SITE ARCHÉOLOGIQUE DE PELLA

Ce site d'environ 15 ha (Αρχαιολογικός Χώρος της Πέλλας/Archaiologikos Choros tis Pellas) présente une petite partie des vestiges de l'antique cité de Pella (400 ha), fouillée depuis les années 1960. Fondée par le roi Archélaos vers 400 av. J.-C., la capitale macédonienne fut ensuite constamment agrandie, mais peu remaniée par les Romains. On découvre le vaste plan hippodaméen (rues à angle droit) conçu vers 380 av. J.-C. sur le modèle d'Olynthe (Chalcidique), avec ici des maisons en général de 200 à 500 m². À droite après l'entrée, la maison dite « de Dionysos » fut la plus grande : 3 160 m² de surface au sol. Construite vers 325-300 av. J.-C., elle conserve ses deux cours à péristyle, avec certaines colonnes relevées ou reconstituées, qui desservaient des salles de banquet d'où proviennent les superbes mosaïques de Dionysos sur la panthère et de la Chasse au lion. Notez que toutes les mosaïques sont désormais exposées au musée, tandis que certaines copies sont visibles in situ. Au sud, les anciens bains et leurs latrines sont placés sous abri. Au nord-ouest se trouve la deuxième plus vaste habitation de Pella (2 350 m²), celle dite « d'Hélène ». Érigée elle aussi vers 325-300 av. J.-C., elle est organisée autour d'une seule grande cour et d'un puits. Elle a notamment livré la plus vaste mosaïque hellénistique de Grèce, celle de l'Enlèvement d'Hélène, ainsi que celle de la Chasse au lion.

Immense agora. Au nord du site, l'agora s'étend sur plus de 6 ha. Ce vaste marché (260 x 238 m) fut construit sous le règne de Cassandre, peu après la mort d'Alexandre. Il possède encore les bases d'une quarantaine de boutiques et ateliers alignés autour de la cour centrale (200 x 182 m). Le site conserve aussi les traces de deux sanctuaires. Au sud-ouest, après les quartiers des archéologues, le temple de Darrhon fut sans doute le plus important, mais il a presque disparu. Il était dédié au dieu de la Médecine des Péoniens, peuple de l'actuelle Macédoine du Nord soumis par Alexandre, dont le culte fut ici adopté et associé à un centre de soins. Au nord de l'agora, le sanctuaire d'Aphrodite et de Cybèle est mieux conservé. Il fut détruit, comme une grande partie de la cité, par un tremblement de terre au I^er siècle de notre ère. À l'accueil du site ou du musée, renseignez-vous pour les visites d'autres vestiges, parfois ouverts, comme le palais de Philippe II (au nord du musée) ou la « tombe des philosophes » (dans le village).