TEMPLE LINGYIN

Cet ensemble bouddhique de 326 apr. J.-C. fait partie des dix temples de la secte Zen en Chine.

Le site constitue un important lieu de culte régional. Au cours de ses 1 600 ans d'histoire, le temple de la Retraite des âmes a subi de nombreuses destructions. Les édifices actuels datent de la dynastie des Qing (XVII^e), mais l'architecture reflète le style Tang (618-906). L'organisation spatiale suit le plan traditionnel des temples bouddhiques. A l'avant, la salle du bouddha Maitreya – le bouddha du Futur – (Hall of the four Heavenly Kings) accueille les fidèles. Le bouddha entouré de ses quatre gardiens est protégé de Skanda, une statue vieille de 800 ans, le gardien de la loi bouddhique et de l'ordre. Vient ensuite la Grande Salle (Da Dian) qui abrite une statue représentant le bouddha Sakyamuni haute de 19,60 m. Elle fut achevée en 1956 et se compose de 24 pièces de bois de camphre. Elle serait la réplique d'une statue datant de la dynastie des Tang. La tête et les mains de Sakyamuni sont faites d'une armature couverte de toile de lin et enduite de vernis laqué : leur poids très léger a ainsi permis de produire ces gestes gracieux.

Juste en face de l'entrée s'élève le « Pic venu en volant » (Feilai Feng 飞来峰). La tradition veut que Hui Li, un moine indien présent à Hangzhou lors de la construction du temple s'étonna de la ressemblance du monument avec un édifice indien. II s'exclama : « Mais, c'est la colline du Sage Vautour en Inde. Elle a volé jusqu'ici ». Le massif comprend quatre grottes dont les parois sont sculptées de représentations bouddhiques datant des X^e et XIV^e siècles. On admire plus de 300 images dont de magnifiques exemples d'art rupestre Yuan (1271-1368).

Le haut-relief du bouddha Maitreya riant, réalisé vers l'an mille, est le plus célèbre de l'ensemble.

Le temple Lingyin fut sauvé de justesse pendant la Révolution culturelle. Le Premier ministre Zhou Enlai décida de préserver ce lieu historique unique. Le temple fut rouvert au début des années 1970.