SITES ARCHÉOLOGIQUES - RISCO CAIDO
Sites archéologiques rassemblant plus de 1 500 grottes ornées de gravures rupestres ou d'inscriptions de type libyco-berbère
C’est le 8 juillet 2019, à Bakou, que le paysage culturel de Risco Caído et les espaces sacrés des montagnes de Grande Canarie ont été classés au patrimoine culturel mondial de l’Unesco. Situé à l’intérieur de l’île et sur ses hauteurs, cet espace impressionnant de 18 000 hectares, soit environ 11 % de la superficie de l’île, recouvre une zone abrupte, avec falaises, ravins et une immense Caldera, provenant d’une éruption volcanique. Celle de Tejeda. Décrite par l’écrivain Miguel de Unamuno comme une « tempête pétrifiée ». Un ensemble essentiel pour comprendre les modes de vie et les pratiques cultuelles des peuples aborigènes. Au-delà du site du risco caído, cet ensemble abrite plus de 1 500 grottes qui composent un paysage troglodyte, réparti entre Artenera, Tejeda, mais aussi Agaete et Gáldar. Composé de grottes, naturelles ou artificielles, qui ont notamment servi de logements, de greniers à grains, de citernes et de lieux de sépulture. Parfois également ornées de gravures rupestres ou d’inscriptions de type libyco-berbère. L’hypothèse la plus reconnue en ce qui concerne l’origine de ces peuplements aborigènes c’est une immigration de populations berbères de l’Afrique du Nord, vraisemblablement aux alentours du 1er siècle et qui vécurent isolés pendant près de 1 500 ans, jusqu’à la conquête hispanique.
Le site du Risco Caído. Découvert en 1996 par l’archéologue Julio Cuenca, c’est l’ensemble de grottes le plus spectaculaire de la Grande Canarie. Au total, il renferme 21 grottes conservant des peintures rupestres de grande importance, souvent liées au culte de la fertilité et aux croyances religieuses et magiques. L’un de ses éléments les plus significatifs et le joyau de cet ensemble est un Almogarén, terme spécifiquement canarien qui désigne les lieux ou les aborigènes pratiquaient leurs rites religieux : un espace circulaire couronné d’une coupole de 5 mètres de haut. Une performance si l’on sait que les aborigènes ne disposaient d’aucun instrument de métal. On notera aussi une entrée creusée dans sa voûte, qui en laissant entrer la lumière du solstice d’été à l’automne, devait servir de marqueur astronomique pour déterminer les différentes saisons de l’année et organiser les récoltes en fonction. Sur les murs on trouvera diverses inscriptions en forme de triangle inversé, symbolisant la fertilité. Ce temple aurait pu être lié aux cultes des astres et de la Terre-Mère.
La Grotte des Candiles, est percée dans la montagne d’Artenara, et son attrait principal vient des peintures rupestres qui recouvrent ses parois.
Le Complexe Archéologique d’Acusa, un des plus importants de la région conserve des grottes servant alors d’habitations ou de sites funéraires.
Quant aux Grottes de Caballero, cette zone de refuge des bergers est également un précieux témoignage de la vie des Guanches.
Un centre d’interprétation du Risco Caído et des montagnes sacrées installé dans une grotte met à disposition des propositions de parcours et fournit des renseignements sur cet ensemble et la vie de ses habitants via de nombreux moyens audiovisuels et une exposition permanente. La pièce maîtresse de cette exposition étant une reconstitution en taille réelle de la grotte n° 6.
Quatre routes permettent de découvrir ses paysages : une circulaire Cruz de Acusa-Las Hoyas- lugarejos-Coruña ; la circulaire de Tamadaba ; le croisement du Roque Nublo et de Cruz de Tejeda à Artenara (de 2h à 3h30).
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