FALAJ AL KHATMEEN

La particularité du falaj de Birkat al Mawz, au même titre que quatre autres aflaj omanais, est d'être classé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Aflaj est le pluriel du mot falaj et signifie « diviser en parts » en arabe. Ce système d’irrigation typiquement omanais a été inventé il y a 4 500 ans, pour répartir l’eau de façon la plus équitable possible entre les habitants. Il repose sur des notions de collectivité et de dépendance mutuelle, et se trouve en partie guidé par des observations astronomiques. Les ruines les plus anciennes retrouvées sur le territoire datent de 500 apr. J.-C. Le principe est assez simple : l’eau circule par gravité sur des dizaines de kilomètres depuis les sources souterraines jusqu'aux maisons et aux terrains cultivés. Autrefois, chaque falaj comportait des tours de guet pour le protéger, mais aussi des mosquées et d'autres édifices. Celui de Birkat al Mawz est marqué par une stèle en pierre avec des explications en français à proximité du fort. L'agencement global montre que le falaj descend de la montagne et fut, à l'époque, construit de telle sorte que le premier à l'utiliser soit le gouverneur de la région. Se garer sur le parking devant la stèle et monter quelques marches. En haut de celles-ci, on peut remarquer une petite mosquée à droite, construite en 1649, toute simple et sans minaret. Une balade le long du falaj permet de traverser l'ancien village désormais abandonné et son oasis de palmiers-dattiers. Pour faire une boucle, revenir au parking par la route principale.