanctuaire de Déméter proviennent certaines des plus anciennes statues de Dion, en particulier une tête de la déesse de la Fertilité et une statue d'Aphrodite datant du IV^e siècle av. J.-C. Enfin, la sculpture la plus impressionnante est un trapézophore (support de table) en marbre du II^e siècle figurant la scène brutale de Léda tentant de repousser Zeus ayant pris l'apparence d'un cygne

Mosaïque géante de Dionysos. À l'étage, la pièce maîtresse est l'hydraulis, un orgue hydraulique du I^er siècle retrouvé près de la fastueuse « maison de Dionysos ». Cet instrument de musique à tuyaux de plomb fonctionnait grâce à une chute d'eau qui actionnait une pompe comprimant l'air au gré des touches d'un clavier. On note aussi une superbe tête en bronze de l'empereur romain Sévère Alexandre (222-235) et le crâne brisé de la « Dormeuse », jeune fille enterrée avec des vases mycéniens vers 1 400 av. J.-C., à Makrygialos (33 km au nord de Dion), et portant toujours son diadème de bronze. L'étage abrite aussi une mosaïque de Méduse de la « maison de Dionysos ». Mais la plus grande mosaïque de cette riche villa construite vers l'an 200 est exposée dans le bâtiment voisin. Ici, une coursive permet d'observer en hauteur un pavement de tesselles polychromes de 100 m² qui ornait la salle de banquet : le Triomphe de Dionysos. Le dieu du Vin et de l'Ivresse est représenté en compagnie de son précepteur Silène dans un char tiré par des panthères marines chevauchées par des ichtyocentaures (poisson-centaures). La scène est encadrée par six prosopa (masques de théâtre).