VIEILLE VILLE DE TREBINJE
Ce quartier fortifié de 2,5 ha (Stari Grad/Стари Град) constitue le centre historique de Trebinje. Aussi appelé le Kastel, il est très agréable avec ses maisons en pierre, sa tour de l’horloge, ses deux mosquées et ses ruelles pavées qui débouchent sur la rivière Trebišnjica. Si l’on y trouve des cafés, quelques restaurants et le musée de l’Herzégovine, le quartier est peu vivant. Les habitants bosniaques qui étaient ici autrefois majoritaires en furent violemment chassés par les forces bosno-serbes entre 1991 et 1993. Les mosquées furent rasées et les habitations, pillées ou incendiées. Malgré une coûteuse reconstruction achevée en 2019, la plupart des familles musulmanes ne sont pas revenues. Le quartier fut créé par les Ottomans au début du XVIIIe siècle, après la reprise de Trebinje, brièvement occupée par les Vénitiens de 1694 à 1699. C’est l’officier bosniaque Osman Pacha Resulbegović qui finança les travaux et dessina les plans. La vieille ville forme un triangle irrégulier avec une pointe « aplatie », à l’ouest, le long de la place des Platanes. Côté oriental, la Trebišnjica constitue la base de ce triangle, entre le « pont de pierre » (Kameni Most), au nord, et le pont Ivo-Andrić, au sud. Cet ensemble était fermé au nord-est par un canal qui fut comblé par crainte du paludisme en 1928, tandis que les remparts, achevés en 1728, enserrent le reste du quartier.
Statuette d’Hélène d’Anjou et porte d’Angélique. Face à la place des Platanes, la porte Ouest constitue le passage le plus fréquenté avec une galerie qui traverse les remparts et où quelques étals de souvenirs guettent le chaland. À l’extérieur, le long de la rue Dositejeva, le rempart Sud est orné d’une statuette de la sainte orthodoxe serbe d’origine française Hélène d’Anjou (1237-1314), offerte à la ville dans les années 1930 par le poète et diplomate Jovan Dučić. Elle s’accompagne de l’inscription suivante : « En l'honneur de sainte Hélène d'Anjou, reine de Serbie, femme de Stefan Uroš et mère des rois Dragutin et Milutin. En souvenir de ses fréquents séjours à Trebinje. » À l’intérieur des remparts, près de la porte Sud, les touristes serbes et bosno-serbes se pressent surtout devant la « porte d’Angélique », un passage fermé entre deux ruelles où fut tourné un épisode de Ranjeni Orao (« aigle blessé »), série à succès diffusée entre 2008 et 2009 par la télévision nationale serbe. Peu d’entre eux s’intéressent en revanche aux deux mosquées reconstruites.
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Avis des membres sur VIEILLE VILLE DE TREBINJE
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