Le plus beau et le plus intéressant musée du Viêt Nam, présentant les 54 différentes ethnies du pays et leurs traditions.
Sans conteste, le plus beau musée du Viêt Nam. Conçu en collaboration avec le musée de l'Homme de Paris et inauguré par le président Jacques Chirac lors du Sommet de la Francophonie en novembre 1997. L'édifice a été dessiné par Hà Durc Linh, un architecte issu de l'ethnie Tay, l'ameublement du musée étant l'œuvre de l'architecte française Véronique Dollfus. Le musée présente, sur une superficie de 4,5 hectares, les traditions des 54 ethnies qui composent le Viêt Nam. Le musée comprend également un centre de recherches, différentes bibliothèques, ainsi que des entrepôts pour conserver les différentes pièces de collection. Cette magnifique vitrine illustre de manière très élégante le foisonnement culturel du pays. Des représentations de théâtre de marionnettes sur l'eau et des activités destinées aux enfants y sont régulièrement organisées. Il est important de noter pour les visiteurs que tous les tableaux explicatifs et les légendes sont présentées en 3 langues : vietnamien, français et anglais. Compter une bonne demi-journée pour parcourir complètement ce vaste musée.
Le musée se divise en 3 espaces d'exposition :
Le bâtiment Trong Dong, dit « tambour de bronze ». Il constitue sans aucun doute la partie la plus passionnante du musée. Ce bâtiment compte deux étages pour une superficie totale de 2 500 m2. Le premier étage abrite une exposition permanente comprenant de riches collections ethnographiques présentant les 54 ethnies qui composent la population du Viêt Nam : histoire, habitats, coutumes, religions, vêtements, ornements, armes, outils, instruments de musique... Les nombreux documents audiovisuels, les photographies et les objets présentés permettent au visiteur de découvrir leur culture, leurs croyances religieuses et leurs rites sociaux. Des thématiques permettent d'appréhender l'exposition de manière ludique. Deux autres espaces sont consacrés aux expositions temporaires qui apportent un regard complémentaire. Également ouvert au public, le deuxième étage approfondit le thème des ethnies par le biais d'une approche scientifique.
Le bâtiment d'Asie du Sud-Est, dit « cerf volant ». Inauguré fin 2013, ce bâtiment d'architecture moderne est dédié aux cultures diverses des pays d'Asie du Sud-Est, à travers des thèmes tels que l'artisanat, les textiles, les arts, les croyances et la vie quotidienne. Il comprend notamment une exposition permanente consacrée à la peinture sur verre indonésienne, ainsi que deux galeries nommées « Un aperçu asiatique » et « Autour du monde ». Ce bâtiment s'ouvre également à d'autres expositions consacrées aux pays du monde entier. C'est également dans cet espace que se déroulent différentes manifestations, foires artisanales et fêtes populaires. C'est également ici que sont entreposées en sécurité des pièces de collection non exposées.
L'espace d'exposition extérieur, ou jardin d'architectures. Sur 2 hectares, une dizaine d'architectures typiques authentiques et spécifiques ont été remontées par les artisans des villages d'origine avec des matériaux et des techniques de construction rigoureusement conformes à la tradition : maison sur pilotis bas des Cham, maison des Hani aux murs d'épais blocs d'argile, maison moitié sur le sol, moitié sur pilotis des Yao, tombeau des Cotu… Trois architectures retiennent l'attention de par leur caractère spectaculaire :
La maison commune des Banhar
Ethnie de langue austro-asiatique, les Banhar vivent essentiellement dans la province de Kontum. Chaque village disposait d'une maison commune, lieu des activités rituelles et sociales des hommes. Celle qui se trouve dans le musée est une reconstruction de la maison commune du village de Kon Rbang, construite dans les années 1920 et qui, sur les hauts plateaux, était la seule à avoir conservé la charpente traditionnelle.
La longue maison des Edê
Ethnie de langue austronésienne, les Edê vivent essentiellement dans la province de Dac Lac. La longue maison sur pilotis, qui abritait une grande famille de descendance matrilinéaire (les foyers des filles et petites-filles, portant le même nom que leur ancêtre féminin), constituait leur habitat traditionnel. Plus la famille était nombreuse, plus longue la maison. Dans les épopées traditionnelles des Edê, la longueur de la maison est mesurée par la « tenue du son du gong » qui se propage d'un bout à l'autre de la maison. Au début du XXe siècle, une longue maison pouvait mesurer de 100 à 200 m. Celle du musée atteint 42,5 m.
Le tombeau des Jörai
Les Jörai, de langue austronésienne, vivent essentiellement dans la province de Gia Lai et celle de Kontum. Ils suivent la coutume des doubles funérailles. Le mort est d'abord enterré dans une simple tombe. Des années plus tard, la famille organise de secondes funérailles (pothi, « abandon de la tombe ») qui marquent le départ définitif du défunt pour le monde des ancêtres et la fin du deuil. Un tombeau, décoré de sculptures, est construit. Celui du musée, achevé en 1998, reproduit le modèle du village de Kep Ping (province de Gia Lai). Les hommes, les femmes et les animaux représentés accompagnent le mort dans l'au-delà. Les scènes à caractère sexuel sont des symboles de fécondité. Les faucons sont les chefs qui protègent le tombeau. Le singe, porté par un chien, est le chef adjoint qui administre les esprits. Le tombeau est destiné à être abandonné, envahi par la végétation.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur MUSÉE D'ETHNOGRAPHIE DU VIÊT NAM
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
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