C’est le plus grand et le plus vieux temple de la région de Pékin.
Histoire
D’abord édifié sous les Jin au IIIe siècle, le temple ne cessa de s’agrandir sous les Liao, Tang, Ming et Qing. Rebaptisé au cours des différentes périodes, il fut d’abord connu sous le nom de Temple de la Bonne Fortune (Jiafusi), puis sous celui de Temple de la Source du dragon (Longquan) et enfin Temple du Bassin (celui du Dragon) et des Mûriers (arbres très présents dans les cours du temple). Ne pas manquer de visiter la forêt de Stupas au pied du temple, c’est en fait là que sont enterrés les moines du monastère. Le site est très beau, même s’il ne reste plus beaucoup de mûriers. Un chemin bordé de petits vendeurs de souvenirs et de fruits monte jusqu’au temple. Vous arriverez sur une vaste terrasse plantée de mûriers (ces arbres, zhe, ont donné leur nom au temple et nourrissent les vers à soie). Sur la terrasse, plus haut, se dresse un gigantesque brûle-parfum devant lequel de nombreux Chinois viennent finir de brûler leurs bâtons d’encens. Juste derrière se trouve le temple, encore en pleine activité. Vous croiserez aussi des moines dans leur tenue safran et de nombreuses personnes en train de prier devant les cinq représentations de Bouddha.
Visite
Les bâtiments actuels datant des Ming et des Qing s’étagent symétriquement sur le versant et s’ordonnent autour de trois axes parallèles nord-sud. Le long de l’axe central, après le pailou (portique d’honneur) et les deux gardiens Hen et Ha, se trouve une suite de salles : la salle des Gardiens célestes qui abrite des statues monumentales de Maitreya, des quatre rois célestes et de Weituo, la salle des Héros qui abrite sous son beau double toit de tuiles jaunes vernissées au faîtage doré, les trois statues de Sakyamuni, Kasyapa (vieux) et Ananda (jeune). C’est là que vous verrez un magnifique ginkgo de 4 mètres de circonférence baptisé, par Qian Long, Di Wang Shu (l’arbre empereur) et qui aurait été planté sous les Liao et serait donc âgé de dix siècles. Un peu plus loin se dresse un autre ginkgo immense bien que planté plus récemment et qui porte le nom de Pei Wang Shu (arbre compagnon de l’empereur), parce que, dit la légende, il sort une nouvelle branche chaque fois qu’un nouvel empereur accède au trône. Remarquer les reliques et statues (dont celle de la princesse Miaoyuan, fille de Kubilai, qui s’était retirée dans le temple pour prier et expier les fautes de son père) et surtout un très beau poisson en pierre d’un mètre de longueur sculpté dans une météorite, qui résonne très agréablement lorsqu’on cogne dessus. Ensuite, nous vous recommandons de monter, par la droite ou par la gauche, au gré des sentiers et des escaliers jusqu’en haut. De la terrasse supérieure, ou terrasse de l’Ordination, surplombant la vallée, la vue est magnifique et semble s’étendre à l’infini
