MONASTÈRE SANTA MARIA DA VITORIA
Monastère de style gothique et manuélin dédié à la Vierge avec nef central, vitraux gothiques et chapelles, dont celle du fondateur.
Ce monastère de style gothique et manuélin, dédié à la Vierge, fut érigé à la suite d’un vœu formulé par le roi Jean Ier, à la veille de la bataille d’Aljubarrota, en 1385.
Cette batalha opposait une troupe de 30 000 soldats de Jean Ier de Castille à 6 500 soldats portugais de Jean d’Avis. Les forces fortement inégales et l’enjeu tellement important (une défaite aurait fait tomber le Portugal aux mains des Espagnols) poussèrent le roi Jean à penser que la victoire valait bien un monastère. Aussitôt dit, aussitôt fait : la Providence (et le génie stratégique du général de João) avait apporté la victoire et une première ébauche de monastère fut entamée dès 1388. Partiellement achevée en 1433, la construction de Santa Maria da Vitoria se poursuivit pourtant jusqu’en 1521, lorsque Manuel Ier décida d’abandonner les projets restants au profit du monastère de los Jerónimos à Belém.
C’est d’abord une couleur ou plutôt une harmonie de couleurs : un ocre, rouille, gris de forteresse spirituelle. Derrière la façade principale, les dimensions de l’église monastique sont écrasantes : une nef centrale de plus de 30 m de haut et de nombreux vitraux gothiques nous font nous sentir très petits. Entrez dans la première chapelle sur votre droite, la Chapelle du fondateur : elle abrite le tombeau de Jean Ier d’Avis et de son épouse Philippa de Lancastre, de si hautes proportions qu’il est inaccessible au regard du commun des mortels. A leurs côtés, gisent dans la même salle, les enfants de leur union, dont un certain Infante Enrique (dit Henri le Navigateur). En face de la chapelle, on accède ensuite au cloître gothique et manuélin, chef-d’œuvre du genre, où s'admirent les superbes variations des remplages sous les arcades : alternance de motifs végétaux et de cordes, et de motifs plus floraux où s’inscrit la croix des chevaliers du Christ. Derrière, le cloître du roi D. Afonso V, moins ornementé, doit symboliser le retour à la sobriété qu’opéra ce roi au XVe siècle. Très surprenante, la salle du chapitre : elle protège le tombeau de deux soldats inconnus, gardé en permanence. A Batalha, ce sont bien les « chapelles inachevées » qui méritent le plus une visite : s’inscrivant dans un octogone s’ouvrant sur le ciel, leur portail d’entrée est l'une des plus remarquables réalisations de style manuélin qui soit. Et, bien que leur voûte n’ait pas été menée à terme, les immenses piliers moignons qui devaient la supporter se dressent ici à jamais…
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Avis des membres sur MONASTÈRE SANTA MARIA DA VITORIA
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l'intérieur est tout aussi exceptionnel.
facile de s'y garer et aux alentours pas mal de petites boutiques et de café pour se rafraîchir si besoins