GRAND CANYON D'OMAN OU WADI NAKHR
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On compte plusieurs chemins de randonnée dans le djebel Shams. Mais l’un des plus faciles et des plus beaux est celui qui mène au village abandonné de Sap Bani Khamis (ou As Sab). Pour accéder au départ de la balade, il faut suivre la piste principale jusqu’au village d’Al Khitaym : un ancien hameau transformé en logement pour voyageurs, où les chèvres sont plus nombreuses que les hommes. Là, se diriger vers le bord du ravin pour repérer le balisage : un sentier, le W6a, part vers la droite en direction du wadi Ghul, dans la vallée, une marche de plusieurs heures avec un dénivelé de 1 150 mètres - on passe de 1 900 à 750 mètres d’altitude. L’autre sentier, le W6, marqué comme le précédent par trois bandes jaune/blanche/rouge, part sur la gauche et longe le grand canyon sur quatre kilomètres : incroyable ancien chemin muletier que celui-ci, comme suspendu au-dessus du vide, et pourtant suffisamment large pour n’être pas vertigineux ! À gauche se dressent les parois abruptes de la falaise dont on se demande, chaque fois qu'une vue panoramique le permet, comment et où elles peuvent accueillir un sentier. À droite, une entaille profonde découvre le fond de la vallée et quelques villages.
Aucun arbre n'ombrage le chemin ou si peu. Sauf à partir tôt, il faudra donc accepter d'effectuer la randonnée en plein cagnard, au milieu des cailloux. Un désavantage toutefois compensé par le faible dénivelé et la bonne signalétique. Au bout de 1h15 de marche dans un paysage XXL, on parvient au hameau abandonné de Sap Bani Khamis : un impressionnant ensemble de maisons accrochées sous un aplomb rocheux à quelques mètres du vide. Celles-ci sont plutôt bien conservées et furent sans doute délaissées il y a une quarantaine d’années seulement, au profit de terrains un peu moins hostiles, sur le plateau. Elles furent édifiées il y a environ 400 ans, à l’aide de matériaux exclusivement trouvés sur place : bois d’olivier et d’acacia, pierres sèches. Le choix de l’emplacement, presque impensable pour nous autres Occidentaux, fut justifié par l’isolement (la meilleure des protections contre les ennemis) et par la proximité d’une source d’eau située sur le plateau supérieur et accessible assez rapidement à pied par une faille abrupte. Quinze familles vivaient sur place, essentiellement de l’élevage (chèvres, moutons, ânes) et de l’agriculture (pastèques, oignons, chili, tomate, blé...), comme en témoigne la présence de terrasses agricoles aménagées.
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Avis des membres sur GRAND CANYON D'OMAN OU WADI NAKHR
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