Monastère fondé par Alphonse Henriques avec un porche gothique, trois nefs, les tombeaux du couple Dom Pedro Iet Inês de Castro.
L'une des abbayes cisterciennes les plus impressionnantes d’Europe, classée patrimoine mondial. Elle a été fondée par Alphonse Henriques en 1152, qui avait fait le vœu d’offrir un monastère à saint Bernard s’il parvenait à remporter la bataille contre les Maures à Santarém, en 1147. Il confie sa construction à des moines cisterciens qui s’y installent au nombre de 999. Le monastère devient le plus riche et le plus puissant du pays. Passé le porche gothique, l’alignement des trois nefs s’avance comme l’immense étrave blanche de quelque navire. La nef centrale va tout droit, sans la moindre chapelle ni bois doré pour arrêter le regard. Vous arrivez alors au transept où se dressent, de chaque côté, les imposants tombeaux de Dom Pedro Ier et d’Inês de Castro, couple amoureux le plus connu de l’histoire portugaise. Le tombeau d’Inès de Castro est supporté par six créatures mi-hommes mi-bêtes. D’admirables bas-reliefs, d’influence française, sont taillés dans la pierre. La représentation du Jugement Dernier est notamment très plastique : les corps sortent du désordre d’un amas de cercueils, levant leurs visages vers le Christ roi. Une ligne courbe les sépare, qui n’est autre que la gueule ouverte d’un monstre avalant les corps destinés à l’Enfer. Au-dessus repose le gisant d’Inès de Castro, effleuré par six anges. Lui faisant face, pour qu’ils se retrouvent immédiatement le jour de leur résurrection, le tombeau de Dom Pedro Ier comporte une magnifique rosace encadrée par Adam et Eve. Vous entrez ensuite dans le Cloître du silence, l'un des plus beaux cloîtres d’Europe, construit au XIVe siècle sous le règne du roi Denis. Voûté d’origine, il est d’une élégance austère que viennent égayer quelques orangers.
S'y trouvent notamment le dortoir des moines et la salle du Chapître, belle bâtisse médiévale qui semble tout droit sortie du Nom de la Rose. Mais la salle la plus impressionnante de cette partie de l’édifice est la cuisine : imaginez, en plein centre, une cheminée rectangulaire (d’une vingtaine de mètres de long et de trois de large) couvrant un four à même le sol et s’élevant à 18 m ! Derrière, d’immenses bacs en marbre servaient à laver les aliments… A côté, la salle de réfectoire ne démérite pas, ornée qu'elle est d’une belle rosace diffusant une lumière chaude. La salle des rois parachève la visite : couverte d’azulejos, elle narre, entre autres, l’histoire même de la construction de cette abbaye, l’une des plus impressionnantes d’Europe…
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Avis des membres sur MONASTÈRE SANTA MARIA DE ALCOBAÇA
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