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HUTONG

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Pekin 北京, Chine
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Les hutong sont le cœur de la capitale chinoise. Ces étroites ruelles, typiques de la tradition urbaine de Pékin sont de vibrants témoignages du passé et des vitrines de la vie quotidienne pékinoise : un mélange d’ancien (architecture, atmosphère, jardins, temples) et de moderne (antennes de télévision et paraboles perchées sur les vieux toits de tuiles cuites, voitures parfois luxueuses garées le long des maisons), de populaire (portes ouvertes sur des arrières de cuisine, vieux Chinois se dorant au soleil, mémés tricotant assises sur des mini-tabourets, vendeurs à la criée circulant perchés sur des tricycles) et d’international (sièges d’entreprises hong-kongaises, karaokés et clubs privés). Qui ne s’est pas baladé dans ces hutong n’a pas vu le vrai Pékin. La plupart de ces ruelles datent de la période Yuan, les dynasties Qing et Ming ont ensuite perpétué cette forme de tissu urbain. Avec les guerres de l’Opium et le contact de plus en plus important avec l’Occident, une voirie moderne se substitua progressivement aux ruelles traditionnelles du Pékin impérial.

Les siheyuan 四合院 : ce sont ces maisons traditionnelles nichées au fond des hutong, à l’architecture dérivée des conceptions introduites par Kubilai Khan, lorsqu’il fit de Dadu (ancien nom de Pékin) la capitale de l’empire sino-mongol. La construction d’un siheyuan est si particulière qu’elle mérite quelques éclaircissements. C’est une maison de plain-pied, composée de quatre bâtiments qui forment un enclos fermé sur lui-même et ouvrant tous sur une cour carrée (d’où le nom de « cour carrée » qu’on leur donne communément). De l’extérieur, la porte souvent laquée rouge s’ouvre au sud perçant les murs gris et, après une chicane (dont le but est de tromper les mauvais esprits, qui, ne sachant avancer que droit devant eux, se cassent le nez sur le mur d’en face), on entre enfin par une deuxième porte dans la maison.

Juste au fond de la cour et faisant face au sud se trouve le bâtiment principal où vivait habituellement le chef de famille. Dans les deux bâtiments latéraux, on trouvait les frères et les fils qui avaient déjà leur propre famille. On pouvait compter jusqu’à six familles qui cohabitaient dans un siheyuan. Le quatrième bâtiment ouvrant au nord et fermant la cour était traditionnellement réservé aux domestiques. Dans la cour, on remarque souvent un ou deux arbres, acacia, jujubier, grenadier, prunier ou plaqueminier, une treille de raisins ou de glycine, et aussi des fleurs : du jasmin et des pivoines, et parfois une volière avec des pigeons ou un aquarium.

L’importance des siheyuan varie en fonction de la classe sociale de ses habitants. Les toits à la chinoise, aux bords joliment relevés sont assez tombants pour dépasser des murs et former une sorte d’auvent pouvant abriter du soleil. Aujourd’hui certains siheyuan, dans les hutong non menacés par la destruction, sont restaurés et pris d’assaut par des Occidentaux.

Le long des hutong, les petits siheyuan côtoient les wangfu (palais princiers). Pékin comprenait une soixantaine de palais princiers sous les Qing, mais ces ensembles architecturaux exubérants ont été transformés en écoles, hôpitaux ou usines pendant la Révolution culturelle. Ces grosses maisons posées sur des terrasses de pierre étaient précédées d’une sorte d’auvent prolongeant le toit, soutenu par des colonnes. Ce sont les espaces entre ces colonnes, que l’on nomme jian, qui servaient à mesurer leur importance. Par exemple, si les palais des princes de haut rang pouvaient compter jusqu’à sept jian, ceux des hauts fonctionnaires n’en comptaient que cinq ou trois, et la plupart des autres, seulement trois. Aujourd’hui, la municipalité cherche à préserver ces héritages uniques, malgré son acharnement à la destruction rapide des vieux quartiers pour les remplacer par des commerces modernes, des hôtels et autres projets d’urbanisation.

Un exemple de belle maison à visiter, si vous en avez le temps : le palais du prince Gong (Gong WangFu 恭王府), construit sous les Qing, et qui comprenait un des théâtres couverts de la capitale, est ouvert au public tous les jours (au n° 17 Qianhai Xijie, dans le quartier de Houhai, prendre le bus 111). Ce palais a une surface totale de 32 000 m² et a été construit pour servir de résidence à He Shen, l'un des favoris de l'empereur Qianlong. Très récemment renové, après avoir été fermé de longues années, ce palais est un petit bijou.

C’est également dans ce quartier que se trouvent les hutong les mieux préservés de la capitale : tout le tour des lacs de Shishahai, et à l’est des tours de la Cloche et du Tambour se déroulent des petites ruelles labyrinthiques qui méritent une longue promenade.

Depuis un an ou deux, des agences de voyage commencent à exploiter les hutong, en proposant des visites en pousse-pousse. Cette solution peut être valable pour ceux qui n’ont pas le temps d’explorer ces quartiers à pied. Des tireurs de pousse-pousse indépendants proposent directement leurs services au bord du lac de Shishahai.

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Facile de les repérer il y a tout un quartier au pied de la cloche et du tambour, à faire absolument!! Ne soyez pas surpris de voir de nombreux toilettes publics, les chinois vivant dans les Hutongs n'en ont pas chez eux!!
Le cœur de Pékin. A faire absolument, à pied ou en pousse-pousse. Ces petites habitations représentent l'âme de Pékin et sont malheureusement en voie de disparition, détruite pour y construire des bâtiments plus modernes. Les plus jolies se trouvent derrière la cité interdite et autour du parc Houhai (Nanlouguxiang, Guloudajie).
à pied ou en cyclo-pousse engagez vous dans ces ruelles où vous pourrez voir un coiffeur au travail sur le trottoir, un rémouleur, des portes sculptées magnifiques et verrez avec étonnement au dessus de certaines des svastikas pour éloigner les mauvais esprits (sorte de croix gammées inversées), symboles bouddhistes

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