TOMBE DE NABI AYYOUB - JOB
Y aller et contacter
Pierre Assouline, auteur de Vies de Job, affirme : « Le trait de caractère de Job que je retiens le plus est sa capacité de résistance. Tout se ligue contre lui, à commencer par son dieu, ce qui n'est tout de même pas rien ! Son corps est martyrisé, il est abandonné de tous, et même là, au plus profond de cette solitude absolue, il continue à résister. Il ne renonce pas. C'est une leçon extraordinaire. » Qu'Ayyoub (Job) ait existé ou pas n'est pas la question, car de l'avis général dhofarien, il est enterré là dans ce petit mausolée surmonté d'un dôme voisin d'une petite mosquée. Personnage commun aux trois religions, christianisme, judaïsme et islam, il est le héros du Livre de Job, poème didactique en prose commun à la Bible hébraïque et à l'Ancien Testament, considéré comme un chef d'œuvre de la littérature biblique. Job est cité dans le Coran, parmi les 25 prophètes, au même titre qu'Adam, Salomon, Moïse ou Jésus. Selon le Talmud, il fut l'un des trois conseillers consultés par le Pharaon de l'Exode avant de prendre une décision concernant les enfants d'Israël qui se multipliaient de façon alarmante, celui qui ne s'opposa pas à l'élimination des nouveau-nés mâles. C'est pour ce silence que Dieu le punira de la sorte. Rien ne permet d'expliquer sa présence dans les montagnes de Salalah, hors le récit populaire d'une trace légendaire. L'histoire de ce prophète pourrait faire un bon sujet du bac philo : « L'infortune résulte-t-elle toujours d'une punition divine ? Pourquoi l'homme innocent est-il aussi appelé à souffrir ? ». Satan, confiant en la faiblesse de Job, propose la forme de l'épreuve : « Étends ta main ; touche à ses biens, et on verra s'il ne te renie pas en face. » Dieu accepte la proposition. En quelques heures Job se voit dénué de tout, réduit à la mendicité, privé d'enfants. Néanmoins il ne renie pas Dieu. Satan ne se tient pas pour battu. « Etends ta main ; touche ses os et sa chair, et on verra s'il ne te renie pas en face. » Et voilà le serviteur de Dieu atteint de la lèpre. Alors Job se lève, déchire son manteau et se rase la tête ; puis, se jetant par terre, il se prosterne et dit : « Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L'Eternel a donné, et l'Eternel a ôté ; que le nom de l'Eternel soit béni ! » Immédiatement après, Dieu restaure la fortune de Job, lui donnant le double des richesses qu'il possédait, et 10 enfants. Job connaît alors une vie sainte et heureuse et meurt d'une belle mort. A Salalah ? Comment savoir ? A Oman, aucun élément d'information ou de réflexion n'est proposé sur l’œuvre intellectuelle attribuée à Ayyoub, en dépit de ses pensées fulgurantes et de l'exégèse qui en est faite par les uns et par les autres, croyants ou agitateurs d'idées. D'une sereine banalité, le lieu de son dernier repos est par ailleurs bien modeste, carrelé, très simple et sans ornement aucun. Il pourrait décevoir si l'aura entourant l'homme n'était si grande et si la route d'accès elle-même, ouverte sur les vastes plaines alentour, ne valait le trajet par sa beauté tranquille.
En continuant la route principale qui mène au djebel Al-Qara (6 km après la tombe de Job), on arrive au village de Titam. Le dépasser, puis s'arrêter quelques kilomètres plus loin pour apprécier le paysage. On se trouve ici au sommet des plateaux. En poursuivant la route jusqu'à Uyun, on pourra voir des arbres à encens.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur TOMBE DE NABI AYYOUB - JOB
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.