CATHÉDRALE SAINT-JOSEPH
Cette cathédrale édifiée en 1886 par les Français témoigne encore de nos jours de la vitalité du catholicisme vietnamien.
Dédiée à Saint Joseph, protecteur du vicariat du Tonkin, consacrée lors d'une cérémonie célébrée la nuit de Noël 1886. De style néogothique, elle a été construite d'après des plans dessinés par monseigneur Paul-François Puginier, vicaire du Tonkin occidental. Pragmatique, celui-ci a financé la construction grâce à l'organisation d'une loterie. La cathédrale est bâtie sur les cendres de l'ancien monastère impérial de la Gratitude envers le Ciel (Bao Thien) qui datait de la dynastie des Ly (XIe et XIIe siècles) et qui fut détruit par les Français en 1883. Dans son apparence massive, fortifiée - le romancier Albert de Pouvourville (1861-1939) évoque « un chef-d'œuvre de grandeur et de laideur » - la cathédrale garde le souvenir des persécutions et des temps où l'évangélisation était une entreprise dangereuse et clandestine. À l'origine, le bâtiment était dépourvu de vitraux. Le chevet, orienté à l'ouest, dans la direction du tombeau du Christ, s'orne aujourd'hui d'une triple verrière célébrant la Vierge. À ses pieds, Théophane Vénard (1829-1861), prêtre des Missions étrangères de Paris, entré clandestinement au Tonkin en 1854, capturé puis décapité en 1861. Il fut canonisé en 1988 par le pape Jean-Paul II. La cathédrale perpétue la mémoire des martyrs, tel le père André Tran An Dung Lac (1795-1839), prêtre vietnamien exécuté par décapitation sous le règne de l'empereur Minh Mang, dont une chapelle abrite les reliques. Le 24 novembre, la fête de Saint-André-Dung-Lac, commémore également tous les martyrs du Viêt Nam de 1625 à 1886. De 1956 à 1975, la cathédrale a été à la fois pillée et laissée à l’abandon. Elle a été rénovée et, même si quelques vitraux ont été remis à neuf, elle n’a plus le caractère qui était le sien à l’époque de l’Indochine. Le dimanche, il est conseillé de se rendre à la cathédrale vers 18h30 pour pouvoir apprécier l’extraordinaire vitalité du catholicisme vietnamien. Les relations entre les catholiques (environ 7 % de la population) et l'État-parti demeurent tendues. Selon le cardinal Pierre Nguyen Van Nhon (élevé à la pourpre cardinalice par le pape François en janvier 2015), « dans les grandes villes du Viêt Nam, les choses se passent plutôt bien entre nos fidèles et le gouvernement. Dans les provinces reculées, c’est une autre histoire : parfois les réunions paroissiales ne sont pas autorisées parce que le pouvoir local veut prendre les choses en main. Par ailleurs, on souhaiterait récupérer les biens de l’Église confisqués après la prise de pouvoir des communistes, au Nord (1954) puis au Sud (1975) ».
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Avis des membres sur CATHÉDRALE SAINT-JOSEPH
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Toujours interressant de voir le mélange de cultures et la ferveur cultuelle.
Ce n'est pas un incontournable, mais on peut y aller ne serait ce que pour l'ambiance ldu quartier