CITADELLE IMPÉRIALE THÂNG LONG
Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco le 31 juillet 2010, cette citadelle a été construite en 1010 par le roi Ly Thai Tô.
Le 31 juillet 2010, la citadelle impériale de Thang Long est devenue le 900e site à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco. La citadelle occupe une zone délimitée à l’ouest par la rue Hoàng Diêu, par la rue Nguyên Tri Phuong à l’est, par le club de l’Armée au sud, et par la rue Phan Dinh Phung au nord. Ce n’est que tout récemment qu’elle s’est découverte au public, le 2 octobre 2004, dans le cadre des célébrations marquant le 50e anniversaire de la libération de la capitale (10 octobre).
À l’origine la citadelle a été construite en 1010 lors du transfert de la capitale de Hoa Lu à Thang Long par le roi Ly Thai Tô. C’est un emboîtement de trois cités distinctes : au centre, la cité pourpre (Dragon-Phénix, Long Phuong), résidence royale sous les dynasties des Ly et des Trân. Deuxième emboîtement, la cité impériale puis la citadelle, élément le plus extérieur (La Thanh ou Dai La Thanh). En 1805, la dynastie des Nguyên (qui a sa capitale à Huê) fait transformer la cité interdite en résidence pour les mandarins en poste dans le Nord. Pendant la période coloniale, les Français détruisent la citadelle et transforment la zone en quartiers militaires.
Quatre ouvrages ont été préservés : il s’agit, sur un axe central sud-nord, de la porte Doan Môn (Porte Sud), du palais Kinh Thiên, du pavillon des Concubines (Hâu Lâu) et de la porte Nord (Bac Môn ou Cua Bac).
La porte Doan Môn était l’entrée protocolaire de la cité interdite, au sud de celle-ci. Elle présente des parties originales du XVe siècle et des parties restaurées au XIXe siècle. Construite dans le style chinois, en brique, elle est surmontée d’un pavillon à deux niveaux.
En 2012, des fouilles conduites au nord de la porte Doan Môn ont révélé la présence d'un ouvrage hydraulique en brique remontant à la dynastie des Ly (XIe siècle). De nombreuses hypothèses ont été formulées sur son utilisation, notamment celle d'une irrigation à caractère symbolique pour apporter l’eau qui est un des éléments importants du Feng Shui, prodiguant longévité et prospérité à la cour impériale et au pays.
Le palais Kinh Thiên remontait au début du XVe siècle. Il a été détruit par les Français en 1886. Aujourd’hui ne subsistent que des vestiges : escaliers et dragons en pierre sculptée. Le palais se situe au cœur de la cité interdite et était utilisé à l’occasion du sacre des rois. À partir des vestiges, il faut l’imaginer, construit sur une plate-forme surélevée, entouré d’une véranda et accessible par de grands escaliers latéraux. La double toiture était soutenue par des piliers en bois. Les dragons de pierre portent la marque du style en vigueur sous la dynastie des Lê.
Le pavillon des Concubines est une construction de brique surmontée d’une structure à plusieurs toits. Destiné aux femmes de la cour, il a été bâti au XIXe siècle et reconstruit pendant la période coloniale.
Quant à la porte Nord (Bac Môn), reconstruite en 1805, elle est aussi construite en brique, mais les angles sont renforcés en pierre. On y observe des motifs figurant une fleur de lotus. Les stèles sont gravées de trois caractères signifiant « porte principale du Nord » (Chinh Bac Môn). Les traces de boulets de canon constituent la preuve, disent les guides vietnamiens, de l’agression française contre le Tonkin. Une plaque de pierre gravée en français indique : « 25 avril 1882, bombardement de la citadelle par les canonnières Surprise et Fanfare ».
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