MUSÉE CHAM
Musée donnant sur un jardin où des figurines de pierre, lion, dragons et hokapalas semblent veiller sur la tranquillité des lieux.
L’art cham a vu le jour au début de notre ère. On considère que son apogée se situe entre le VIIIe et le XIe siècle, période durant laquelle Po Nagar et My Son furent deux puissantes capitales.
Le peuple cham, de religion hindouiste, adorait un panthéon particulièrement riche. On distingue trois principales divinités : Brahma le créateur, Shiva le destructeur, le reconstructeur et le dieu de la Fertilité, et enfin Vishnou le conservateur. Comme chez la majorité des peuples hindouistes, les temples cham étaient en priorité élevés en l’honneur de Shiva. Les Cham étaient un peuple guerrier, et la virilité belliqueuse dont le lingam était l'attribut n’était pas sans galvaniser les instincts expansionnistes de cette société.
Le lingam était le symbole le plus représenté dans l’iconographie cham, c’est-à-dire le sexe de Shiva qui signifie une certaine fermeté, à l’égard de la vie sans doute. Non loin derrière le lingam, la poitrine de Shiva avait les préférences des marteaux et des burins, le yoni se contentant d’une 3e place très honorable en représentant le sexe féminin, c’est-à-dire la continuité de la vie. Comme en témoigne leur statuaire, les Cham ont conservé les contes et épopées de la mythologie hindoue. Le Mahayana et le Mahâbhârata sont souvent représentés sur les bas-reliefs de leurs temples. Les Cham, guerriers insatiables, ont très vite adopté un syncrétisme religieux aussi vaste et varié que les populations sur lesquelles ils étendaient leur domination. Nombreuses sont les représentations de Bouddha dans les temples ou sur les murs des palais. Entre le XIIIe et le XVe siècle, on assiste au développement d’une iconographie et d’un art statuaire qui deviennent un véritable catalogue synthétique de toutes les divinités adorées dans les régions avoisinant le Champa.
Situé au sud-est de la ville, non loin de la rivière et du quartier colonial, ce musée donne sur un jardin où des figurines de pierre, lion, dragons et hokapalas semblent veiller sur la tranquillité des lieux. Placé sous l’égide de l’École française d’Extrême-Orient (c’est l’ancien musée Henri-Parmentier), qui dès 1915 se mit à l’œuvre au Viêt Nam, on le considère, à juste titre avec celui de Hanoï, comme le plus beau musée du pays. Certaines pièces de ses collections datent du VIIe siècle. Plusieurs salles ont adopté une disposition qui respecte l’évolution chronologique. Deux nouvelles salles ont récemment été ouvertes, construites à l'arrière du musée. Consacrées aux sites de My Son et Dong Duong, elles offrent la présentation la plus moderne.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur MUSÉE CHAM
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Installé dans un beau bâtiment colonial, un peu défraîchi , la collection d'œuvres de cette civilisation Cham est intéressante . Y consacrer deux heures environs pour prendre le temps de lire les fiches explicatives en français. A compléter si vous êtes passionnés par la visite du site de M'y Son , hélas presque entièrement détruit .